Kidnapping pour une ligne de code { Hannah B

Kidnapping pour une ligne de code
Feat @Hannah Baker  
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❖ Hannah &   @Walter McKey    

Kidnapping pour une ligne de code
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Depuis plusieurs mois la jolie Baker est en couple avec son voisin de palier, Keys. Parfois, tout n’est pas rose étant donné que la brunette n’est pas encore totalement sereine suite à ce qu’elle a pu traverser par le passé, mais son petit ami arrive toujours néanmoins à l’apaiser lorsque le besoin s’en fait ressentir. Hannah n’a pas l’impression d’être une bonne copine pour lui, pourtant jamais Walter ne se plaignait d’elle. Au contraire, il cherchait continuellement à la rassurer, mais la brune sait pertinemment qu’elle n'est pas aussi à l’aise que les autres filles de son âge sur certains sujets. De plus, son copain étant plus vieux qu’elle, elle craint qu’il finisse par en avoir marre de ses blocages et de toutes ses choses qui lui collent à la peau et lui pourrissent la vie chaque jour. Ce n’est pas faute d’essayer, mais ça reste dur d’avancer. Malgré tout, elle parvient à aller bosser, mais pas sans mal puisqu’elle a encore cette boule au ventre que ce type qui s’en était pris à elle il y a quelques mois ne remette la main sur elle. Lui ou un autre d’ailleurs ça serait pareil.

Ne tenant plus à devoir sortir à la nuit tombée, miss Baker s’arrangeait pour travailler au cinéma les après-midis et quand malheureusement il faisait déjà noir à la fin de son service elle demandait à quelqu’un de la raccompagner chez elle ou bien le codeur passait la chercher. Pour le moment, elle n’était pas encore prête à se balader seule dans la pénombre. Probablement qu’il lui fallait du temps pour qu’elle retente l’expérience. En attendant, elle embêtait donc son monde lorsque c’était nécessaire, même si elle se détestait pour ça et avait l’impression d’être un poids que ce soit pour son petit copain ou les autres qui lui venaient en aide.

Après s’être levée et avoir pris sa douche, la jeune fille s'était installée autour de la table de la cuisine et déjeunait tranquillement. N’ayant pas spécialement très faim, Hannah se contentait d’un chocolat chaud tout en regardant sur son téléphone ce qu’il y avait de neuf. Elle avait été tentée fut un temps de réactiver ses comptes sur les réseaux sociaux, mais elle avait eu bien trop peur de ce qu’elle pourrait y lire et n’avait donc pas franchi le pas. Surtout qu’elle était censée être morte, alors que penseraient ses anciens camarades de classe ou encore ses parents si tout à coup ils la remarquaient de nouveau connectée et poster des choses ? Après avoir fini d’avaler son frugal petit déjeuner, la brune lava son bol ainsi que sa petite cuillère avant de les laisser sécher sur l’égouttoir.

Ne sachant que faire de sa matinée, l’étudiante se dit qu’elle pourrait passer chez Keys, du moins s’il était disposé à la recevoir et qu’elle ne le dérangeait pas en plein boulot. Parce que oui, malgré tout, depuis le temps qu’ils étaient ensemble, elle avait toujours peur de l’embêter. C’était plus fort qu’elle, bien qu'elle essayait d’enlever ceci de sa tête. Au même moment, elle entendit du bruit dans le couloir. Alors qu’elle avait déverrouillé sa porte et commencé à ouvrir celle-ci, la jeune Baker fut surprise de constater que son voisin était en compagnie d’un homme à la carrure imposante qu’elle ne connaissait pas. Elle fronça d’ailleurs les sourcils en voyant de quelle manière ce dernier tenait le geek. Malgré le sourire que celui-ci lui lança, elle avait l’impression que ce n’était pas normal et qu’il se tramait quelque chose d’inhabituel. Ce fut encore pire lorsque son amoureux ouvrit la bouche et sortit des propos complètement contradictoires avec ce qu’il dirait ordinairement concernant Guy. « D’accord. » Fut tout ce qu’elle trouva à répondre malheureusement dans la précipitation. D’autant plus que ce bonhomme qui se tenait derrière le jeune McKey ne la mettait pas à l’aise du tout. Si bien qu’elle ferma sa porte et la verrouilla avant de se diriger vers la fenêtre qui donnait justement sur la rue en bas de la résidence. Après quelques instants, la miss put voir son compagnon qui était toujours avec le même monsieur. Celui-ci lui paraissait être violent vu la manière dont il avait poussé le brun sans ménagement à l’intérieur d’une voiture.

Lorsque le véhicule démarra et s’en alla, la brune repensa à ce que lui avait indiqué son copain. Il n’y avait absolument rien à comprendre, aucune logique. Jamais il ne céderait ses clés à Guy, il le lui avait bien dit, alors pourquoi là il voudrait qu’elle lui donne ? C’était juste illogique ! Et puis le comportement de cet homme, non vraiment, elle sentait que quelque chose de pas net était en train de se passer. La pauvre Hannah se faisait déjà un sang d’encre. Qu’est-ce qui allait arriver à son bien-aimé ? Elle avait besoin d'aide, mais de qui ? Ici elle connaissait peu de monde et ne se voyait pas du tout appeler au secours l’un de ses collègues ou sa patronne. En réfléchissant, elle songea à Steven. Elle ne voulait pas qu’il ait de problèmes, mais il fallait qu’elle partage ses craintes avec quelqu’un, alors malheureusement ça allait tomber sur lui puisqu’il était le seul pour ainsi dire à être un minimum ami avec elle – en dehors de Keys bien sûr. Aussitôt, elle prit son téléphone et composa son numéro, même s'il y avait un moment qu’elle n’avait pas échangé avec lui. « S’te plaît Steven ! Décroche ! » Pensa-t-elle à voix haute pendant que les tonalités résonnaient. Heureusement, la demoiselle finit par entendre son interlocuteur au bout du fil, ce qui la fit lâcher un soupir de soulagement. « Steven ! Je suis contente d’entendre ta voix. C’est Hannah. » Indiqua-t-elle rapidement avant d’enchaîner aussi vite. « Je. Je crois qu’il y a un problème. Il y a un homme peu commode qui a poussé de force Keys dans une voiture foncée. J’ai pas pu relever la plaque de la fenêtre de mon appart, mais je suis pas rassurée. Surtout que Keys quand je l’ai aperçu dans le couloir de l’immeuble m’a dit un truc qui était totalement l’inverse de ce qu’il me dirait d’habitude. Donc je pense qu’il voulait me faire comprendre de manière imagée qu’il y a un souci. » Après avoir expliqué tout ceci, miss Baker souffla un grand coup. « J’ai peur pour lui, de ce qu’il pourrait lui arriver. Tu peux venir me voir chez moi s’il te plaît ? Je me sens pas de rester seule… Pas tant que je n’aurai pas de bonnes nouvelles le concernant. » Commençant à trembler, l’étudiante tentait de se montrer forte et de ne pas pleurer, même si ce n’était pas simple car elle mourait d’inquiétude. Le comble alors que d’ordinaire c’était Walter qui l’apaisait toujours dans les moments difficiles. Elle allait devoir faire sans lui cette fois.

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C’était dans l’incompréhension la plus totale que la jeune Baker avait regardé son petit copain partir avec un bonhomme qui n’avait pas l’air commode. Elle aurait aimé pouvoir parler plus avec Keys, mais à cause d’une sensation de malaise, elle s’était réfugiée chez elle par peur que cet homme s’en prenne à elle. Hannah se trouvait lâche d’agir ainsi. Si bien que lui revint en mémoire la fois où elle n’était pas intervenue – cachée dans un placard – quand Jessica s’était fait violer lors d’une fête.

De sa fenêtre, la brunette avait vu le codeur grimper dans un véhicule sombre contre son gré. L’employée du cinéma se sentait mal et impuissante présentement, mais elle ne voulait pas qu’il arrive malheur à son petit ami. Seulement, elle ne savait pas ce qu’elle pouvait faire pour l’aider. Surtout qu’elle n’avait pas eu le temps de relever la plaque d’immatriculation de la voiture. C’est là qu’elle se dit qu’elle aurait dû les retenir dans le couloir plutôt que de céder à la panique et de s’enfermer dans son appart.

Ayant besoin de se confier et de réconfort, la demoiselle téléphona au sosie de son amoureux. Le seul qu’elle pouvait peut-être qualifier d’ami dans cette ville. Par chance, celui-ci ne mit pas bien longtemps à répondre à son appel. Là, sans lui laisser le temps de trop parler, la brunette lâcha tout ce qu’elle avait sur le cœur, lui faisant part de ses angoisses. « Oui, c’est ce que je crains… » Confirma la jolie brune qui avait vraiment peur pour son compagnon. « Merci. » Répondit-elle doucement quand son interlocuteur accepta de la rejoindre. « OK, je vais essayer et je reste chez moi. » De toute façon, où pourrait-elle aller alors qu’elle n’avait pas la moindre idée de l’endroit où pouvait se trouver son copain à l’heure actuelle. Lorsque la conversation fut coupée, l’étudiante tenta à plusieurs reprises de contacter Walter. Malheureusement, comme elle s’en doutait déjà, elle n’eut aucune réponse.

En attendant que le brun arrive, la miss faisait les cent pas dans son appart, ne pouvant s’empêcher de se rendre malade pour le garçon qu’elle aime. Où était-il ? Qu’était-il en train de vivre ? Qu’est-ce qu’on lui faisait subir ? Ces questions n’arrêtaient pas de résonner dans sa tête sans que la pauvre Hannah ne trouve de réponses à celles-ci. Un temps indéterminé plus tard, des coups retentirent au niveau de la porte d’entrée, ce qui eut le don de tirer la jeune femme de ses sombres pensées. Elle se doutait qu’il devait s’agir de Steven qu’elle avait appelé à la rescousse et se dirigea illico vers l’entrée de son logement. Malgré tout, ayant peur que ce ne soit quelqu’un d’autre qu’elle ne connaissait pas, la brunette regarda par le judas afin de vérifier l’identité de la personne. Elle poussa un soupir, soulagée, en constatant que c’était bien celui qu’elle attendait. Aussitôt, elle s’empressa de déverrouiller sa porte et de l’ouvrir. Miss Baker ne devait pas avoir fière allure étant donné qu’elle avait pleuré à cause de l’inquiétude trop importante qui s’était emparée d’elle. « Merci beaucoup d’être venu. » Fit-elle en restant un instant dans les bras du jeune Hamilton. À ce qu’il proposa, elle hocha la tête. « D’accord. » Elle brisa leur étreinte et prit un manteau qu’elle enfila puis se saisit de ses clés. Une fois dans le couloir, elle ferma et verrouilla l’appartement avant de descendre les étages. « Je suis désolée Steven, je ne savais pas qui d’autre appeler… » Elle espérait juste qu’elle n’avait pas fait une erreur et que ça n’allait pas attirer des problèmes à ce gentil garçon.

Ils sortirent de l’immeuble. L’étudiante traversa la route, laissant soin à son ami de la suivre puisqu’il voulait qu’elle lui montre où était garé le véhicule tout à l’heure. Par chance, personne n’avait pris la place de stationnement. En même temps, c’était censé être réservé aux handicapés, vu le marquage au sol. En toute logique, le bonhomme n’aurait pas dû se mettre là, mais visiblement, il n’avait eu aucun scrupule. Ce qui n’était pas vraiment étonnant s’il avait bien enlevé Walter. Chose dont la petite brune était réellement persuadée. « Voilà. C’est ici qu’était la voiture noire dans laquelle on a fait monter Keys de force. » Hannah regardait le brun sans comprendre ce qu’il comptait trouver comme indices, mais le laissa faire. Peut-être qu’il allait remarquer quelque chose qui lui échappait. Là, un bruit de moteur assez fort se fit entendre, ce qui alerta tout de suite miss Baker qui tourna la tête et vit la catastrophe qui se profilait. « Attention ! » Cria-t-elle afin que son ami se dépêche de se pousser, mais il n’en eut guère le temps puisqu’il se fit percuter par une autre voiture de couleur foncée qui s’arrêta à la hâte sur le bas-côté. La demoiselle inquiète pour Hamilton, qui était étendu de tout son long sur le macadam, se précipita vers lui, mais à ce moment une portière s’ouvrit près d’elle.

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La pauvre Baker se faisait un sang d’encre depuis qu’elle avait vu son amoureux monter dans cette voiture. Ayant assisté à la scène, rien n’avait paru naturel pour la brunette. Voilà pourquoi elle envisageait sérieusement le fait que le codeur ait été kidnappé. Peut-être qu’elle se faisait des films et dramatisait pour rien, mais au fond d’elle, elle n’avait pas l’impression de faire fausse route. L’étudiante était donc persuadée d’avoir raison.

Comme Hannah avait besoin de soutien, elle avait contacté le jeune Hamilton qui par chance avait accouru. Au moins, dorénavant elle savait qu’elle pouvait compter sur ce garçon en cas de besoin comme c’était le cas actuellement. C’est ainsi que la jolie brune pensa qu’elle avait de la chance qu’il soit venu et qu’il la croie. Après tout, comme ses anciens camarades de classe du lycée Liberty il aurait pu la prendre pour une folle, une fille qui en faisait des tonnes. Le fait que Steven n’ait pas hésité à la rejoindre et qu’il soit là aidait déjà beaucoup la demoiselle. Elle n’avait pas à craindre le pire toute seule. Après le petit câlin, la miss offrit un sourire à son interlocuteur qui venait de la toucher grâce à ce qu’il lui avait dit. « Merci quand même, c’est gentil Steven. » Répondit-elle en gardant son tendre sourire. Le fait qu’il l’ait qualifiée d’amie lui faisait vraiment plaisir. Pourtant, ils ne se connaissaient pas encore beaucoup, mais c’était adorable de sa part qu’il la voie comme telle. Même si, elle stressait à l’idée d’avoir peut-être fait une erreur en appelant le sosie de son copain. Et s’il arrivait malheur à son ami par sa faute ? En tout cas, elle s’excusa de l’avoir sollicité. C’est vrai, il avait peut-être d’autres choses plus importantes à faire que de venir apaiser l’employée du cinéma, mais il avait répondu présent et c’était génial, car ça la rassurait un peu.

Une fois assez vêtue, la jeune fille quitta l’immeuble en compagnie de son ami et conduisit celui-ci jusqu’à l’endroit où il souhaitait qu’elle l’emmène. Hannah lui expliqua donc que le véhicule dans lequel on avait fait monter son petit copain était ici un peu plus tôt. Steven embrassa la joue de miss Baker qui sourit sans rien dire cependant. Puis, elle fut amusée de le voir observer minutieusement les lieux. C’était comme s’il se prenait pour un détective. Toutefois, il souleva un point important : appeler la police. Ce n’était pas du tout une mauvaise idée, mais est-ce qu’on ne mettrait pas leur parole en doute ? De plus, la brunette imaginait déjà le tableau. On lui dirait probablement que Keys est adulte et qu’il a le droit d’aller avec qui il veut et de faire ce que bon lui semble. Mais dans le cas présent, c’était tout sauf normal aux yeux de son amoureuse.

Alors que la jolie brune songeait à tout ceci, elle sortit brusquement de ses pensées à cause d’un bruit de moteur puissant qui la mit en alerte. Elle prévint le garçon qui l’accompagnait afin qu’il s’éloigne de la route, mais ce fut un échec malheureusement et il se fit percuter. Tandis qu’elle voulait aller vérifier s’il allait bien, deux bras musclés l’encerclèrent et la jetèrent sur le siège passager. « T’as intérêt à te tenir tranquille cocotte si tu veux pas qu’il t’arrive des bricoles ! » Menaça un homme grand et baraqué qui pourrait aisément bosser comme videur dans une boîte de nuit. Apeurée, Hannah qui l’espace d’un instant avait eu l’idée de sortir pour rejoindre Steven préféra ne rien tenter. Elle ne souhaitait pas que ce bonhomme lui fasse du mal. Alors le regard embué, elle jeta un dernier regard vers son ami puis boucla sa ceinture. « C’est bien, sois docile ma jolie et tout roulera ! » Sortit le conducteur sur un ton légèrement moins autoritaire qu’il y a quelques instants. « Vous m’emmenez où ? » En tournant la tête vers lui et en s’attardant sur les traits de son visage, la jeune fille s’aperçut de quelque chose. « Je vous reconnais ! C’est vous qui êtes venu chercher Keys tout à l’heure ! » Le type se mit à rire. « C’est que t’es physionomiste ! Bravo c’est bien moi, et tu vas aller rejoindre ton tourtereau. » Expliqua-t-il en posant un regard sur sa passagère. « Maintenant j’aimerais que tu la fermes jusque là-bas parce que vois-tu je suis pas du genre à taper la causette ! » Des yeux, il lui montra son flingue posé dans le vide poches. « Si tu tentes quoi que ce soit, tu vois mon joujou là ? Il pourrait servir à t’exploser ta cervelle. Ce qui serait bien dommage vu ta jolie petite gueule et le reste qui va avec… » Fit-il en la matant d’un air lubrique qui fit froid dans le dos à la belle Baker qui grimaça. « OK, j’me tais… » Elle aurait aimé lui demander qu’il arrête de la reluquer comme si elle était une belle entrecôte, mais s’était abstenue de le faire, ne tenant pas à l’énerver. Ensuite, elle essaya de mettre le plus de distance possible entre eux, même si c’était compliqué dans un espace si réduit. Elle se tut donc tout le long du trajet, avec la peur au ventre qu’il ne s’arrête dans un coin reculé pour lui faire des choses peu catholiques. Sentant une angoisse monter, l’employée du cinéma essaya de se concentrer sur la route tout en se disant qu’elle allait au moins retrouver McKey et serait avec lui, même si elle se demandait ce qu’on attendait d’eux. Surtout qu’ils n’avaient rien fait de mal qui mériterait qu’on les enlève. En tout cas de son côté c’était sûr, quant à Walter, elle ne l’imaginait pas du tout tremper dans quelque chose de louche.

Après un temps indéterminé, mais qui avait paru infiniment long à la prisonnière, la voiture s’arrêta devant une espèce de garage. « Tu peux te détacher. » Indiqua le kidnappeur qui était déjà en train de le faire pour lui-même. Tremblante, Hannah défit sa ceinture. Pendant ce temps l’homme avait fait le tour du véhicule et lui ouvrit la portière. « Allez, descends maintenant ! On est attendus ! » La pressa-t-il. Il ne lui laissa même pas le temps de bouger qu’il l’attrapa brusquement par le bras, lui faisant mal au passage, ce qui fit grimacer la jeune femme. Le baraqué claqua la portière puis l’entraîna rapidement à l’intérieur de l’entrepôt. Bien que sa poigne fût trop ferme, la petite brune ne broncha pas et se contenta de serrer les dents. « C’est bon patron j’ai la fille ! » Se vanta le bonhomme en la jetant sur le sol comme si elle n’était qu’un vulgaire sac à patates. Aussitôt la jolie Baker posa sa main gauche sur son bras droit douloureux. Elle resta accroupie au sol, mais balaya l’endroit du regard. C’est là qu’elle remarqua plus loin son copain en compagnie d’une autre personne. « Keys ! » Dit-elle dans un sanglot alors qu’un homme à l’allure extravagante était en train de la fixer.

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La possibilité que Keys ait été victime d’enlèvement était la bonne piste puisque la preuve, sa petite copine avait subi le même sort que lui. Au moins, maintenant ils étaient réunis, ce qui calmait déjà un peu les esprits de la brunette qui depuis tout à l’heure n’avait eu de cesse de s’en faire pour le codeur. Il semblait aller plutôt bien, même si miss Baker voyait qu’il était blessé au niveau de sa bouche. Sans doute que le malabar ou un autre avait dû lui mettre un coup. La jolie brune essayait d’être forte, mais les larmes refirent vite apparition à cause du stress qu’elle avait accumulé dès lors que son voisin de palier s’était fait embarquer. Il fallait donc qu’elle relâche la pression de cette manière. Dans le regard de son amoureux, l’étudiante aperçut un mélange de colère et d’inquiétude. Quand il prit la parole, elle comprit que ce second sentiment lui était adressé. Sans le quitter des yeux, elle secoua la tête. Bien qu’elle n’ait aucune idée de ce qu’elle faisait ici, elle ne souhaitait pas qu’ils soient séparés. Elle préférait encore être retenue en otage du moment qu’elle était en sa compagnie et qu’il ne sortait pas de son champ de vision parce que ça la rassurerait. Cependant, la demoiselle se demandait ce que l’homme auquel s’adressait McKey voulait comme lignes de codes, mais sans en savoir plus, elle avait la sensation que ce n’était pas réglo. Qui était cet excentrique ? Aucune idée, mais il avait dû faire du chantage au geek pour que celui-ci propose de faire ce qu’il désirait.

Voilà que l’inconnu qui semblait mener la danse se rapprochait de la jeune fille. Celle-ci le fixa, mais refusa d’attraper la main qu’il lui tendait. Il ne lui paraissait pas très net. De plus, elle n’avait pas envie qu’il la touche. Elle se leva donc sans son aide et sans détourner le regard puisqu’elle se méfiait de lui comme de la peste. Ses excuses, il pouvait se les garder. Et puis cette manière dont il parlait du gorille, c’était à croire qu’il se pensait au-dessus du lot. Elle ne le connaissait pas, mais il ne lui inspirait pas du tout confiance. Ce fut encore pire à cause de ce qu’il rajouta. Hannah le fixa d’un air mauvais, n’appréciant point ses propos. De quel droit se permettait-il d’ailleurs de la juger sur son physique ? Quel goujat ! De toute façon, l’employée du cinéma n’en avait que faire qu’il ne la trouve pas sexy. Si elle n’était pas à son goût, c’était même encore mieux, car comme ça il ne poserait pas ses sales pattes sur elle. Ce qui était déjà très bien, toutefois la jolie brune restait sur ses gardes et observait tour à tour tous les hommes présents en essayant de faire bonne figure, malgré la peur qu’elle ressentait encore. Cependant, elle fut surprise, mais agréablement que son chéri prenne sa défense et cherche à imposer ses conditions. De plus, visiblement il s’était rendu compte que le kidnappeur ne la trouvait pas désagréable à mater. Rien que de songer à ceci, la plus jeune grimaça. Elle non plus n’appréciait âs qu’on le reluque comme ça. Ensuite, si elle n’était pas si angoissée, Baker aurait probablement pouffé de rire au coup de pression que Keys mit à son interlocuteur.

Lorsque de nouveau Walter s’adressa à Hannah, celle-ci lui rendit son petit sourire et hocha la tête bien qu’elle soit totalement déboussolée présentement. « Qu’est-ce qu’on fait ici ? Pourquoi ils en ont après toi ? » Se risqua-t-elle à demander, n’en pouvant plus de se taire et de cogiter. Elle tenta même de se rapprocher de son petit copain. « Bon, ça suffit les conneries ! » Dit d’un ton autoritaire le fameux Antwan en rattrapant par le poignet miss Baker qui essayait de se défaire de son emprise.  « Toi ! » Rajouta-t-il en pointant du doigt celui qu’il nommait comme son esclave. « Tu me l’attaches tout de suite à cette chaise ! » Indiqua-t-il en désignant du regard le mobilier en question. « OK patron ! » « Lâchez-moi ! » Supplia d’une petite voix la brunette, mais rien à faire, il attendit que son larbin le rejoigne et lui obéisse. Voilà comment la jolie se retrouva les pieds et les mains ligotées grâce à deux cordes nouées au siège sur lequel on l’avait obligée à s’asseoir en usant d’une poigne de fer. Une sonnerie se fit entendre, celle du portable du chef qui jeta un œil à son écran. « Je vous laisse ! J'ai un rendez-vous ! Sors-toi les doigts Keys ! » Fit-il en souriant d’un air idiot. « Et toi tu montes la garde dans le couloir ! » Ordonna-t-il à son employé. « Bien chef ! » Tous les deux quittèrent donc la pièce, laissant seuls les tourtereaux. La pauvre étudiante n’avait pas eu le temps d’essuyer son visage inondé de larmes. Maintenant qu’il n’y avait plus ces étrangers, la brune lâcha un soupir, se sentant un peu soulagée. « C’est qui ces deux énergumènes ? » Demanda-t-elle à voix basse, ayant tout de même peur que le gros costaud l’entende. « C’est quoi ce cirque ? Qu’est-ce qu’on te veut ? » Oui, elle avait besoin de réponses bien qu’elle ait capté qu’ils étaient dans un sacré bourbier. Néanmoins, elle ne savait pas comment son chéri pouvaient les connaître. Surtout qu’elle l’imaginait mal traîner avec des types de ce genre.

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Certes, Hannah avait peut-être quelque peu changé suite à toutes les mésaventures qu’elle avait rencontrées sur son chemin, cependant pouvait-on dire qu’elle n’avait pas de caractère par le passé ? Selon elle, ce n’était pas vrai, mais son jugement était possiblement faussé. Surtout que là, la miss se sentait perturbée. D’où cet homme connaissait son nom déjà ? En y réfléchissant bien, puisqu’il connaît Keys, il avait très bien pu se renseigner sur elle afin d’avoir de quoi mettre la pression à Walter. Toutefois, ce qui tracassait le plus la brunette à l’heure actuelle, c’était le fait que l’excentrique parle d’elle comme si elle sortait tout droit d’une série TV. C’était absolument grotesque ! N’est-ce pas ? Il devait inventer n’importe quoi uniquement parce que miss Baker n’avait pas accepté de saisir la main qu’il lui tendait. En effet, elle avait préféré se relever toute seule. Qui sait ce que cet illuminé lui aurait fait si elle avait agi autrement. Ne comprenant absolument rien à ce qui se passait en cet instant, la petite brune observait son copain l’air de dire "Qu’est-ce qu’il raconte ? Si tu le sais, explique-moi !". C’est d’ailleurs à peu près le discours qu’elle lui tint quelques secondes plus tard.

Bien qu’ayant peur, la jolie Baker se débattait, cherchant à se défaire de l’emprise du fameux Antwan, mais-celui serrait trop fort son poignet. D’ailleurs, même l’intervention du codeur ne convainc pas le bonhomme de changer d’avis. Tout comme il n’en eut rien à faire que la jeune fille lui demande qu’il la lâche. Puis, une fois que Hannah fut ligotée à une chaise, assez loin de son petit copain, les deux autres s’en allèrent. McKey lui demanda si elle allait bien. L’employée du cinéma fit une petite moue. « C’est pas la grande joie, mais je vais bien… » Répondit-elle afin de le rassurer étant donné qu’elle se doutait qu’il s’inquiétait. « Et toi ? On t’a frappé ? » Ça lui semblait évident vu l’état de sa bouche, mais peut-être qu’ainsi Walter allait lui raconter exactement ce qui lui était arrivé. La brunette reprit la parole et en profita pour questionner son amoureux puisqu’elle avait besoin qu’il éclaire sa lanterne. La miss ne put s’empêcher de pouffer légèrement de rire quand son interlocuteur lui sortit que son ancien patron a un problème au cerveau. « On dirait bien. » Commenta rapidement l’étudiante en regardant Keys qui posa sur ses genoux le clavier de l’ordinateur. Ensuite, elle garda le silence et laissa le garçon s’exprimer. « J’te crois. » Répondit-elle sans l’ombre d’un doute lorsque le codeur lui assura n’y être pour rien concernant les problèmes de l’autre homme. La brune hocha doucement la tête quand son chéri lui demanda si elle se souvenait qu’il lui avait parlé du jeu qu’il avait créé avec Millie. Hannah demeurait silencieuse, écoutant attentivement son petit ami sans l’interrompre. Du moins jusqu’à ce qu’il mentionne son colocataire. « Attends, attends ! Quoi ? Guy une intelligence artificielle ? Qu’est-ce que c’est ? » Oui, elle avait comme l’impression que son copain parlait Chinois en cet instant. « Et ça veut dire quoi ? Que Guy est en fait un personnage de jeu vidéo ? Mais c’est pas possible ! Il m’a l’air aussi vivant que toi et moi. » La pauvre, si elle savait qu’elle-même n’est pas si réelle que ça… Entendre tout ceci en plus de ce que rajouta juste après le brun à lunettes donnait le tournis à Hannah. « Je comprends absolument rien… » Dit-elle en soufflant. « C’est quoi un PNJ ? Et puis si ce sont des personnages d’un jeu vidéo, qu’est-ce que ça pouvait bien faire qu’ils meurent ? » Après tout, elle n’y connaît peut-être rien, mais ce qu’elle sait en revanche, c’est qu’il existe beaucoup de jeux de guerre ou autres grâce auxquels les joueurs pouvaient se défouler en utilisant toutes sortes d’armes. « C’est pas normal ce qu’il a fait. » Admit-elle, car effectivement, il n’y avait rien de légal dans les méthodes utilisées par l’ex-employeur du geek.

Au moins, ce dernier semblait être amusé par la situation qui par contre dépassait totalement sa petite copine. Cette dernière ne savait que penser de tout ceci. « Fais ce que tu as à faire… » Dit-elle doucement avant que quelque chose ne revienne subitement la frapper. « Pourquoi cet Antwan tout à l’heure a parlé de moi comme si j’étais un personnage d’une série ? Il voulait juste me déstabiliser ? » Chercha à savoir Hannah qui se sentait encore plus perdue qu’en débarquant dans ce hangar. Elle était loin d’imaginer qu’en fait, elle ne devrait même pas faire partie de ce monde. Toutefois, ça ne l’empêchait pas de se poser des questions. Surtout qu’elle ne connaissait pas les intentions de ce type à son égard.

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Ce n’était pas agréable d’être attachée dans cet endroit sordide, mais la présence de Keys rassurait Hannah. Au moins, elle n’était pas seule et en plus de ça, elle s’inquiétait moins que tout à l’heure quand elle ne savait pas où était passé son copain. La brunette fit une petite moue lorsque son interlocuteur lui répondit qu’il avait été frappé, car il avait refusé d’obéir à ce qu’on lui avait demandé. « Ils ne t’ont pas blessé ? Enfin ailleurs que là je veux dire... » Tint-elle à s’assurer malgré que McKey lui ait pourtant dit qu’il allait bien. Si ces hommes avaient été capables de le taper, ça voulait probablement dire qu’ils étaient capables de faire pire, ce qui ne tranquillisait pas du tout miss Baker.

Un sourire s’afficha sur le visage de la demoiselle lorsque son compagnon se mit à rire. C’était sans doute une très bonne chose que Walter fasse encore preuve d’humour malgré la situation dans laquelle ils se trouvaient présentement. Pendant que le brun était occupé devant l’ordinateur mis à sa disposition, ils discutaient, mais malheureusement l’étudiante n’arrivait pas à comprendre quoi que ce soit. Elle avait comme l’impression d’être bête. Seulement, elle s’abstint de faire un commentaire ne tenant pas à passer pour la parfaite idiote sans cervelle. Lorsque son interlocuteur mentionna Millie, l’employée de cinéma leva légèrement les sourcils. Pour cause, bien qu’elle fasse en sorte que ça ne se remarque pas, elle n’appréciait pas trop entendre son copain parler de la fille qu’il aimait auparavant. Hannah n’en revenait pas que Guy son voisin soit un personnage fictif, conçu de surcroît par le codeur. « Mais c’est pas possible ! » Fit-elle remarquer quand le programmeur lui avoua qu’il avait amené ici son invention. La pauvre avait la sensation d’être en plein délire tant tout lui paraissait si irréel.

Bien qu’elle se sente perdue, comme dans un monde totalement inconnu, la jeune fille posa des questions afin d’essayer de mieux cerner ce que lui expliquait le garçon à lunettes. « OK, je vois… » Dit-elle après avoir écouté attentivement en quoi consistait un PNJ. « C’est pas logique ton truc. » Ne put-elle s’empêcher de sortir en apprenant les exploits de ces personnages. Impensable comme venait de le souffler Keys ? Oui, c’était exactement le mot approprié. Par la suite, la brunette arqua un sourcil, même si elle trouvait ça énorme et grotesque. « Tu te moquerais pas un peu de moi là ? » Finit-elle par demander, car elle avait du mal à croire tout ceci. Alors oui, elle doutait un peu de la véracité des propos de McKey même si elle ne voyait pas pourquoi il irait inventer des choses pareilles. Peut-être pour lui changer les idées et empêcher qu’elle soit mal ? Ensuite, elle ne répondit plus rien, car elle s’était perdue dans les explications du brun qui n’avaient ni queue ni tête pour la jolie Baker.

Hannah questionna ensuite son petit copain au sujet d’Antwan. Étrangement, la réponse que lui fournit son interlocuteur lui parut suspecte. Quelque chose clochait, mais quoi ? La brune inspira profondément tout en écoutant cette fois Keys qui semblait être fier de ce qu’il avait réussi à entreprendre. « C’est très bien, bravo ! » Répondit-elle en lui adressant un léger sourire. « Mais j’ai l’intime conviction que t’es pas sincère là… Qu’est-ce que tu me caches Keys ? Dis-moi la vérité ! Qu’est-ce que cet homme connait sur moi ? Qu’est-ce que tu sais, et dont je ne suis pas au courant ? » Demanda-t-elle en le fixant d’un air très sérieux. « S’il te plaît. » Ajouta-t-elle d’un ton suppliant. La brunette n’avait pas idée de quoi il retournait, mais avait besoin d’être mise au courant puisqu’elle avait le sentiment d’être prise pour une andouille ou quelque chose dans ce goût-là.

Kidnapping pour une ligne de code
Feat @Hannah Baker  
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❖ Hannah &   @Walter McKey    

Kidnapping pour une ligne de code
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Hannah souffla de soulagement lorsque son petit ami lui précisa aller bien. Elle aurait tant aimé qu’il la serre dans ses bras ou qu'ils se tiennent la main, mais malheureusement ce n’était guère possible à l’heure actuelle. « OK tant mieux. » Dit-elle en espérant qu’il ne lui mente pas dans le but de la rassurer. De plus, la brunette tentait de ne pas laisser la panique prendre le dessus sur elle, même si elle voulait sortir de là au plus vite. La jeune femme croisait donc les doigts pour qu’ils ne restent pas coincés ici pendant des lustres. En toute logique, son ami Steven avait déjà dû prévenir les forces de l'ordre qu’elle s’était fait enlever sous ses yeux. Maintenant, il fallait que la police retrouve sa trace, pourvu qu’ils soient rapides et efficaces.

Plutôt que de se laisser envahir par de sombres pensées, miss Baker se concentra sur Keys et écouta attentivement tout ce qu’il avait à lui dire. Bien qu’elle ait l’impression de nager en eaux troubles, la jolie brune essayait de suivre les explications du codeur. Plus les secondes s’écoulaient et plus l’employée de cinéma trouvait grosse l’histoire de Walter, mais pourquoi diable lui servirait-il de tels mythos ? « Il est gentil oui. » Releva-t-elle concernant Guy qu’elle voyait comme quelqu'un d'adorable depuis qu’elle avait fait sa connaissance. En effet, il avait été chou avec elle lorsqu’elle n’était pas au top de sa forme. « Ouais, c’est dingue… » Approuva l’étudiante qui avait encore du mal à en croire ses oreilles. Comme quoi la vie pouvait être cruelle, ce dont Hannah n’avait jamais douté en raison de son passé qui n’était pas des plus joyeux. « Je vais pas le déranger pour ça. » Dit-elle dans un premier temps. « Mais, d’accord j’veux bien te croire. » Elle n’avait pas envie d'être suspicieuse à cause des propos de son amoureux alors que jusqu’à preuve du contraire, il s’était toujours montré honnête envers elle, et ce, depuis le départ.

Par contre, quelques minutes plus tard, la brunette eut la désagréable sensation que son interlocuteur n’était plus sincère. De ce fait, elle voulut qu’il lui révèle ce qu’il paraissait lui cacher. La demoiselle perçut très distinctement le soupir de son compagnon, ce qui eut le don de la faire froncer les sourcils et mordiller sa lèvre à cause de la nervosité. « Dis-le si je t’embête avec mes questions. » Souffla-t-elle sans détourner le regard un seul instant. Si elle avait pu croiser les bras, ce serait fait, mais là il n’y avait aucun moyen d’y parvenir étant donné qu’elle était ligotée à cette fichue chaise. Enfin, le geek décida de passer à table et se lança dans un long monologue. À sa première révélation, la jeune fille arqua un sourcil, mais ne l’interrompit pas, se contentant d’écouter. Mais plus il avançait dans son récit et moins Hannah se sentait bien. Si elle en avait eu la possibilité, elle aurait mis la main devant sa bouche, choquée par ce qu’il indiquait à son sujet. Une première larme roula le long de la joue droite de Baker. « Attends ! Tu veux dire que je ne suis pas réelle ? Que je n’existe pas ? Comme Dawn dans la série Buffy contre les vampires ? » OK, ce n’était pas tout à fait pareil, mais en gros c’était ainsi que l’étudiante ressentait les choses. « Je ne suis que fictive… » Souffla-t-elle en sanglotant de plus en plus. Bien sûr, elle pensait également à son ami, le jeune Hamilton. « Je ne suis que l’invention de quelqu’un qui a été projetée sur les écrans de télévision. » Dit-elle en essayant d’assimiler et d’encaisser la nouvelle. Voilà qu’elle pleurait à présent à chaudes larmes. « C’est illogique. Nos sentiments ne peuvent pas être vrais. Après tout, je ne suis pas censée exister pour de bon. » Oui, elle commençait à remettre en cause ce qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre et leur relation. Normal, puisque la Californienne ne savait plus où donner de la tête et était en plein choc. Si bien, que toute sa vie défilait à vitesse grand V. Ses parents, Tony, Clay, Jessica, Justin, Alex, Zach, Courtney, Bryce et compagnie s’imposèrent à son esprit, ne faisant qu’amplifier son actuel mal-être. Comment avait-elle pu autant souffrir si c'était faux ? C’était à n’y rien comprendre.

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Feat @Hannah Baker  
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