I need you ! (Hanneys ♥)

❖ Hannah &   @Walter McKey      

I need you !
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Hannah la veille au soir sans prévenir s’était pointée comme une fleur chez sa mère adoptive. Elle s’était sentie mal à l’aise puisqu’en débarquant ainsi, elle avait été surprise de voir Eliza en plein dîner romantique avec un homme. Eh oui, Baker avait gâché leur moment en tête-à-tête, si bien qu’elle avait proposé de s’en aller pour retourner chez elle ou au moins s’isoler dans la chambre qui est la sienne chez l’assistante sociale, mais celle-ci avait poussé la brunette à se joindre à eux. Au début, ça avait été assez spécial, mais finalement puisqu’on l’invitait à partager le repas, la jeune fille fit donc connaissance avec Alexander, le défunt époux de miss Hamilton. L’étudiante bien qu’encore perturbée par ce qu’elle avait subi quelques jours auparavant fut heureuse que sa tutrice ait retrouvé son grand amour.

Ce matin, la miss avait pris un petit déjeuner – même si elle n’avait pas beaucoup mangé ayant encore l’estomac noué par moments – en compagnie du petit couple, puis ne voulant pas s’imposer davantage, elle avait repris son sac et ses clés et était partie. Sur le trajet du retour à pied, bien que ce ne soit pas loin de chez elle puisqu’Eliza vit dans le même quartier qu’elle, l’employée du cinéma n’avait eu de cesse de se retourner afin de vérifier qu’elle n’était pas suivie. En quelques minutes, elle arriva à son appartement. La petite brune fut à peine chez elle que déjà elle se sentait oppressée. Elle ne parvenait pas à s’enlever de la tête les images de son agression. C’était compliqué puisqu’en plus de cela, elle revoyait tout ce qui s’était passé dans son ancienne vie avec Bryce principalement. Au maximum, la demoiselle tenta de tenir le coup ne voulant déranger personne. Sentant l’angoisse la gagner, Baker se dirigea jusqu’à la cuisine et se servit un grand verre d’eau. Elle avait des anxiolytiques à prendre dans ces moments-là, mais elle ne voulait pas s’abrutir à tout va avec ça. Elle en prenait déjà pour parvenir à fermer l’œil, même si ce n’était pas un remède miracle, alors non, elle refusait d’avoir recours à ça en pleine journée. Si elle pouvait s’en passer, c’était mieux non ? Hannah termina son verre et le posa près de l’évier.

La jeune femme décida ensuite d’aller se poser à son bureau afin de potasser un peu ses cours. Du moins, c’était son objectif à la base, mais rien à faire elle ne parvenait pas à chasser ses idées noires et à se concentrer sur autre chose. Pourtant elle s’entêta pendant un bon moment, mais elle se sentait trop mal et se mit à pleurer à chaudes larmes alors que tous les souvenirs de ce qu’elle avait vécu à l’époque où elle était scolarisée au lycée de Liberty revenaient la hanter. Tout ça parce que cet homme l’autre soir avait posé ses mains sur elle, ce qui avait fait remonter ses anciens traumatismes. Peut-être devrait-elle vraiment songer à se trouver un psy ? Mais la pauvre avait peur d’être encore une fois mal jugée, chose qu’elle ne supporterait probablement pas. Pourtant, elle avait cruellement besoin de soutien, d’attention et peut-être aussi de vider son sac. Devrait-elle s’écouter, et ce même si elle craignait toujours de déranger ou qu’on la prenne encore pour une drama queen ? Probablement que oui puisqu’elle ne se sentait même plus en sécurité chez elle. Essayant de calmer ses soubresauts, Hannah fouilla dans la poche de son jean et attrapa son téléphone portable. Elle ne prit pas la peine d’aller voir ses notifications et se rendit directement dans ses textos. Elle n’eut pas à aller bien loin pour tomber sur la personne qu’elle souhaitait contacter. La brune ouvrit donc leur conversation et tapa un message. « Hey Alicia. Ça va ? Je suis rentrée de chez Eliza il y a quelques minutes… Est-ce que tu es chez toi ? Puis-je passer ? » Oui, elle préférait demander plutôt que d’aller sonner directement à sa porte. D’ailleurs, si ça se trouve il était encore en train de dormir.

En attendant de recevoir une réponse à son message, l’étudiante garda son portable à la main tout en se dirigeant vers sa salle de bains. En arrivant dans la pièce, elle posa son mobile sur le coin du lavabo et grimaça en voyant son reflet dans le miroir. Eh oui, elle avait vraiment une sale mine. Pas étonnant vu qu’elle peine à dormir depuis des jours, qu’elle n’avalait pas grand-chose lorsqu’elle était trop angoissée. C’était sans compter tout ce que son esprit prenait un malin plaisir à lui rappeler. La jeune Baker inspira et souffla doucement à plusieurs reprises pour tenter d’apaiser sa crise de larmes. Alors qu’elle était en train de faire ça, elle sursauta un peu, surprise d’entendre son téléphone vibrer. Oui, depuis l’autre soir elle était devenue trop nerveuse, du coup le moindre truc auquel elle ne s’attendait pas la faisait réagir comme ça. Hannah attrapa précautionneusement son téléphone et sourit en voyant qu’elle avait déjà un texto de son voisin et que celui-ci acceptait qu’elle vienne le voir. « J’arrive dans quelques minutes alors, merci. » Dès que son message fut envoyé, elle rangea son smartphone dans sa poche puis ouvrit le robinet et fit couler un fin filet d’eau qu’elle prit dans ses mains afin de l’appliquer sur son visage pour rafraîchir un peu celui-ci et essayer d’avoir moins mauvaise mine. Pas la peine qu’elle se brosse les dents, se parfume ou se douche puisqu’elle avait fait tout ceci chez sa mère adoptive avant de partir. L’étudiante après avoir fermé l'eau pouvait donc directement se rendre chez son ami.

Puisqu’elle était prête, l’employée du cinéma – qui était arrêt maladie depuis plusieurs jours et pour encore quelque temps – quitta donc son logement qu’elle ferma à clé. Elle rangea son trousseau dans l’une des poches vides de son pantalon puis se rendit aussitôt à la porte d’à côté et toqua. Elle n’allait pas sonner alors qu’il n’était pas si tard que ça. Peut-être que Guy était encore endormi à moins qu’il ne soit au travail ou parti faire un tour. La jeune fille attendit sagement qu’on vienne lui ouvrir, ce qui arriva assez vite. La brunette vit donc la jolie bouille de son coup de cœur apparaître, ce qui lui arracha un petit sourire. « Keys ! » Fit-elle en guise de bonjour juste avant de se jeter dans ses bras sans crier gare puisqu’elle avait besoin de tendresse et de réconfort. De toute façon, le brun avait bien dû remarquer en regardant son visage qu’elle n’était pas au top de sa forme. D’ailleurs, c’était un miracle qu’elle n’ait pas déjà recommencé à pleurer tellement elle était sensible et fragile en ce moment.

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Feat  @Hannah Baker  
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La petite brune ne se sentait pas du tout au top depuis quelques jours et malheureusement c’était encore le cas maintenant. C’est pour ça que ne se sentant pas de rester seule, Hannah avait demandé à son ami le plus proche s’il était d’accord pour qu’elle vienne le voir. Certes, c’était encore le matin, mais l’étudiante avait cruellement besoin d’être en compagnie du jeune McKey qui la soutiendrait probablement comme il l’avait toujours fait jusqu’ici. Ce garçon était juste un amour avec elle et cela faisait beaucoup de bien à miss Baker qui ne pourrait plus se passer de son voisin si adorable désormais. La brunette tentait de s’apaiser toute seule tant bien que mal… Elle fut toutefois un peu soulagée quand celui qu’elle surnomme Alicia lui indiqua qu’elle pouvait passer quand elle le souhaitait. Aussitôt, l’employée du cinéma s’empressa de répondre qu’elle n’allait pas tarder à débarquer. Elle était à mille lieues d’imaginer la réaction que son interlocuteur venait d’avoir en voyant son message, mais après tout c’était lui qui avait donné son accord en lui précisant de venir quand elle le voulait.

La jeune femme laissa tout de même quelques minutes pour se retourner au brun, le temps qu’elle-même passe un peu d’eau sur son visage afin que celui-ci soit un peu plus présentable. Si au passage ça pouvait éviter à Keys de deviner qu’elle avait pleuré comme une madeleine, alors ça n’en serait que mieux puisque même s’il l’avait déjà vue en piteux état, Hannah n’aimait pourtant toujours pas qu’il la voie comme ça. Après avoir soufflé un bon coup et rafraîchi sa bouille, la demoiselle sortit de chez elle en prenant soin de verrouiller son appartement avant de toquer à la porte de son voisin pour lui signaler son arrivée. Quelques instants après, Walter vint lui ouvrir et son amie se glissa dans ses bras pour lui faire un gros câlin étant donné qu’elle avait besoin de réconfort. Baker ferma un instant les yeux en sentant que McKey lui caressait les cheveux avec tendresse. Rien que ce simple petit geste d’affection fit apparaître un petit sourire sur le joli minois de la brune. Cependant à la question qu’on venait de lui poser, cette dernière soupira. « Demande-moi plutôt ce qui va, ça ira plus vite, j’te répondrai : rien… » Oui, la pauvre étudiante n’était pas dans un bon mood depuis son agression, elle avait du mal à s’en remettre. Oui, ça aurait pu être pire, mais malheureusement ça lui rappelait de trop mauvais souvenirs alors ce n’était pas simple dans ces conditions. La miss se mordilla la lèvre pour s’empêcher de craquer à nouveau et décolla sa tête du torse de son confident pour pouvoir le regarder. « Et toi ça va ? » Finit-elle par demander étant donné que ça l’intéressait réellement. Lorsque son interlocuteur lui proposa une boisson, l’employée du cinéma hocha la tête. « Je veux bien un chocolat oui, merci. » Il faudrait qu’elle soit réellement malade pour refuser d’en boire un. « J’ai pas trop d’appétit en ce moment, mais j’ai du mal à résister à l'appel de la pâte à tartiner. » Avoua la brunette en riant doucement. Et pourtant, si sa mère était là, elle lui ferait la leçon sur le fait que ce n’était pas très sain et patati et patata. Même si à l’époque ses recommandations soûlaient sa fille plus qu’autre chose, à présent elle paierait cher pour entendre de nouveau la voix de sa maman. Penser à elle fit un petit pincement au cœur de la jeune fille puisqu’elle rêverait de la revoir. « Par contre ne me prépare pas trop de pain grillé, je suis pas sûre de pouvoir en manger énormément… Et puis je ne voudrais pas trop taper dans le pot de Guy en plus de ça. » Même si cet homme assez simplet ne lui en tiendrait probablement pas rigueur, mais elle ne tenait pas à lui voler son petit plaisir. « Tu m’invites à entrer ou je dois rester sur le palier ? » Lança la brunette sur le ton de la taquinerie tout en affichant un petit sourire amusé. Elle n’était peut-être pas en grande forme, mais ça ne l’empêchait pas de plaisanter malgré tout. D’autant plus qu’elle se sentait déjà un peu mieux d’être auprès de son crush, même si celui-ci ne se rendait probablement pas compte de son béguin pour lui.

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Il était loin le temps où Hannah avait du mal avec le fait que Keys se montre tactile. En effet, désormais elle aimait beaucoup quand il la prenait dans ses bras, encore plus lorsqu’il passait sa main dans ses cheveux. Eh oui, maintenant elle avait même besoin de sa tendresse pour s’apaiser. C’était dire à quel point elle avait évolué en sa compagnie, mais seulement avec lui puisque la brunette se méfiait toujours des autres hommes à cause de son passé. Celui-ci revenait d’ailleurs la hanter depuis l’agression dont elle avait été victime il y a quelque temps. Après avoir rapidement dit que rien n’allait, la petite brune s’intéressa à son ami et sourit lorsque ce dernier lui répondit que ça allait, mais que ce qui l’intéressait c’était elle. Ce qu’elle trouvait vraiment adorable et mignon, même si ça ne l’étonnait pas du tout venant de lui. Si bien qu’elle déposa un tendre baiser sur sa joue. « Je suis contente que tu ailles bien. » Dit-elle doucement et sincèrement. Puis Walter proposa de lui préparer un chocolat chaud et de lui donner du nutella. Autant dire que tout ce chocolat mettait l’eau à la bouche de la jeune Baker puisqu’elle a toujours beaucoup aimé ça. « Merci Alicia. » Fit l’employée du cinéma qui n’en revenait toujours pas que ce charmant garçon soit aux petits soins pour elle. Pourtant il n’y était pas obligé, mais c’est vrai que ça faisait chaud au cœur de la demoiselle. Étant donné que cette dernière craignait de ne pas pouvoir vraiment faire honneur aux toasts que le codeur souhaitait lui préparer, elle lui conseilla de ne pas trop en faire. « D’accord, deux ça devrait pouvoir passer. » Enfin en forçant un peu, mais oui c’était mieux de ne pas gaspiller. « Oui, ça me va. » Finit-elle par conclure en faisant un tendre sourire à son interlocuteur avant de l’embêter en lui demandant si elle allait pouvoir entrer ou non. Ce que Walter ne prit pas mal du tout, heureusement d’ailleurs puisque sinon la jeune fille se serait sentie bête. Lorsqu’il s’écarta, sa voisine pénétra donc chez lui.

Quand elle fut à l’intérieur, la vingtenaire attendit que son confident ferme derrière eux puis elle le suivit en cuisine. Pendant que le brun s’affairait déjà derrière ses fourneaux, Baker se débarrassa de sa veste qu’elle accrocha au dossier de la chaise qu’elle tira en arrière. « Je fais comme chez moi comme tu l’as si bien dit. » Fit-elle remarquer en lui faisant un joli sourire avant de s’asseoir. « Si tu en prends aussi pourquoi pas, sinon ce n’est pas la peine de le sortir du frigidaire exprès pour moi. » Hannah n’avait pas envie de gêner ni d’embêter le jeune McKey qui était déjà bien gentil de la recevoir à cette heure-ci et de lui préparer de quoi boire et manger. « Tu veux que je t’aide ? » Finit par proposer l’étudiante qui s’ennuyait un peu et n’aimait pas rester là à rien faire alors qu’elle voyait son ami bien occupé pour ses beaux yeux. Même si le codeur ne lui avait pas encore répondu, la brunette se leva et vint se mettre près de lui, prête à lui filer un coup de main. « T’es sûr que je ne te dérange pas de si bon matin ? » Voulut-elle savoir puisqu’elle n’avait pas envie d’être un boulet pour lui. Sans aucun doute que c’était encore son passé qui repassait puisqu’à l’époque elle avait eu l’impression – à juste titre vu ce qu’on lui avait fait ressentir – d’être un poids pour ses anciens amis et camarades de classe. Elle n’avait donc pas envie que ça recommence étant donné qu’avoir été rejetée de la sorte l’avait fait grandement souffrir. Cependant, la petite brune devrait probablement éviter de repenser à tout ceci puisque ça risquait de la rendre encore plus mal qu’elle ne l’était déjà depuis plusieurs jours. « T’avais rien de prévu de particulier pour la matinée ou le reste de ta journée ? » Se renseigna-t-elle afin d’être sûre que sa présence n’allait pas le gêner ou contrecarrer ses plans. Non, elle ne voulait pas l’empêcher de faire ce qu’il envisageait avant son arrivée.

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La jolie Baker remarqua que suite au baiser qu’elle avait offert à son voisin celui-ci rougissait, ce qui la fit sourire puisqu’elle le trouvait trop mignon avec les joues rosies. Se pourrait-il qu’Hannah fasse de l’effet au jeune McKey ? Cette idée effleura l’esprit de la brunette même si elle avait du mal à y croire. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle n’était pas sûre d’elle et aussi car elle savait que le geek depuis le début craquait pour une autre fille, donc non il ne pouvait pas avoir des vues sur elle, c’était impossible.

Apparemment, Walter n’aimait toujours pas que la brune le surnomme Alicia quasiment depuis qu’ils se connaissent. Celle-ci lâcha un petit rire en le regardant. « Si, mais désolée, c’est le surnom que je t’ai trouvé. Tu vas devoir le garder. » Répondit-elle d’un air amusé alors qu’elle voyait tout de même son ami qui souriait. Ça voulait donc sans doute dire qu’il n’était pas si incommodé que ça par le fait qu’elle l’appelle Alicia non ?

Bien qu'elle n'ait pas grand appétit depuis quelques jours, pour les beaux yeux du codeur Hannah allait se forcer un petit peu. Après tout, il était bien gentil, alors elle n’allait pas refuser un petit déjeuner en sa compagnie. Qui sait ? Ça passerait peut-être même mieux en étant avec lui ?

Une fois à l’intérieur, la jeune fille prit donc ses aises et laissa sa veste sur le dossier d’une des chaises de la cuisine. Elle s’assit tout en continuant à parler avec Keys. En entendant celui-ci rire, l’employée du cinéma fronça légèrement les sourcils puisqu’elle se demandait ce qu’il y avait de drôle. Elle comprit quelques instants plus tard en écoutant la réponse du brun. Décidément, il était beaucoup trop mignon et elle fut touchée à ce qu’il lui indiqua. « Merci, c’est gentil. » Dit-elle en souriant tendrement. « Pourtant c’est lui qui vit avec toi. » Fit-elle remarquer en riant à son tour. « Du coup, vous faites comment ? Tu te débrouilles toujours pour être là en même temps que lui ? » Ça ne devait pas être simple tous les jours si Guy n’avait pas les clés de l’appart. L’adolescente ne voulait pas du tout que son ami se prenne la tête pour elle, mais s’il comptait prendre du jus de fruits alors OK elle en boirait aussi. « D’accord dans ce cas… » Répondit-elle doucement quand le garçon vint poser la bouteille sur la table.

N'aimant pas être assise à attendre que le temps défile, la brunette se leva et rejoignit son interlocuteur qui s’affairait autour du gaz. Elle voulait l’aider, mais poliment le geek refusa. Pas grave, elle allait donc rester près de lui, mais s’écarta légèrement pour lui laisser de l’espace. Elle s’appuya contre le plan de travail tout en le regardant pendant qu’il était bien occupé. Étant un peu tracassée, Hannah chercha à savoir si sa présence n’importunait pas son voisin. À la réponse de ce dernier, l’étudiante ne put s’empêcher d’avoir un joli sourire. Il était tellement adorable que son cœur cognait dans sa poitrine. Au moins, Keys n’avait rien à voir avec ses anciens prétendus amis. Eh oui, ça faisait déjà plus deux ans qu’il la supportait à présent et pourtant jamais il ne l’avait envoyée bouler, ce qui la touchait particulièrement. « Merci… » Souffla-t-elle doucement avant de rajouter. « Et moi j’aime passer du temps avec toi. » Avoua-t-elle. C’était totalement la vérité vu que ce garçon lui faisait du bien. Grâce à lui, sa vie était plus belle puisqu’il avait le don de lui donner le sourire, de réussir à l’apaiser et même la faire rire. « Je sais, mais j’ai toujours peur de déranger depuis… » Elle lâcha un petit soupir en repensant à ses années lycée. « Enfin, tu sais ce que j’ai vécu à l’époque. » Oui, il était parfaitement au courant car elle lui avait déjà raconté l’enfer qu’elle avait traversé et ses déceptions amicales.

Encore une fois par peur d’embêter le monde, la jeune femme s’assura que le brun n’allait pas laisser tomber ses plans pour elle. Parce que si elle apprenait qu’il avait des choses à faire, alors elle voudrait le laisser tranquille. S’il disait vrai, elle n’avait plus à s’inquiéter. « D’accord. » Dit-elle en lui souriant, contente de réaliser qu’elle allait pouvoir profiter de lui aujourd’hui. À la petite caresse de Keys sur son bras, la jolie brune sourit encore plus tout en l'observant avant de retourner s’asseoir puisque son ami lui avait si gentil demandé. Baker se remit donc à sa place et inspira un grand coup pendant que Walter terminait de préparer le petit déjeuner. « Merci.» Fit-elle lorsqu’il la servit après s’être installé près d’elle. Histoire de s’occuper les mains, la demoiselle les posa autour de sa tasse dont elle fixait le contenu, ne se sentant pas de regarder le garçon à ses côtés. « Je… J’arrive pas à oublier ce qui s’est passé l’autre soir. Je ne me sens même plus en sécurité chez moi et encore moins dans la rue. » Commença-t-elle à dire en pinçant ses lèvres entre elles. « J’ai toujours les images de ce début d’agression qui me reviennent en tête. » Ajouta-t-elle en soupirant. « Et pire, celles de mon passé qui reviennent aussi. » Les larmes coulèrent sans qu’Hannah ne parvienne à les contrôler. « Je revois Bryce. Le viol... C’est comme si en me touchant cet homme l’autre soir avait rouvert les plaies. » Ce qui ne serait pas étonnant puisqu’elles étaient bien profondes et marqueraient probablement à vie la brunette. « J’arrive pas à m’enlever tout ça de la tête Keys. Je ne dors plus… ou que très peu et quand j’y arrive je fais des cauchemars. J’ai l’impression d’être en train de me noyer et de ne pas réussir à remonter pour me sortir la tête de l’eau. Comme si ça pouvait l’aider alors que c’était loin d’être le cas, l’émancipée serra plus fort son mug. Pourtant si elle s’écoutait vraiment, elle aimerait se glisser encore une fois dans les bras de son ami pour qu’il la console, mais là elle n’osait pas et ne voulait pas abuser. Qu’allait-il penser d’elle si elle passait son temps accrochée à lui ? Sentant les larmes sur ses joues, la miss récupéra sa main droite et les essuya ne tenant pas trop à ce que son voisin la voie dans cet état, même s'il l'avait déjà vue en pleurs à plusieurs reprises, la dernière fois remontant seulement à quelques minutes plus tôt.

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Hannah n’avait tellement pas eu de chance sentimentalement parlant qu’elle ne pouvait pas envisager une seule seconde que le brun ici présent pouvait en pincer pour elle. Et pourtant, qu’est-ce qu’elle aimerait que ses sentiments pour lui soient réciproques. Ce serait juste trop bien et magique, mais il fallait qu’elle arrête de rêver puisqu’elle risquait de se faire mal plus qu’autre chose.

La brunette envoya valser au loin ses pensées et se reconcentra sur son ami qui lui demanda pourquoi elle n'utilisait pas le surnom qu’il s’était lui-même trouvé. Miss Baker haussa des épaules en le regardant avant de sourire à l’explication qu’il lui fournit. « Je ne sais pas. Peut-être parce que surnommer les personnes que j’aime est quelque chose que j’apprécie. » Venait-elle sans vraiment le vouloir d’avouer qu’elle affectionne particulièrement Keys ? *Pourvu qu’il ne relève pas ça.* Pensa la jeune fille en se rendant compte de sa bourde.

Une fois à l’intérieur, les deux amis continuèrent à discuter tranquillement. L’étudiante fronça légèrement les sourcils, ne comprenant pas la réponse de Walter. Pourtant il cohabitait bien avec Guy, alors pourquoi disait-il que ça ne serait pas une bonne idée ? Mais, peu importe, ce n’était pas grave, l’employée du cinéma n’allait pas rebondir sur ça et laissa donc son interlocuteur lui expliquer comment il procédait avec l’homme qui bossait dans une banque. Ce qu’elle apprit lui fit mal au cœur vu qu'elle imaginait la situation comme si ce gentil Monsieur n’était qu’un chien qui attendait le retour de son maître. « Tu devrais peut-être lui donner mon double des clés… » C’est vrai ça, pourquoi elle aurait le droit de les avoir alors qu’elle n’était que leur voisine. Surtout qu’elles seraient plus utiles au colocataire de Keys puisqu’elle ne se pointait jamais à l’improviste et donc n’avait pas besoin de ce jeu de clés.

Le cœur de la jeune femme s’emballa quand le codeur lui avoua qu’il aimait bien qu’elle vienne lui rendre visite, ce qui fit grandement plaisir à la petite brune qui était touchée. Si bien qu’elle lui répondit aussitôt qu’elle appréciait passer du temps avec lui. En voyant l’air surpris du garçon, l’étudiante en littérature lâcha un mini rire avant de sourire encore plus qu’il n’y a quelques instants. « Guy est très gentil, mais c’est avec toi que je préfère être. » Indiqua-t-elle en ne détournant pas son regard de celui de son voisin. Si elle continuait ainsi, il allait probablement comprendre qu’elle avait le béguin pour lui, mais c’était plus fort qu’elle, ça sortait tout seul sans qu’elle ne le contrôle. Tout comme elle avait du mal à se défaire de ses démons du passé qui lui faisaient toujours penser qu’elle dérangeait par sa simple présence. Mais heureusement, Walter la rassura bien vite. Elle hocha la tête lorsque ce dernier lui dit qu’elle savait qu’il n’était pas comme ça. C’est vrai que depuis le début il ne lui avait jamais reproché d’être envahissante. « Oui, je sais. Encore merci. » Ça lui procurait réellement un bien-être d’avoir un ami tel que lui qui ne la jugeait pas et la soutenait en tout temps.

Quand le geek eut fini de préparer le petit-déjeuner, ils se retrouvèrent tous les deux autour de la table et là à sa demande, la brunette expliqua son ressenti actuel suite à la dernière agression en date. Celle-ci malheureusement lui rappelait tout ce qu’elle avait vécu dans son ancienne vie. En sentant la main du brun caresser l’une des siennes, l’employée du cinéma ne put s’empêcher d’observer ceci en souriant légèrement puisqu’elle appréciait la tendresse de McKey à son égard. Hannah lâcha un petit rire à ce que lui dit son interlocuteur et tourna la tête pour croiser enfin son regard. Elle le trouvait vraiment trop adorable et ne pouvait que fondre à son discours et à ses yeux tendres. Ne souhaitant pas l’interrompre, elle le laissa s’exprimer librement puis essuya ses joues humides avant de venir l’embrasser une nouvelle fois sur la joue. « Merci Keys. » Fit-elle tout d’abord. Elle rajouta vite. « Comme tu le proposes gentiment, j’accepte volontiers. Je me sentirai probablement mieux ici que toute seule chez moi. » De plus, ça lui rappellerait leurs débuts quand elle logeait là avant d’avoir son appart grâce au garçon à ses côtés. « Ça me touche beaucoup, tu sais, que tu fasses tout ça pour moi… » Avoua-t-elle d’un air un peu timide. Tant de douceur juste pour elle avait le don de faire s’affoler son cœur. Si elle s’écoutait, elle se blottirait tout contre son voisin et se laisserait peut-être même aller en l’embrassant, mais non, à la place, elle détourna le regard et reposa ses deux mains sur son mug.

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La brunette se trouvait un peu idiote d’avoir lâché sans faire attention le fait qu’elle aime Keys. Bien sûr, elle ne lui avait pas vraiment fait une déclaration non plus, mais sa phrase était pourtant explicite. La preuve alors qu’elle craignait que le geek rebondisse là-dessus, c’était exactement ce qu’il venait de faire. Comment allait-elle se dépatouiller maintenant ? Apparemment, son voisin ne devait pas se sentir mieux qu’elle puisque l’ado avait bien repéré qu’il était en train de rougir, ce qui lui arracha un joli sourire. « Je tiens beaucoup à toi, oui… T’es mon seul ami ici. » En effet, depuis qu’elle était arrivée comme par magie dans cette ville, Hannah n’avait pas encore réussi à beaucoup s’ouvrir aux autres. Quant à Steven, il l’avait bien aidée, c’est certain, mais elle ne l’avait pas revu par la suite, donc pouvait-elle vraiment le considérer comme un ami ? Dur à dire. En tout cas, ce qui était sûr, c’était bien le fait que McKey était le plus proche d'elle.

Ne comprenant pas trop la logique de Walter, la jeune fille lui indiqua qu’il pouvait reprendre ses clés afin de les confier à Guy, mais visiblement ce n’était pas ce qu’il souhaitait. « Euh… D’accord. Je les garde si tu préfères. » Répondit-elle quelque peu déstabilisée. Elle sourit tout de même au codeur, contente qu’il lui assure qu’elle pouvait passer lorsqu'elle le désirait. « Merci. » Finit-elle par dire, reconnaissante pour sa bienveillance. L’employée du cinéma trouvait McKey beaucoup trop adorable. Il était toujours là pour elle et ne s’était jamais plaint alors que pourtant il pourrait y avoir de quoi par moments… Non, il n'y a pas à dire, Keys est un homme bon. La petite brune secoua la tête quand son interlocuteur minimisa ce qu’elle venait de lui dire. « Pas du tout ! Je le pense sincèrement. » Le rassura-t-elle. En effet, le féru d’informatique était de loin la personne avec qui elle préférait être. Pour cause, la Californienne d’origine se sentait vraiment bien avec son ami. Sa présence l'apaisait même en général. C’était d’ailleurs le cas actuellement.

Hannah avait vidé son sac et essayait désormais de se calmer. Ça lui avait fait du bien de pouvoir extérioriser ce qui la tracassait depuis l'autre jour, même si elle était toujours fragilisée pour l’instant. Mais peut-être que ça irait mieux maintenant qu’elle avait le soutien de son voisin et qu’elle allait rester chez lui, le temps de remonter la pente. Depuis tout à l’heure, le brun n’avait de cesse de lui répéter qu’elle était la bienvenue ici et pouvait venir quand elle le voulait. Tout ceci gonflait le cœur de la jeune femme qui ne se sentait plus rejetée comme ça avait été le cas par le passé. Voilà pourquoi, elle ne pouvait s’empêcher de toujours dire merci et d’être surprise qu’on l’accepte. « T’es un amour, merci beaucoup… » Fit-elle doucement tout en tenant bien son mug pour se donner une certaine contenance. Tandis qu’elle fixait son chocolat chaud, elle fronça légèrement les sourcils et tourna la tête pour regarder d’un air étonné le garçon à ses côtés. Est-ce que son esprit lui jouait des tours ? Elle aurait juré que Walter allait lui dire « je t’aime » avant de se rétracter pour transformer ça en « je t’apprécie ». Elle cogita là-dessus et ne rebondit donc pas de suite sur ça. Miss Baker arqua un sourcil et posa sa main par-dessus celle de son ami qui tenait un morceau de pain grillé. « Laisse tomber les tartines pour l’instant. » Fit-elle en se tournant cette fois un peu plus vers lui pour mieux le voir. « T’allais dire quoi juste avant ? Que tu m’ai ? Tu veux bien aller au bout de ta phrase s'il te plaît Keys ! » L’encouragea-t-elle en espérant qu’il n’allait pas se dérober comme l’aurait si bien fait Casque. Ça l’avait profondément agacée et meurtrie à l’époque quand Clay n’était pas fichu de se montrer honnête avec elle alors qu’elle n’attendait que ça de son côté. D’accord, elle n’était peut-être pas mieux c’est vrai, mais pour elle c’était aux garçons de faire le premier pas. Surtout qu’elle avait été trop blessée du temps de Liberty donc maintenant elle préférait être sûre avant de se lancer dans quelque chose. « Vas-y, je t’écoute. » Indiqua-t-elle en serrant tendrement sa main tandis que ses yeux ne quittaient pas ceux du brun.

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Hannah n’était pas d’accord avec ce que venait de dire son interlocuteur. Elle fit donc la moue et secoua doucement la tête pour répondre de manière négative. Elle sentait les larmes qui lui montaient aux yeux. « Non, je t’assure. J’ai des connaissances tout au plus. » Fit-elle. En effet, contrairement à ce que pensait le geek, elle n’était pas si entourée que ça. Ce qui la pesait encore parfois, même si elle le vivait moins mal que par le passé. « Mais merci pour les compliments. » Réagit-elle avec un léger retard en faisant un petit sourire au programmeur. Ça lui faisait vraiment chaud au cœur qu’il la voie de cette manière. Miss Baker aurait préféré qu’à l’époque de Liberty on la définisse comme ça plutôt qu'en tant que drama queen qui en faisait trop. Elle avait juste été incomprise par ses camarades de classe qui l’avaient rabaissée plus bas que terre.

La jolie brune ne captait pas la façon de penser de son voisin qui ne voulait pas que Guy ait un double de ses clés, mais très bien, elle n’allait pas le contrarier davantage. Il avait bien le droit de s’organiser comme il le souhaitait. Puis, l'employée du cinéma lui assura que c’était réellement lui qu’elle préférait et non pas son coloc même s’il était gentil. C’était juste que pour un gars ayant la quarantaine physiquement, il n’était pas très mature d’après ce qu’avait remarqué la jeune fille. Pour toute réponse quand Keys la remercia, la brunette lui offrit un tendre sourire.

La Californienne encouragée par son ami lui expliqua ce qui la tracassait et la rendait mal. Ensuite, Walter lui avait gentiment proposé de l’héberger quelque temps, jusqu’à ce qu’elle se sente apte à retourner seule dans son appartement. Cela touchait beaucoup l’employée du cinéma qui était ravie de pouvoir compter sur le brun. Tenant à être sûre qu’elle ne se faisait pas des films à cause de quelque chose qu’avait commencé à dire le garçon qui s’était vite rattrapé, la vingtenaire le poussa à se livrer puisqu’elle aimerait être certaine de ce qu’il pourrait ressentir ou pas à son égard. Comme pour l’aider à lui sortir les choses, la petite brune serra la main de Keys dans la sienne tout en ne le quittant pas des yeux. Ainsi à travers son regard, elle verrait s’il était sincère ou non. Bon point déjà, le jeune McKey lâcha sa tartine et serra sa main, ce qui fit sourire la demoiselle qui gardait le silence. Puis, elle l’écouta attentivement. Lorsqu’il lui dit qu’il l’apprécie plus que ce qu’il ne l’a laissé entendre, la brunette ressentit de la joie à tel point que son cœur s’emballait. Elle sourit encore plus, mais quelques instants après Hannah eut l’impression de vivre un véritable ascenseur émotionnel et que celui-ci chutait à toute vitesse, même si elle tâchait de ne rien laisser transparaître. Pourtant ça lui fit un sacré coup au cœur quand le garçon lui sortit que rien ne remplacerait les sentiments qu’il avait éprouvés pour Millie pendant des années. C’était probablement normal, mais ça n’empêcha pas la jeune fille de se sentir blessée d’entendre cela. Si bien qu’elle détourna quelque peu le regard, car elle ne souhaitait pas que son interlocuteur remarque la peine qu’elle ressentait.

Lorsque son voisin après une petite pause reprit en expliquant qu’il avait compris qu’il n’y avait pas que Millie dans la vie, l’étudiante fronça légèrement les sourcils et releva les yeux pour l’observer, en attente de découvrir la suite. De nouveau son cœur se mit à cogner fort dans sa poitrine quand elle capta qu’il parlait bien d’elle cette fois et qu’il semblait profondément affecté par son désarroi. Elle-même était trop émue à l’heure actuelle. C’en était à tel point que des larmes s’échappèrent de ses yeux. Pour le moment, elle n’avait toujours pas pris la parole, mais apparemment le programmeur n’avait pas fini. Et quelle conclusion il venait de lui faire ! En entendant les trois petits mots qui lui étaient bien destinés, la miss originaire de Californie sentit son cœur battre à tout rompre. Ainsi ses sentiments étaient bel et bien partagés. Sans réfléchir, elle se rapprocha encore plus du brun qu’elle embrassa. Elle n’avait plus de crainte à avoir maintenant que Keys l’avait rassurée grâce au discours qu’il avait tenu. Après un doux baiser qu’elle venait de lui offrir, la jeune Baker recula sa tête pour pouvoir mieux le voir. « À mon tour. » Fit-elle tout d’abord avant d’inspirer un grand coup. « Je me sens bien avec toi, Keys. Vraiment. Tu as toujours été là pour moi, tu ne m’as jamais jugée ou rejetée. » Ce qui lui avait réellement fait un bien fou et permis de se reconstruire, de repartir à zéro, même si parfois ses vieux démons la rattrapaient comme c’était le cas ces derniers jours. « J’te cache pas que quand je suis arrivée ici, j’avais des sentiments pour un autre que toi. Mais petit à petit, plus je passais de temps avec toi et plus tu as pris sa place dans ma tête et mon cœur sans même que je ne m’en rende compte en fait… Sauf au bout d'un moment. » Ça s’était fait tout naturellement. « Je n’ai pas mis bien longtemps à te faire confiance. Ce qui m’a pas mal surprise j’te l’avoue. Surtout que tu le sais, j’ai toujours du mal avec les hommes de manière générale. » En effet, il avait connaissance de tout ce qu’elle avait traversé et le traumatisme avec lequel elle vivait depuis tout ce temps. « Pour finir, je t’aime aussi et j’te donne la permission de m’aimer et de me protéger. » Conclut-elle en lui offrant un joli sourire avant de venir se blottir tout contre lui. Ce qu’elle souhaitait faire depuis plusieurs minutes sans oser tellement elle avait craint qu’il ne la trouve trop collante et ne la repousse parce que ça le dérangerait de bon matin.

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Miss Baker soupira quand son voisin voulut savoir si parmi ses collègues elle n’avait pas noué des relations amicales. Elle pensa aussitôt à l’une d’entre eux - qui avait un style bien particulier. Au départ, elles n’étaient pas spécialement proches, mais c’est vrai qu’il y a quelques jours, elle s’était tout de même inquiétée de ne pas avoir Hannah à son poste et était donc venue prendre de ses nouvelles. Ça aurait pu être le début d’une belle amitié, mais malheureusement ce ne fut pas le cas puisque depuis l’autre jeune fille ne donnait plus signe de vie. Cela devrait chambouler la brunette, mais non, car elle était habituée à ce que ça se passe de cette façon étant donné qu’elle n'avait jamais eu de chance. Elle avait le sentiment que c'était juste la continuité de ce qu'elle avait connu à l'époque du lycée Liberty. « Ce ne sont que des relations de travail Keys, rien de plus. » Elle n’avait pas envie d’en dire davantage vu qu’elle n’était pas si proche que ça d’eux, même s’ils n’étaient pas désagréables. Mais ce n’était pas pareil qu’avec le brun ici présent qui se souciait toujours de son bien-être.

Le coloc du programmeur se retrouva au centre de leur conversation l’espace de quelques instants avant que l’étudiante encouragée par McKey ne lui livre ce qui n’allait pas dans sa vie en ce moment. Bien sûr, il était déjà au courant de son mal-être, mais c’est vrai que ça lui faisait du bien de pouvoir vider son sac auprès de lui. Puis les rôles furent inversés étant donné que la jolie brune souhaitait que le propriétaire s’ouvre à elle sincèrement et exprime tout haut son ressenti. En effet, elle devait découvrir si elle se berçait d’illusions ou non le concernant, car tout à l’heure elle avait cru comprendre quelque chose, mais elle s’était peut-être trompée. En attendant d’en savoir plus, l’employée du cinéma se montra tendre envers son interlocuteur. Lorsque enfin il prit la parole, tout un tas d’émotions s’empara de la brunette qui avait l’impression d’avoir le tournis. Mais heureusement, à la fin du speech du garçon, elle fut grandement rassurée puisque l’amour qu’elle ressentait pour lui était réciproque. C’étaient des larmes de bonheur qui coulaient sur sa jolie bouille. Il n’en fallut pas plus pour qu’elle prenne les choses en main et l’embrasse avec tendresse. Ce que lui rendait bien son partenaire et qui faisait sourire la demoiselle.

Après ce premier bisou qu’ils venaient d’échanger, la belle Hannah se dépêcha de prendre la parole tant qu’elle en avait le courage. Elle sourit de plus belle en voyant le rouge sur les joues du garçon qu’elle aime, ce qu’elle trouvait très mignon. La jeune Baker se jeta à l’eau et fit de son mieux pour expliquer à son interlocuteur ce qu’elle ressentait, ce qu’elle pensait de lui et du lien qui s’était créé entre eux depuis leur rencontre. Puis elle termina en donnant au codeur le feu vert pour prendre soin d’elle comme il souhaitait le faire. Surtout que l’étudiante a cruellement besoin d’amour et de protection, donc il avait visé en plein dans le mille. Quand le brun lui promit de la rendre heureuse, la miss qui s’était reblottie contre lui déposa un doux baiser au creux de son cou. « Merci Keys. » Murmura-t-elle avant de rajouter : « Je sais que tu feras de ton mieux et réussiras à m’offrir le bonheur. » Elle le connaissait assez bien désormais pour avoir conscience du fait qu’il ferait tout son possible pour la combler. Il parvenait déjà à l’apaiser par sa simple présence ce qui était génial, car ça permettait à la brunette d’être bien à ses côtés. Encore plus actuellement qu’elle était confortablement installée contre lui et que ses bras l’entouraient. « Et moi je croyais m’emballer pour rien lorsque je pensais voir des signes qui m’indiquaient que j'étais plus qu'une amie pour toi… Je craignais de me fourvoyer, mais je suis soulagée alors merci de ton honnêteté, et de m’avoir dévoilé tes sentiments. » L’employée du cinéma n’arrivait plus à se défaire de son si joli sourire maintenant qu’elle était sûre de ne pas être tombée amoureuse sans rien recevoir en retour. Qu’est-ce qu’elle pouvait adorer quand son voisin caressait sa longue chevelure avec cette infinie douceur. Chose à laquelle elle n’était pas vraiment habituée avant qu’ils ne se rapprochent et que Walter ne commence à se montrer tactile envers elle, bien que ça s’était fait assez rapidement après leur rencontre. « Merci beaucoup. » Fit-elle lorsqu’il réitéra son invitation à rester ici aussi longtemps qu’elle le voudrait. La petite brune attrapa la main libre de son copain et entremêla leurs doigts ensemble. « Je ne sais pas si certains de mes blocages vont se dissiper et si oui, combien de temps ça mettra, tu sais… j’espère simplement que tu n’auras pas à en souffrir par ma faute. » Cette peur de le détruire qu’elle avait déjà ressentie envers Clay à cause de son très gros mal-être remontait à la surface. Elle priait juste pour que ça ne prenne pas trop de place et l’empêche d’avancer comme elle le désirerait. Elle aimerait tellement que son histoire fonctionne avec le programmeur et que leur couple dure, mais pour ça il faudrait que ses démons cessent de la hanter et qu’elle parvienne à surmonter ses traumatismes. Avec tendresse et amour, la jeune fille caressa la main de son compagnon avec son pouce. C’est là qu’elle pensa à quelque chose et sourit. « J’ai pas énormément faim… mais est-ce qu’on ne pourrait pas déposer le petit-déj dans un plateau et aller se poser sur ton canapé ou ton lit ? On y serait mieux installés. » Non, elle ne voulait pas mettre fin à leur câlin vu qu’elle était trop bien pour se départir des bras de son amoureux.

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Visiblement le codeur avait plus de chance que la jeune Baker, ce qui n’étonnait pas du tout cette dernière étant donné toutes les désillusions qu’elle avait connues par le passé. « Tant mieux, je suis contente pour toi, mais ce n’est pas mon cas. » Ici tout comme dans son ancienne vie, niveau amical elle n’était quasiment pas entourée. Après comme le dit si bien le dicton "Ce n’est pas la quantité d’amis qui compte, mais la qualité" ou encore celui-ci "Il vaut mieux être entouré par peu de gens qui nous aiment vraiment que par beaucoup qui nous le font croire". En effet, Hannah préférait de loin les personnes sincères que les hypocrites, alors bien que parfois elle se sente seule, c’était mieux qu’elle n’ait pas des gens faux dans son entourage.

Les deux jeunes gens s’étaient livrés à cœur ouvert l’un à l’autre. Ce qui avait grandement rassuré la petite brune qui avait tellement eu peur que Keys ne ressente pas la même chose qu’elle. Heureusement, lui aussi était bel et bien amoureux. Pour une fois que les sentiments de la demoiselle étaient partagés. En effet, elle n’avait jamais réalisé que Casque était fou d’elle tellement il avait bien caché son jeu. Cette fois, elle allait donc pouvoir se lancer de manière plus sereine. Parce que oui, elle était sûre et certaine que McKey était sincère et ne lui mentait point. Un doux premier baiser – le plus beau qu’elle ait eu de sa vie – avait été échangé avant que l’employée du cinéma ne dise à son partenaire qu’elle savait qu’il la rendrait heureuse. Après tout, c’était déjà ce qu’il faisait depuis plusieurs années avant qu’ils ne s’embrassent il y a quelques instants. Juste après, l’étudiante expliqua ce qu’elle pensait bêtement jusqu’à aujourd’hui. Son rire se mêla à celui de son interlocuteur lorsqu’il indiqua à Hannah qu’elle n’avait pas à le remercier et qu’il croyait la même chose qu’elle. « Eh bien on est deux beaux idiots apparemment ! » Répondit Baker avant de sourire tendrement tout en secouant doucement la tête. « Non, je ne saurais pas te dire quand exactement ça s’est produit, mais ça s’est fait naturellement. » Elle n’avait pas vraiment idée depuis quand elle avait commencé à développer de l’amour à l’égard de son voisin de palier, mais au final c’était la plus belle chose qui lui était arrivée.  

La tendresse que Walter offrait à sa nouvelle copine, faisait le plus grand bien à celle-ci. C’était tout ce dont elle avait besoin à l’heure actuelle. Ça ne pourrait que l’aider à aller mieux. Surtout venant de la part de ce garçon qu’elle aime. Un petit sourire apparut sur la bouille de la plus jeune qui était soulagée que son petit copain songe à lui laisser le temps qu’il lui faudrait pour surpasser ses traumatismes. « D’accord, merci. T’es un amour. » Tout ce qu’elle espérait désormais, c’était vraiment parvenir à se libérer de son passif catastrophique pour construire son avenir avec sérénité en compagnie de Keys, car elle s’en voudrait de ternir leur future relation à cause de ce qu’elle avait subi durant son adolescence et qui l’impactait encore.

Comme la jolie Baker n’était pas affamée et souhaitait profiter encore de ce moment de douceur, elle proposa à son interlocuteur d’emmener le petit-déj ailleurs. En souriant, la demoiselle hocha la tête à ce que lui répondit Keys. C’est vrai qu’elle était fatiguée vu qu’elle peinait à dormir ces derniers temps à cause de cet homme qui l’avait touchée dans la rue. « Oui, c’est une bonne idée. » Répondit-elle au moment où son copain l’embrassa tendrement au niveau de la tempe. La miss lâcha la main de son voisin afin qu’il puisse donc tout préparer pour qu’ils changent de pièce. Elle le regarda faire avant de le suivre jusque dans sa chambre. Elle y avait déjà mis les pieds, mais jamais elle n’y était restée très longtemps. En général, ils passaient plutôt du temps dans le salon tous les deux. Voilà à quoi elle pensait lorsque le brun s’adressa à elle. Sa voix la fit sortir de ses songes. Aussitôt Hannah tourna la tête pour regarder son copain. Sauf qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il la soulève et la porte, ce qui la fit rire et même sourire. Puis, elle s’allongea donc sur ce lit, ce qui était une première pour elle. A sa question, elle posa ses yeux sur le codeur. « Je sais pas. C’que tu veux du moment qu’il n'y a pas des scènes qui pourraient me choquer. » Elle avait bien conscience, que sauf s’il choisissait quelque chose qu’il avait déjà vu, il ne pouvait être sûr qu’il n’y aurait pas de séquences qui feraient remonter ses traumas. « Toi qu’est-ce que tu aurais envie de voir ou revoir ? » Demanda la jeune fille qui voulait qu’il lance un film ou une série qui lui plairait sans se forcer pour elle.

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En sentant les douces caresses de Keys, la jeune Baker sourit tendrement avant de faire une grimace en réalisant que son interlocuteur avait dû mal comprendre ses propos. « Pardon ! Ce n’est pas ce que je voulais dire. Je répondais simplement que, moi, contrairement à toi, je ne me suis pas spécialement fait des amis au boulot. Désolée. » Se confondit-elle en excuses, car elle ne désirait pas que le garçon à lunettes croie des choses fausses. « C’est évident que tu es mon ami. » Ce qu’elle pensait sincèrement, bien qu’elle ressente plus que de l’amitié à l’égard du codeur, sauf qu’elle n’avait pas encore réussi à lui dévoiler ses sentiments. Mais contre toute attente, finalement quelques minutes plus tard, après que mister McKey ait fait le premier pas, la brunette s’était lancée à son tour et avait déclaré sa flamme à son voisin.

L’employée du cinéma avait l'impression d'être plus légère maintenant qu’elle avait conscience que le brun l’aimait en retour. Est-ce que c’était le plus beau jour de sa vie ? Probablement que oui puisque Hannah ne s’était jamais sentie aussi heureuse qu’en cet instant. C’en était au point que son cœur ne cessait de cogner dans sa poitrine et que son joli sourire ne s’effaçait plus. De plus, elle plaisantait désormais alors que tout à l’heure elle pleurait dans les bras de son ami. Le rire du programmeur se mêlait à celui de la brunette, comme s’ils étaient à l’unisson. Tout comme les deux amoureux semblaient d’accord avec le fait qu’ils aient été idiots de croire des choses qui n’avaient pas lieu d’être. Puis, la jolie Baker expliqua que son amour pour Keys s’était développé tout naturellement. En effet, elle ne s’imaginait pas au départ tomber un jour amoureuse de ce garçon bien qu’elle le trouvât déjà adorable et beau à ce moment-là. Juste après, elle n’en revenait pas d’apprendre que Guy bassinait son colocataire à propos d’elle. « Ah bon ? » Certes, elle avait conscience que cet homme était quelque peu enfantin et pas très futé, mais l’étudiante ne s’attendait pas à cela. « Je ne pensais pas que ton ami parlait de moi à ce point… » C’était même gênant maintenant qu’elle savait ceci. « Si c’est pas indiscret, qu’est-ce qu’il avait à te dire sur moi ? » Oui, sa curiosité était à présent piquée à vif, donc c’était obligé qu’elle questionne son interlocuteur à ce sujet. Par contre, bien que Walter n’ait pas voulu ouvrir les yeux plus tôt sur ce qu’il ressentait pour elle, la brune ne lui en tenait pas rigueur. Elle trouvait juste dommage qu’ils aient perdu du temps tous les deux.

Hannah était touchée que son copain lui accorde tout le temps nécessaire pour être bien dans leur nouvelle relation. Encore une fois, elle ne put autrement que de le trouver adorable. La jeune se sentait chanceuse d’être tombée sur un garçon comme lui. Il l’aiderait à aller mieux c’était certain. Heureusement qu’elle n’avait pas affaire à quelqu’un qui l’aurait fait souffrir puisqu'elle ne l’aurait sans doute pas supporté à cause de tous ces traumas. En voyant Keys rougir, miss Baker ne le lui fit pas remarquer, mais sourit tendrement, car elle le trouvait mignon. Surtout qu’avant lui, jamais un jeune homme n’avait eu les joues rouges face à elle.

Ensuite, le petit couple déserta la cuisine pour aller squatter la chambre de McKey. Celui-ci amusait sa copine en la portant comme s’ils venaient de se marier alors que c’était loin d’être le cas, mais un peu de légèreté faisait le plus grand bien à la plus jeune qui avait besoin de se détendre. Chose qu’avait dû percevoir le programmeur, car il proposa de visionner un film drôle afin que sa belle puisse rigoler. « Eh bien, pourquoi pas oui. » Répondit-elle en souriant à son tour. Elle avait déjà entendu parler de cette saga cinématographique, mais ne l’avait jamais regardée. « OK, vas-y lance la bande-annonce. » Sagement, l’étudiante attendit donc de voir ce que souhaitait lui montrer Keys. Elle savait qu’en gros Scary Movie était censée être quelque chose d’horrifique avec un tueur masqué, mais ne connaissait pas plus de détails que ça. Hannah se ferait peut-être une idée plus nette sur le sujet après cette courte vidéo. Quand elle fut démarrée, elle écouta et observa l’écran de télévision afin de ne rien louper. OK, selon elle c’était plus rigolo qu’effrayant. « Tu peux mettre le film si tu veux. » Indiqua-t-elle au brun. De toute façon, celui-ci ou un autre c’était peu important du moment qu’elle pouvait se prélasser auprès de Keys. En effet, c’était tout ce qui comptait à ses yeux présentement. Surtout qu’elle se sentait toujours fatiguée à cause des nuits peu réparatrices de ces derniers temps.

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