Back to reality (Harringrove ♥)

Ça faisait plusieurs mois que Billy avait eu son accident de moto. Le pauvre n’avait toujours pas recouvré la mémoire. Pourtant, au départ Steve avait tenté de l’aider en lui rappelant plein de choses qu’ils auraient partagées, mais rien n’avait paru réel aux yeux du blond. Au début, le bad boy avait eu une jambe cassée, mais fort heureusement après deux mois on lui avait retiré le plâtre. Ça l’avait déjà soulagé sur le moment parce que rester immobilisé ça ne lui avait pas plu du tout. Et puis, quand il avait été de retour dans le logement qu’il partageait avec le brun, Hargrove avait eu la bonne idée d’inviter Faith à venir passer un moment avec lui. Oh, il ne le regrettait absolument pas ! Sauf que ça avait foutu un bordel monstre quand Harrington les avait surpris en train de s’accoupler dans le salon. Encore ça, le Californien s’en fichait, mais le pire c’est que la brunette l’avait fui comme la peste par la suite. Sans compter Max qui s’était permis de le juger, alors qu’il avait tout de même le droit de s’envoyer en l’air avec qui il voulait. Et puis, le rebelle s’était retrouvé seul à l’appartement puisque le vendeur s’était tiré et que la rousse en avait fait autant.

Maintenant qu’il était pleinement rétabli physiquement, le maître-nageur qui n’avait pas encore repris le boulot – ordre du médecin – commençait à en avoir marre de tourner en rond entre les quatre murs de son logement. La solitude commençait à le peser un peu. Ce n’est pas qu’il voudrait que l’autre garçon revienne, mais personne ne venait le voir. À croire qu’il avait perdu toute popularité ces derniers mois. Il y a quelques semaines par contre, il avait bien eu un appel de la jeune Lehane, mais celle-ci ne s’était pas éternisée et lui avait juste parlé d’une fille qui serait le portrait craché de Max, depuis plus rien. D’ailleurs, cette dernière était là à ce moment-là puisqu’elle était passée récupérer ses affaires de classe avant que la rentrée scolaire n’ait lieu. En ayant ras le bol de se sentir seul et voulant se dépenser en même temps, le nageur-sauveteur songea au fait qu’il pourrait aller se défouler en soulevant de la fonte à la salle de sport de celle qui était censée être son amie. Avant de sortir de chez lui, le jeune homme se changea en vitesse afin de passer un survêtement qui serait plus approprié pour ce qu’il comptait faire. Ensuite, Hargrove prit un petit sac dans lequel il glissa une bouteille d’eau ainsi qu’une serviette propre.

Fin prêt, le blond quitta l’appartement et même l’immeuble. Il fut à peine en dehors de ce dernier qu’il entendit quelqu’un crier plus haut. « Oh non ! Attention ! » Billy leva la tête pour regarder ce qui pouvait susciter tant d’affolement, mais malheureusement pour lui, il n’eut pas le temps de se décaler qu’il reçut un pot de fleurs bien lourd sur le coin de sa tête. « Putain ! » Grogna le bad boy en se tenant le crâne qui lui faisait affreusement mal. « Désolée mon garçon ! J’enlevais les mauvaises herbes et le pot a dérapé. » S’excusa une vieille dame. « J’en ai rien à foutre ! » Répliqua aussitôt le blondinet de mauvais poil. Voyant cela, la femme ne chercha pas à se confondre davantage en excuses et ferma sa fenêtre. Alors qu’il était en train de souffrir le martyre, maintenant toujours sa main à l’endroit de l’impact, tout à coup Hargrove se retrouva frappé de plein fouet par tout un tas de souvenirs qui lui revinrent en mémoire. Le premier qui se montra à lui fut celui de la première fois où Harrington et lui s’étaient offert l’un à l’autre sous la douche. Puis il y eut tous les autres moments qu’ils avaient partagés ensemble, les bons comme les mauvais. « Merde ! » Jura le rebelle qui réalisait à présent que le brun ne lui avait pas menti, qu’ils étaient bel et bien ensemble. Le Californien grimaça cette fois en songeant au fait qu’il avait vraiment fait n’importe quoi cet été en couchant avec sa meilleure amie, sous les yeux de Steve en plus. C’est là que les paroles de Max résonnèrent dans sa tête, quand elle l’avait traité de gros crétin. Actuellement, il pensait exactement la même chose de lui-même.

N’en ayant que faire de son mal de crâne et de la possible blessure qu’il pourrait avoir à la tête, le maître-nageur rangea ses clés dans la poche de sa veste et au pas de course se rendit jusque chez Conant puisqu’il savait que sa demi-sœur et Steve avaient élu domicile là-bas depuis fin juillet. Là, le nageur-sauveteur s’en voulait cruellement puisqu’il prenait conscience du fait que son petit ami devait lui en vouloir à mort et être profondément blessé par le comportement qu’il avait eu. En même pas cinq minutes, le bad boy arriva devant la porte du sorcier. Impatient, il tambourina à sa porte. Il n’y avait plus qu’à espérer que quelqu’un soit là et si possible son copain ça l’arrangerait. « C’est bon j’arrive ! Pas la peine de vous défouler comme ça ! » Reconnaissant cette voix, Hargrove soupira. C’était bien sa veine que ce soit justement le mec qu’il n’aime pas – ce qui est réciproque – qui vienne lui ouvrir. Ça ne manqua pas puisqu’il tomba effectivement nez à nez avec Adam. Celui-ci tira une sale tronche en voyant le blond. « Hargrove ?! Pourquoi tu te pointes chez moi ? » Le Californien fit rouler ses yeux. « J’veux voir Steve ! » Il n’avait pas du tout envie de le saluer puisque même son interlocuteur n’avait pas pris la peine de le faire. « Pourquoi ? Parce que tu t’es fait défoncer par une petite frappe dans ton genre ? » Dit-il en désignant du regard la blessure qu’il voyait. Son interlocuteur le fixa d'un air mauvais et lui fit un sourire hypocrite. « Ou alors tu veux remettre le couvert avec ma cousine devant lui ? C’est ça ? Pour l'enfoncer encore plus ? » Billy prit sur lui en serrant son poing, parce que s’il s’écoutait, il lui referait bien le portrait, mais il n’était pas là pour ça. « J’ai déconné ! Ça te va ? T’es content ? Maintenant que j’en ai conscience, tu vas me dire où est Steve oui ou merde ? » Le barman leva les yeux au ciel avant de lancer une petite menace. « J’te préviens que si tu lui fais encore du mal t’auras affaire à moi ! Alors t’as intérêt à te tenir à carreau ! » De nouveau, le rebelle serra son poing pour s’empêcher de lui coller une droite. « C’est bon j’ai pigé l’idée ! Maintenant, dis-moi c'que j’veux savoir ! » Ordonna le blondinet en haussant le ton puisqu’il commençait à perdre patience et n’avait pas besoin que ce gars lui fasse la leçon. « OK. Il est à son boulot ! » Mais oui, pourquoi Hargrove n’y avait pas pensé plus tôt franchement ? Sans doute le choc à sa tête qui ne l’avait pas aidé. Trop pressé d’aller rejoindre son petit copain, il fit demi-tour et repartit en courant. « Dis pas merci surtout ! » Hurla l’autre garçon en claquant la porte de chez lui.

Le bad boy piqua un sprint pour retourner plus vite jusqu’au parking de sa résidence. Il avait toujours son sac sur le dos et l’enleva une fois qu’il arriva à sa voiture. Il fouilla dans ses poches et en sortit son trousseau de clés. Il se grouilla de déverrouiller son véhicule, s’installa dedans, balança son sac côté passager puis démarra sans même prendre la peine de s’attacher. Il ferma sa portière avant de partir en trombe. Là, le blond n’en avait que faire de sa sécurité ou de rouler trop vite, tout ce qui comptait présentement c’était de retrouver le vendeur et de lui apprendre qu’il se souvenait de tout, même de certains détails qu’il aurait préféré occulter, comme le fait qu’il avait été possédé par le flagelleur et même qu’il en était mort. Tout comme il aurait peut-être préféré éviter de se rappeler de son incartade avec la Tueuse. Le rebelle était tellement obnubilé par Steve qu’il n’avait toujours pas pris le temps de regarder ce que ça pouvait donner au niveau de sa tête. Ce n’était pas le plus important pour lui.

Après un temps qui avait paru interminable sur la route, le Californien s’était garé sur le parking du centre commercial dans lequel son petit copain ou ex travaille. Toujours en se dépêchant il était descendu de sa bagnole, l’avait verrouillée à distance. En courant, il se dirigea jusqu’au magasin de jeux vidéo puisque c’était là qu’il allait trouver Harrington. Une fois devant la porte de la boutique, il poussa et fit son entrée à l’intérieur. Il ne prit pas la peine de refermer derrière lui puisque de toute façon la porte le ferait très bien toute seule sans son intervention. « Steve ! Je… » Le pauvre Hargrove n’eut guère le temps d’ajouter quoi que ce soit que le vendeur était déjà en train de se barrer. « OK. Génial ! » Grommela-t-il tout en le voyant faire. Il n’était pas venu jusqu’ici pour se retrouver face à un mur, alors rien à foutre des protestations de la collègue du brun. « Je dois lui parler, c’est important ! » Fit-il seulement alors qu’il ouvrait la porte de derrière pour rejoindre l’autre garçon. « Harrington arrête de me fuir ! Il faut que j’te parle ! Et si t’as pas envie de me causer, alors écoute-moi au moins ! » Il n’allait quand même pas être obligé de le supplier pour ça ? Si ? Ils en étaient arrivés à ce point-là ? Le rebelle le suivit donc à la trace jusqu’à arriver dans ce qui semble être l’arrière-boutique. Afin d’éviter qu’il ne se sauve encore, il se posta contre la porte et garda son pied appuyé le long. Comme ça, Robin ne viendrait pas se mêler de quoi que ce soit non plus. « C’est bon ? T’as fini king Steve ? Tu vas arrêter de t’enfuir et prendre le temps de me laisser en placer une ? » Demanda-t-il en le fixant bien, sans toutefois avoir une once d’animosité. Non, il voulait juste être entendu.

Depuis que ce fichu pot de fleurs s’était échoué sur son crâne, le bad boy n’avait plus qu’une idée en tête : aller trouver Steve, lui faire savoir que sa mémoire lui était revenue et qu’il se souvenait donc de tout. Si bien que là ses sentiments pour le brun lui revenaient de plein fouet alors il fallait que Billy discute avec lui et qu’il lui fasse comprendre qu’il était redevenu l’homme qu’il aime. Le truc que craignait par contre le rebelle, c’était le fait qu’Harrington refuse de l’écouter et de lui offrir son pardon. Eh oui, le blond est fou amoureux du vendeur et vivrait mal le fait qu’ils ne se réconcilient pas, même si dans le fond il ne pourrait sûrement pas en vouloir à son king qui en avait vu des vertes et des pas mûres en cinq mois. En songeant à tout ceci, le maître-nageur grimaça. Pourquoi avait-il fallu qu’il se retrouve avec cette amnésie qui lui avait fait faire n’importe quoi. Oui, il avait bien conscience que l’autre garçon avait dû souffrir de la situation, il allait donc devoir se faire pardonner et lui prouver sa bonne foi.

Le Californien arriva sur le lieu de travail de son petit ami, enfin s’il pouvait encore l’appeler comme ça après tout ce qui s’est passé. Le nageur-sauveteur comptait bien essayer d’arranger les choses avec celui qui faisait toujours autant battre son cœur. D’ailleurs, le blondinet retrouvait cette sensation maintenant qu’il était en face de lui puisque pour lui rien n’avait changé. Du moins, c’était comme si son corps n’avait jamais rien oublié. Un peu comme si rien n’était arrivé et qu’ils s’étaient vus la veille. Malheureusement, il ne put pas échanger avec Steve puisque ce dernier prit la fuite en voyant débarquer Hargrove dans le petit magasin. Ce dernier aurait pu rebrousser chemin et renoncer, mais il ne le fit pas. Pour cause, il voulait vraiment avoir une discussion avec le brun et lui apprendre la bonne nouvelle du jour. Alors, le blond n’hésita pas une seule seconde à le suivre, se fichant bien de l’avertissement lancé par Robin. Si elle croyait lui faire peur, elle se fourrait le doigt dans l’œil et bien profond ! Surtout que ça ne servait à rien étant donné que le rebelle n’était pas venu là dans l’optique de faire du mal à Harrington, bien au contraire. Si le bad boy devait le poursuivre pour lui faire son annonce, il le fera.

Les deux garçons se retrouvèrent seuls dans une pièce à l’arrière. Peut-être que là ils allaient pouvoir échanger. Le plus jeune resta contre la porte d’entrée afin d’éviter que quiconque ne vienne les déranger ou encore que son aîné fasse demi-tour pour retourner dans la boutique. Il n’avait pas encore repéré le fait qu’il y avait une autre porte puisqu’il était bien trop occupé à regarder le vendeur et à essayer de se faire entendre. « Eh ben dans ce cas, fais ton boulot. Ne me parle pas si tu veux ! Mais laisse-moi te dire quelque chose ! » Le coupa-t-il en essayant d’en placer une. Puis, il écouta la suite et grimaça d’apprendre que comme il l’aurait parié, Steve avait mal vécu ses agissements. Par contre, il ne put s’empêcher de rire nerveusement à ce que son interlocuteur lui sortit à la fin. Tout simplement parce qu’il ne s’attendait pas à ça et qu’en plus il trouvait cela complètement grotesque.

En voyant le brun tourner la tête, le rebelle fit de même et repéra ce qu’il était en train de regarder. Aussitôt, sa jambe qui était contre la porte d’entrée se posa sur le sol et en voyant son king qui cherchait une nouvelle à fois à se sauver, il courut dans la même direction que lui. « Wo wo wo Harrington ! Tu restes là ! » Arrivé à sa hauteur, le bad boy attrapa le vendeur par l’épaule et le tira en arrière avant de fermer la porte de son autre main. Il garda ensuite celle-ci contre la sortie de secours puis son autre main força Steve à se tourner vers lui. Billy pinça ses lèvres entre elles tout en plongeant son regard dans celui de l’autre garçon. Il put y voir de la colère, mais aussi de la tristesse, ce qui lui fit un petit coup au cœur. Sans rien dire ni crier gare, Hargrove lâcha la porte et poussa son partenaire contre celle-ci puis l’embrassa aussitôt. Après tout parfois des gestes valent bien mieux que des mots non ? En tout cas, pour l’instant il préférait jouer cette carte puisqu’il avait vu que son ancien amant n’était pas encore enclin à l’écouter. Peut-être qu’avec ce tendre baiser qu’il était en train de lui offrir, il allait enfin comprendre qu’il avait de nouveau affaire à celui dont il était tombé amoureux. Oui, Hargrove espère bien que son king va le réaliser et baisser un peu les barrières. L’une de ses mains était à nouveau posée contre la porte tandis que l’autre se frayait un chemin jusqu’à la nuque de son ancien petit ami qu’il caressa avec douceur. Jugeant qu’il était temps pour eux d’enfin discuter, même s'il aimait énormément le fait de sentir leurs bouches à nouveau collées, le nageur-sauveteur stoppa les embrassades tout en ayant un joli sourire aux lèvres et recula légèrement sa tête. « Je suis de retour mon king ! C’est ce que je cherchais à te dire depuis tout à l’heure… » Fit-il en venant caresser la jolie bouille du beau gosse tout en ne le lâchant pas du regard, cherchant à voir comment il allait réagir à cette nouvelle.

Le blondinet aimerait bien pouvoir se faire entendre par Harrington, mais celui-ci n’en avait pas envie apparemment. Pourtant, il fallait bien qu’ils aient une explication pour que Steve réalise que Billy n’est plus amnésique désormais. Ce dernier soupira lorsque le vendeur lui fit savoir qu’il ne voulait pas l’écouter. « Mais putain, laisse-moi en placer une bordel ! » Jura-t-il puisqu’il commençait à perdre patience. « Non, je ne bougerai pas d’ici tant que tu ne m’auras pas écouté ! » Dit-il en le fixant d’un air plus que déterminé. C’était hors de question qu’il fasse demi-tour et abandonne. Il ne se le pardonnerait pas s’il ne tentait pas coûte que coûte de sauver son couple. Sauf que pour ça, il fallait encore que son king daigne un minimum coopérer. Ce qui ne semblait pas être le cas, puisqu’il songeait à se sauver. Heureusement, le blondinet parvint à l’en empêcher en le rattrapant à temps.

Après avoir fermé la porte et obligé le brun à se tourner vers lui, il l’observa quelques secondes avant de se lancer. Il poussa Harrington puis l’embrassa comme si sa vie en dépendait. Déjà parce qu’il en avait envie étant donné que ça lui manquait, mais aussi parce qu’il se disait que c’était peut-être encore le meilleur moyen d’ouvrir les yeux à Steve. Le nageur-sauveteur lui offrit donc un tendre baiser dans lequel son king devrait sentir tout l’amour qu’il lui porte. Lui en tout cas sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine, complètement heureux de retrouver cette douce sensation. Surtout que le vendeur ne le repoussait pas et prolongeait même le baiser. Ce qui fit grandement plaisir à Hargrove. Encore plus lorsqu’il sentit que son partenaire lui offrait quelques caresses. Malgré tout, il mit fin à leurs embrassades et annonça la bonne nouvelle à son copain. Enfin, si celui-ci acceptait de lui donner une nouvelle chance.

Le bad boy ne lâcha pas du regard l’autre garçon et se laissa aller à caresser sa joue. Il sourit en sentant la main du jeune Harrington se poser sur la sienne. Son sourire se fit encore plus grand lorsqu’il vit celui de son interlocuteur et ce ne fut pas mieux quand le brun passa sa main dans ses cheveux. Sensation exquise qu’il retrouvait, même s’il n’avait pas vraiment ressenti de manque de tout ça à cause de son amnésie. Le rebelle se mordilla la lèvre quand le vendeur râla. « C’était indépendant de ma volonté, tu sais bien que je me serais passé de tout ça… » Il faisait référence à son accident et à tout ce qui en avait découlé. En voyant la direction vers laquelle se tournait le regard d’Harrington ainsi que ses paroles, le Californien comprit de suite de quoi il voulait parler. « Oh ! Je sortais de l’immeuble pour aller faire du sport, quand une vieille d’un étage supérieur au nôtre a fait tomber sa saloperie de jardinière du rebord de sa fenêtre. » Bougonna le blondinet en se rappelant ce qui s’était passé tout à l’heure. « Et puis paf dans la minute qui a suivi tout m’est revenu… » Fit-il en riant avant d’approuver du regard. « Mais tu as raison, il faut surtout pas me laisser seul ! » Dit-il avec un sourire en coin avant de poser ses mains sur le fessier de Steve qu’il palpa avec envie – à travers son pantalon – alors que son amant lui se contentait de caresser sa joue. « Je m’en fous Steve, c’est rien ça. Je suis pas mort, je vais bien ! » Commença-t-il à dire avant de soupirer. « Bon d’accord puisque j’ai pas le choix, je vais te laisser jouer au petit infirmier. » En effet, son king l’entraînait déjà par la main et le forçait à le suivre pour pouvoir le soigner. Visiblement, il paraissait inquiet pour lui. Ce qui lui rappela d’autres moments similaires à celui-ci.

Le maître-nageur laissa donc son copain l'emmener jusqu’à la table. Il vit Steve tirer une chaise pour lui puis il s’installa donc dessus puisque le brun l’avait poussé à le faire. « Tu reviens hein ? » Ne put-il s’empêcher de demander quand le vendeur lâcha sa main. Oui, il n’était pas encore totalement serein et craignait que le jeune Harrington cherche encore à s’enfuir en le plantant là. Fort heureusement, celui-ci fit simplement un rapide aller-retour avant de revenir avec une trousse de secours. Billy le regarda ensuite s’asseoir et préparer tout pour le désinfecter. « Je suis pas une chochotte Steve, tu peux y aller franco ! » Dit-il avec un petit sourire à cause d’une idée qui venait de lui traverser l’esprit. Alors sans prévenir, il la mit en application, se fichant bien du fait que l’autre garçon essayait de s’appliquer dans sa tâche. Il passa ses bras autour de lui et le tira afin de le faire atterrir sur ses genoux. « Voilà, c’est beaucoup mieux comme ça ! » Fit-il avec un sourire en coin en posant de nouveau ses mains sur ses fesses, par-dessus son jean puisque pour l’instant il était encore assez sage. « Maintenant, tu peux continuer à t’occuper de moi. » De toute façon, il savait pertinemment que son king n’allait pas abandonner ses soins, mais au moins là il était content qu’il soit assis sur lui. Le plus jeune planta son regard dans celui de son petit infirmier, trop heureux qu’il ne soit plus sur la défensive comme il y a quelques minutes. « Je sais que ça fait longtemps que tu ne m’as plus entendu te le dire, mais je t’aime mon king. » Eh oui, il avait bien conscience du fait que durant tous ces mois, il ne lui avait plus jamais sorti ces mots d’amour. Et pourtant, il est amoureux de lui comme au premier jour, peut-être même plus encore.

Billy n’en avait que faire que le brun le fixe d’un drôle d’air, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. L’important pour lui était de clarifier la situation avec Harrington. Alors oui, il comptait bien faire ce qu’il voulait pour arriver à ses fins. Ça fonctionna d’ailleurs puisqu’il put retenir le vendeur et même échanger un baiser avec lui. Au moins, ceci eut l’air de calmer Steve puisqu’enfin il laissa le bad boy lui apprendre qu’il avait recouvré la mémoire. En même temps, tous les deux s’offraient un peu de douceur, ce qui ne s’était plus produit depuis un long moment. Le blond ne lâcha pas des yeux l’autre garçon, mais fit une petite grimace lorsque ce dernier lui avoua qu’il avait eu mal à cause du comportement qu’il avait eu à son égard durant son amnésie. En voyant le vendeur baisser la tête, le Californien attrapa doucement son menton entre ses doigts et le força à le regarder. « Je suis vraiment désolé pour tout le mal que j’ai pu te faire Steve… Je n’étais pas moi-même. Enfin, pas celui que je suis désormais et que tu connais. Comme tu le dis, c’était l’ancien moi. » Pour le coup, le maître-nageur n’était pas très fier d’avoir renoué avec cette facette de sa personnalité. Le jeune Hargrove rapprocha son visage de celui de son amant et lui offrit un petit baiser. « Je t’aime aussi. » Dit-il en souriant tout en relâchant la jolie bouille de son petit ami.

Après s’être excusé, le blondinet expliqua à son amoureux comment ses souvenirs lui étaient revenus. Autant dire qu’en y repensant, le nageur-sauveteur avait comme l’impression d’être dans la peau du coyote dans le dessin animé Bip Bip et Coyote. Lorsque son interlocuteur demanda confirmation du fait que c’était un pot de fleurs qui lui avait rendu la mémoire, Billy hocha simplement la tête en guise de réponse. Juste après le rebelle se mit à rire quand son copain dit qu’il aurait dû le frapper. « Ça aurait peut-être pu débloquer la situation plus vite oui. » Ce n’était pas sûr, mais de toute façon il était trop tard maintenant. Se retrouver de nouveau en présence de Steve et assez proche de lui, ravivait le désir du côté du Californien puisqu’il ne pouvait s’empêcher de poser ses mains sur le joli petit cul du brun. La réaction de ce dernier fit rire le bad boy. « Pourquoi ? Ça te gêne que je fasse ça ? » Demanda Hargrove en le regardant d’un air amusé. Juste après le blond se marra au commentaire de Steve. « Tu parles de quelle bosse ? » Fit-il en souriant d’un air coquin. Oui, le maître-nageur prenait un malin plaisir à embêter son petit ami, bien trop heureux de pouvoir le faire à nouveau.

Connaissant trop bien Harrington, son homme le suivit. Cependant, le blessé ressentit le besoin d’être rassuré sur le fait que l’autre garçon n’allait pas le laisser en plan. Heureusement, ce dernier lui assura qu’il reviendrait vite et ne le laisserait pas maintenant qu’il l’avait retrouvé. Cela fit sourire le plus jeune, notamment lorsqu’il vit le clin d’œil du vendeur. Billy patienta donc gentiment sur sa chaise. Quand Steve revint près de lui et commença à se préparer à le soigner, le Californien le regarda faire avant de lui rappeler qu’il n’était pas du genre à se plaindre juste pour un coup de désinfectant. « Désolé de ? » Demanda le bad boy qui ne voyait pas pourquoi le plus âgé en arrivait à s’excuser. Par contre juste après, Hargrove retint une grimace. « Ça ne sera plus le cas mon king… » Dit-il pour rassurer son petit copain qui semblait encore traumatisé. Parce qu’il en avait envie et aussi pour dérider un peu son king, le partenaire de celui-ci l’attira à lui et le fit s’installer sur ses genoux non sans avoir les mains légèrement baladeuses. En sentant la caresse sur sa joue, le blond sourit avant de rire. « Hum t’aurais pas dû dire ça ! » Indiqua-t-il d’un air taquin. Est-ce qu’il allait titiller le vendeur pour le déconcentrer ? Oh que oui ! D’ailleurs, ses mains qui étaient encore au-dessus de son jean se déplacèrent et se glissèrent en dessous afin d’aller caresser la naissance des fesses de son partenaire comme pour lui rappeler de bons souvenirs.

Tandis que son compagnon s’appliquait à bien nettoyer ses plaies, le maître-nageur lui rappela ô combien il était toujours aussi fou de lui. Il ne se forçait aucunement en lui faisant cette déclaration puisque c’était ce qu’il ressentait vraiment. Le blondinet observa avec attention la réaction de son copain qui venait de lui mettre un pansement. En le voyant avec les larmes aux yeux, le plus jeune fronça légèrement les sourcils. Avait-il dit une bêtise ? Il récupéra ses mains et en glissa une dans le dos du petit infirmier tandis que l’autre se posait sur sa joue. « Ne pleure pas Steve ! » Dit-il en le regardant avec amour. Puis aux propos du vendeur, il sourit, mais n’eut le temps de rien dire étant donné que son interlocuteur l’embrassa. Le Californien répondit évidemment à ce tendre baiser et prolongea avec la même intensité. Durant leurs embrassades, le bad boy ne pouvait que sourire contre les lèvres de son chéri alors qu’il appréciait grandement de sentir à nouveau les douces caresses de ce dernier sur sa nuque. C’était un pur délice pour Billy qui était plus qu’heureux de retrouver ces sensations, si bien qu’il aimerait sentir la peau de son king contre la sienne, comme il y a quelques mois en arrière. C’est pourquoi il glissa ses deux mains sous le haut d’Harrington et commença à caresser son torse, laissant ses doigts parcourir celui-ci, même s’ils connaissent par cœur chaque centimètre du corps de Steve.  

Hargrove se sentait coupable d’avoir fait du mal à Steve alors qu’il n’était pas lui-même durant plusieurs mois. Du moins pas comme il l’aurait été en temps normal depuis son arrivée dans cette ville. Même s’il avait du mal en général pour les excuses, le blond en avait présenté sincèrement à son petit ami puisqu’il avait bien vu que ce dernier avait beaucoup souffert par sa faute. Le rebelle lâcha un rire nerveux lorsque le brun le traita de connard, il n’allait pas râler puisqu’il ne l’avait pas volé et qu’en prime il savait qu’il n’avait pas eu un comportement correct. Puis il sourit quand son interlocuteur lui avoua être content qu’il soit revenu. « Et moi je suis heureux que tu sois content. » Il était même carrément soulagé qu’ils parviennent à se parler posément, mais aussi parce qu’il constatait que son king ne lui faisait pas payer le prix fort.

C’était dommage que ça ait pris autant de temps à Billy pour qu’il retrouve ses souvenirs, mais l’essentiel c’était que ça ait fini par arriver. En entendant le soupir de l’autre garçon, le bad boy arqua un sourcil interrogateur sans rien dire cependant. Maintenant, le Californien comptait en profiter un max puisqu’il aimerait beaucoup rattraper le temps perdu, bien que dans le fond ça ne soit pas possible. Voilà pourquoi il n’hésitait pas à se montrer tactile envers Harrington. Le sportif sourit lorsque le vendeur lui dit que ça ne le gênait pas. « Tant mieux alors. » Par contre, il fit la moue quand son copain tenta de le recadrer, ce qui ne lui plaisait pas trop évidemment. « T’en es sûr de ça ? » Essaya-t-il de l’amadouer en prenant un air de chien battu. Puis il lui lança un regard coquin en embêtant son amoureux qui parlait de sa bosse. À sa réponse, il se mit à rire. « Roh fais pas ton rabat-joie, on n’est que tous les deux dans cette pièce. Détends-toi ! T’es pas en train de travailler là. » Dit-il avec un sourire plus qu’équivoque.

Après un rapide aller-retour de son chéri, le maître-nageur resta sage – enfin autant que possible – et se laissa soigner. Billy se retint de grimacer quand son homme lui expliqua pourquoi il s’excusait. « Je comprends. » Répondit-il simplement puisqu’il ne savait pas trop comment réagir, ni même de quelle manière il devait s’y prendre pour apaiser Steve. Quelques instants après, le plus jeune sourit tendrement au plus âgé, ravi qu’il lui accorde de nouveau sa confiance. « J’te promets que je ne te le ferai pas regretter. » Il n’y avait aucune raison pour qu’il ne recommence à dérailler. Sauf si sa mémoire se montrait capricieuse, mais ça ne devrait pas normalement, pas vrai ?

Ne résistant plus à la tentation trop forte, le nageur-sauveteur commença à caresser un peu les fesses de son beau gosse de petit copain. Celui-ci semblait ému, ce qui fit un peu drôle au garçon originaire de Californie qui n’aimait toujours pas le voir avec les larmes aux yeux. Puis sans crier gare, le brun embrassa Hargrove. Ce dernier profitait pleinement du baiser qui lui donnait tout un tas de sensations. En sentant les larmes de l’autre garçon couler le long de ses joues, le blondinet fronça légèrement les sourcils, mais ne mit pourtant pas fin à leurs embrassades. D’ailleurs, son cœur battait la chamade pendant que ses mains se frayaient un chemin sous le haut de king Steve. Le rebelle caressait son torse avec beaucoup d’entrain puisqu’il commençait à ressentir de nouveau du désir pour son partenaire. Malheureusement, la sonnerie de téléphone de ce dernier vint gâcher le moment, le bad boy soupira et tira un peu la tronche, pas ravi qu’on casse son petit moment de bonheur étant donné que son petit ami avait mis fin à leur délicieux baiser. Aux directives de son interlocuteur, le blond ne répondit rien, mais afficha un petit sourire en coin qui ne présageait rien de bon en général. Il regarda le vendeur qui était occupé au téléphone et ne se gêna pas pour mettre à exécution son plan. Eh oui, il avait grandement envie d’enquiquiner Harrington. Alors, il le fit descendre de ses genoux et le poussa ventre vers la table. Ainsi il pouvait se lever, ce qu’il fit dans la foulée.

Billy ne pouvait qu’avoir un joli sourire aux lèvres en voyant Harrington qui lui souriait. Visiblement ils étaient aussi heureux l’un que l’autre de se retrouver. Ça se voyait aisément à la tête qu’ils faisaient tous les deux. Très vite le bad boy eut le besoin de toucher le vendeur. Déjà qu’avant il était toujours très tactile avec son king, là c’était devenu comme vital. Soit parce que ça lui avait manqué et qu’il n’en prenait conscience que maintenant, soit c’était sa manière à lui de réaliser que Steve était bel et bien là et donc qu’il ne rêvait pas. Normalement non puisque tout lui semblait réel, surtout les fesses du brun qu’il sentait à travers son pantalon. Mais voilà, le brun cassa l’ambiance en parlant de devoir retourner travailler. Si bien que son interlocuteur fit la moue. « T’es pas à une demie journée près si ? » Commença-t-il en ancrant bien ses prunelles dans celles de celui qu’il aime. « Je peux t’aider à les payer… » Bien sûr, il ne savait pas de quelles dettes il voulait parler, mais s’il avait besoin d’un coup de main alors il était prêt à mettre la main au porte-monnaie. C’était normal dans un couple de s’entraider non ? Ce que voulait le Californien actuellement c’était profiter en compagnie de son amoureux, enfin si celui-ci acceptait de se laisser aller au moins un peu. Ce qui n’était pas vraiment gagné pour le moment, si bien que le maître-nageur essayait de le convaincre de se détendre. Au bisou que son ancien camarade de classe déposa sur sa joue, le rebelle afficha un petit sourire. Puis il lâcha un petit rire à son commentaire. « Il y a sûrement plein de manières de savoir si tu as bien affaire à mon moi présent ou celui du passé… » Après tout, l’ancien Hargrove n’était plus tout à fait le même que celui qui était revenu du royaume des morts.

Le plus jeune laissa son aîné le soigner puisque de toute façon il n’avait pas vraiment le choix. Eh oui, comme il s’en était déjà rendu compte par le passé, lorsque le mode maman poule était enclenché par Steve, il n’y avait rien d’autre à faire que de le laisser jouer au petit infirmier. Puis si ça pouvait lui faire plaisir et le rassurer, autant le laisser faire. Pendant ce temps le bad boy fit une promesse à son homme qu’il comptait bien tenir et donc ne l’avait pas faite que pour tranquilliser le plus âgé. Non, il ne le manipulait pas même s’il était content que son king lui fasse de nouveau confiance. Surtout qu’il était en droit de se méfier encore de lui après tout ce qui s’était passé ces derniers mois. Autant dire qu’Hargrove regrettait vraiment de s’être comporté comme un gros enfoiré maintenant qu’il avait les idées claires.

Les deux amoureux étaient bien partis grâce au baiser initié par le brun, tellement bien que le rebelle avait envie de plus maintenant. Il était dégoûté que le vendeur ait mis un terme à leur gros bisou, tout ça parce qu’ils avaient été dérangés par un coup de téléphone. *Fichu portable !* Pensa le Californien. C’était foutu son copain avait allumé la mèche en l’embrassant il y a quelques instants. Tout en l’écoutant, il l’embrassa dans le cou. « Mais non il a rien cramé ton boss j’suis sûr ! » Le rebelle arrêta tout puis se décala pour regarder Harrington. « Si c’est que ça, on peut bouger cette table pour la mettre le long de la porte… Et puis tu dis ça, mais on l’a bien fait dans l’ascenseur une fois. T’avais pas trouvé ça excitant ? » Demanda-t-il en arquant un sourcil. En tout cas lui en gardait de très bons souvenirs. D’ailleurs, Billy se souvenait parfaitement aussi de ces délicieuses préliminaires au cinéma et de la suite dans sa voiture sur le parking. Alors le faire dans l’arrière-boutique était sans doute moins risqué. De toute façon, le désir se faisait beaucoup trop ressentir pour attendre plus et voir pour le faire ailleurs.

Sans réfléchir plus que ça, le blond poussa son copain sur la table et le fit s'asseoir. « Bouge pas. » Lui conseilla-t-il. Le sportif tenta de soulever le meuble. Heureusement, celui-ci n'était pas lourd, mais quelque peu encombrant. Le rebelle porta la table avec Steve dessus pendant quelques instants, mais comme ça commençait à être délicat, il se ravisa puis reposa le meuble sur ses pieds et se contenta de finir en le poussant jusqu'à la porte, en espérant que ça n'ait pas fait trop de bruit. Le jeune Hargrove revint se mettre face à son amoureux et se glissa entre ses jambes. « Voilà, ta copine ou quiconque essaierait d'entrer ne pourra pas. Rassuré pretty boy ? » Fit Billy avec un petit sourire en coin. Puis le Californien glissa l'une de ses mains dans le bas du dos de son chéri pour pouvoir le rapprocher jusqu'au bord de la table, plus près de lui. C'était parfait maintenant, alors il l'embrassa fougueusement afin de reprendre les hostilités là où elles s'étaient arrêtées tout à l'heure.

Qu’est-ce que Billy en avait à faire d’aider le brun à rembourser son cadeau de Noël ? Ça lui était bien égal que ce soit pour ça ou autre chose. Tout ce qu’il voulait là c’était soutenir son compagnon. Encore plus alors qu’il comprenait que c’était plus ou moins par sa faute si son king était dans la galère. « Je m’en fiche Steve, laisse-moi t’aider... Et puis si tu y tiens tant que ça, au pire je te fais un prêt que tu me rembourseras petit à petit. » Il y avait toujours cette possibilité qui arrangerait tout le monde en fin de compte. Le blond se mit à rire juste après. « Qu’elle essaie, j’irai lui dire deux mots ! » Après tout, il n’avait pas peur de Robin, en revanche, peut-être qu’elle le craindrait s’il prenait sa tête des mauvais jours. Non, Hargrove ne tenait pas à ce que son copain l’abandonne pour retourner travailler, pas alors qu’ils venaient à peine de se retrouver.

Le blond profitait de l’instant présent en compagnie de Steve qu’il trouvait vraiment trop adorable. Si bien qu’il lui sourit tendrement tout en frissonnant légèrement lorsque le vendeur caressa son bras. Le bad boy passa sa main dans les cheveux d’Harrington avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres en guise de réponse à ce que ce dernier venait de lui dire. Lui aussi était heureux d’être de nouveau auprès de son petit ami, à un point inimaginable même ! C’était pour ça d’ailleurs qu’il ne voulait pas rompre la magie du moment et souhaitait que son homme reste avec lui. Le Californien laissa donc son copain le soigner puis ils s’embrassèrent à en perdre haleine. Tellement que ça avait fait monter le désir du côté du plus jeune.

Pendant que l’autre garçon était au téléphone, le rebelle s’amusa à le taquiner de manière sensuelle. Apparemment, il s’y était bien pris puisque king Steve raccrocha assez rapidement et semblait excité de ce que son partenaire avait senti. Billy vint se mettre en face de son amoureux et lui rappela ce bon moment qu’ils avaient passé ensemble dans l’ascenseur, essayant de le convaincre de se laisser aller cette fois ici. En voyant que ça fonctionnait à merveille, Hargrove arbora un grand sourire. « Oh, moi aussi j’ai trop aimé… » Fit-il en se remémorant leurs ébats sur le parking du ciné. « Et moi, donc ! » Répondit-il lorsque le jeune Harrington lui avoua avoir trop envie de lui pour attendre davantage.

Le maître-nageur était tellement pressé d’en découdre qu’il mit tout en œuvre afin qu’ils ne soient pas dérangés par la suite puisqu’il serait vraiment dégoûté si on venait les interrompre en pleine séance de corps à corps. Il déplaça donc la table pour la coller le long de la porte. Ainsi aucun risque qu’ils se fassent surprendre. Quand tout fut bien en place, le nageur-sauveteur vint se remettre entre les jambes de son beau gosse de petit ami et sourit en sentant qu’il l’entourait comme s’il avait peur qu’il s’envole. Le blond posa ses mains sur les fesses de son chéri qu’il caressa, mais rit au surnom qu’il lui donna. « Tiens, c’est nouveau ça ? » Fit-il remarquer avant de s’humidifier les lèvres tout en soutenant le regard du brun. « Moi aussi. » Dit-il doucement en souriant avant de le rapprocher de lui. Puis, il l’embrassa comme si sa vie en dépendait.

Le blondinet sourit en retour en voyant celui de son petit ami. Puis il l’écouta et hocha la tête. « Tu prendras le temps que tu souhaiteras pour me rembourser et si tu ne le fais pas, c’est pas grave. Je m’en fous. » Ce n’était pas le plus important pour lui. Certes, il ne roulait pas sur l’or non plus, mais le plus capital pour lui présentement c’était de renouer avec son compagnon et qu’ils reprennent leur histoire comme auparavant, ce qui semblait être en très bonne voie. Steve pouvait bien dire ce qu’il voulait sur sa meilleure amie et collègue, celle-ci n’impressionnait pas du tout l’ancien flagellé. « Hum, si tu le dis ! » Il ne connaissait pas vraiment cette Robin, mais ce n’était pas une fille qui allait lui faire peur. Surtout qu’il avait conscience de sa force et savait inspirer la crainte quand il le souhaitait. En même temps, avec son caractère bien trempé, ce n’est pas étonnant.

Après s’être laissé soigner, avoir bien discuté et commencé à se chauffer avant de bloquer la porte, le petit couple était prêt à se retrouver de manière charnelle. Ce qui allait probablement leur faire du bien à tous les deux puisque ça faisait longtemps qu’ils ne s’étaient plus adonnés à ce genre d’activité ensemble.

C’était évident qu’Hargrove ne souhaitait pas laisser son petit ami dans la panade. Encore moins en sachant que si Steve l’était c’était en partie par sa faute, même s’il ne lui avait jamais demandé de lui payer une moto pour Noël. Apparemment, le fait que le blond désire l’aider ne semblait pas convenir au vendeur vu le soupir qu’il venait de pousser. Pourtant, qu’y avait-il de mal là-dedans ? Vraiment, Billy ne comprenait pas. « D’accord. Comme tu le sens. » Abdiqua le plus jeune en souriant néanmoins, content à l’idée qu’Harrington envisage de revenir chez eux. « OK. » Répondit-il en gardant son joli petit sourire, heureux que l’autre garçon veuille profiter de leurs retrouvailles. Il le souhaitait également, alors c’était parfait.

Puis il se mit à rire à ce que lui dit le jeune Harrington. « De mon côté j’ai trouvé ça génial. » Assura-t-il en caressant son torse. « C’était juste un échauffement là, t’en fais pas tu ne vas pas rester rouillé très longtemps. » Rajouta-t-il en affichant un sourire en coin. Puis, les deux garçons se rhabillèrent. « OK. Je t’attends. » Hargrove retourna vers la porte et décala la table afin que son copain puisse quitter la pièce, puis il laissa donc son bien-aimé partir et termina d’enfiler ses habits avant de remettre ses chaussures. Bien sagement, le bad boy patienta en posant ses fesses sur la table qu’il avait bougé quelques instants plus tôt.

Heureusement, le vendeur ne mit pas très longtemps à rejoindre son amant. Celui-ci se leva aussitôt et sourit, content de ce qui se profilait à l’horizon. Il garda sa main dans celle du brun. « OK j’te suis et ouais, j’ai pris ma caisse. J’te ramènerai récupérer la tienne plus tard si tu veux. » Le maître-nageur suivit son compagnon qui le fit passer par la porte de derrière. Ensuite, ils se rendirent ensemble jusqu’à la voiture du plus jeune. Il chercha ses clés dans ses poches et la déverrouilla à distance. Puis, il lâcha la main de son copain et s’installa directement derrière le volant. Il s’attacha rapidement et démarra afin de rentrer au plus vite pour qu’ils puissent continuer à s’abandonner comme ils l’avaient déjà si bien fait il y a quelques minutes. En cours de route, le Californien pensa à ce qu’il souhaitait offrir comme cadeau de réconciliation au brun, mais voilà, ça le faisait grandement stresser. Oui, il craignait de morfler encore comme la fois où il avait essayé d’être le passif. Il fallait donc qu’il trouve un moyen de chasser cette anxiété avant ça s’il voulait que ça se passe au mieux.   « J’ai besoin de me détendre… » Surtout que là il y avait du monde sur la route et que ça commençait à bouchonner, donc l’autre garçon pourrait croire que c’était à cause de ça. Impatient, le rebelle fit marcher son klaxon. « Mais putain ! Bougez-vous ! C’est vert ! » Pourquoi est-ce qu’il avait eu la "brillante idée" de passer par le centre-ville ? Il aurait sans doute dû prendre un autre itinéraire, mais il n’avait pas fait gaffe que c’était l’heure des sorties de bureau.

Heureusement, finalement l’embouteillage disparut assez vite. De ce fait, le Californien put reprendre son trajet tranquillement et retourner directement dans leur quartier. Une fois garé et le moteur coupé, le conducteur se détacha puis se pencha pour embrasser son petit copain étant en manque de ses baisers. Toutefois, il resta assez sage et rit après s’être détaché de ses lèvres. Ensuite, il descendit de sa bagnole et attendit que son homme le rejoindre. Ensemble ils montèrent à leur étage. Comme il avait encore ses clés dans les mains, il ouvrit la porte de chez eux et laissa entrer Steve en premier. Puis, quand il fut à l’intérieur également, il ferma à clé derrière eux avant de se déchausser à la hâte. « Laisse-moi juste deux ou trois minutes et après rejoins-moi au lit. » Indiqua-t-il en souriant à son chéri. Il fila aussitôt dans la salle de bains où il fouilla dans l’armoire à pharmacie. « Putain, où est-ce que c’est ? » Pesta-t-il à voix basse. Au bout de quelques instants il trouva enfin ce qu’il voulait : de la vaseline. Il cacha celle-ci dans la poche de son pantalon puis se rendit dans la chambre. Dès qu’il fut dans celle-ci il se déshabilla, récupéra ce qu’il avait pris dans l’autre pièce et laissa traîner ses fringues par terre avant de se jeter sur le lit. « C’est bon ! Tu peux venir king Steve ! » Cria-t-il afin qu’il l’entende. Juste après, il souffla un grand coup avant de s’allonger sur le côté et de poser sa main sur sa jambe, essayant de se faire le plus désirable possible.

Le bad boy se sentait bien d’être de nouveau en compagnie de son petit copain avec qui il ne formait plus qu’un. Il n’y avait rien de mieux qu’une réconciliation comme celle-ci pour leur permettre de repartir du bon pied. Surtout que le moment était on ne peut plus exquis pour Billy, mais ça semblait être aussi le cas du côté du brun. Ça soulageait Hargrove de voir Steve ainsi. En quelque sorte, ça l’aidait à chasser cette culpabilité qui pesait sur sa conscience et ses épaules.

C’était dommage, mais effectivement le pauvre Harrington avait raison, ça serait sans doute mieux qu’il satisfasse ses besoins lorsqu’ils seront de retour à la maison où ils pourront s’en donner à cœur joie tous les deux. « D’accord. J’te ferai pas trop attendre, promis. » Assura le Californien en lui offrant un joli sourire ainsi qu’une douce caresse au niveau de sa cuisse. Les garçons avaient du mal à rester sérieux depuis quelques instants. En effet, le blond rigolait avec son amoureux. « Tant mieux. Je préfère ça Harrington ! » Répondit-il lorsque ce dernier lui confirma qu’il prenait toujours du plaisir avec lui. Surtout que tout à l’heure il aura encore l’occasion de s’amuser, mais en changeant la donne cette fois. Ce qui devrait logiquement ravir le vendeur qui rêvait depuis longtemps d’inverser les rôles et de se retrouver aux commandes.

Pour l’heure, le compagnon du plus jeune paraissait déjà comblé grâce à la mise en bouche à laquelle il avait eu droit. Celle-ci avait également beaucoup plu à son partenaire qui ne s’en cachait pas. Le rebelle sourit pour toute réponse à ce que lui dit son chéri. Billy n’arrivait plus à se retenir d’être tactile envers le second garçon, tellement il réalisait maintenant combien ça lui avait manqué. En entendant le rire de son ancien camarade de classe, il ne put faire autrement que de se joindre à lui, amusé par sa répartie. « Si t’as besoin de café pour tenir le coup jusqu’au bout de la nuit alors oui tu pourras en boire ! » Répliqua le blond en affichant un sourire coquin.

Le temps que Steve s’éclipse et règle ses affaires auprès de sa collègue, son petit ami en profita pour finir de se rhabiller. Le brun fut assez rapidement de retour, ce qui était tant mieux parce que le garçon d’origine californienne n’était pas connu pour avoir une grosse patience. Comme chacun avait sa voiture, Hargrove proposa de prendre la sienne puisqu’il n’avait pas envie d’être séparé de son copain, même pour quelques minutes…

Le couple quitta donc l’arrière-boutique et fila directement jusqu’au véhicule du bad boy. Les tourtereaux étaient en route pour rentrer chez eux. Sauf que ça paraissait bien long au conducteur qui avait du mal à se contenir. D’autant plus qu’il commençait à s’angoisser un peu à cause de la surprise qu’il réservait à son homme sans que ce dernier se doute de quoi que ce soit. Il songea aussitôt à quelque chose pour lui changer les idées, mais visiblement ce n’était pas au goût du passager. « Ben ouais, pourquoi pas ? » Répondit-il en jetant un regard vers son copain. Au refus d’Harrington, le sportif soupira avant de se mettre à hurler contre les autres chauffeurs qui n’étaient pas foutus d’avancer alors que pourtant ils pouvaient maintenant. En sentant la tendresse d’Harrington, le maître-nageur esquissa un petit sourire.

Les deux garçons ne mirent pas très longtemps à arriver sur le parking de leur résidence. Après un baiser volé, ils sortirent de la bagnole avant de se rendre à leur appart. Une fois dans celui-ci, le blondinet se débarrassa de ses chaussures puis demanda à son conjoint de lui laisser un peu de temps avant de le retrouver dans leur chambre.

Billy sentait que la nuit promettait d’être longue. Ce n’est pas lui qui s’en plaindra étant donné qu’il adore faire l’amour avec Steve et si ça pouvait durer jusqu’à plus soif alors il en serait plus que ravi. Ça ne rattrapera jamais tous ces mois où ils n’avaient plus eu aucun rapport, mais ça resterait tout de même une bonne consolation et leur permettrait de repartir du bon pied. En cet instant, les amoureux passaient déjà un agréable moment avec une petite touche de tendresse. Hargrove était amusé par les propos de son interlocuteur qui pensait qu’il aurait besoin de carburant pour continuer leurs ébats tout à l’heure lorsqu’ils seront de retour chez eux. « Hum tu sais que tu m’excites encore plus là king Steve à me sortir ça ? » Dit-il en lui lançant un sourire coquin. « T’en fais pas, tu reprendras vite le pli ! » Rajouta-t-il en lui faisant un clin d’œil. « Et ça tombe bien que tu n’aies pas envie de me lâcher, parce que c’est la même pour moi. » Conclut-il en venant caresser son bras avec douceur.

En voiture, le bad boy aurait aimé que son copain s’occupe de lui d’une manière bien particulière, mais malheureusement le brun n’accepta pas. Ce n’était donc pas grâce à lui que le conducteur parviendrait à se détendre. Néanmoins, à ce que lui dit le vendeur, il ne put que comprendre son point de vue et grimaça en réalisant que ça lui rappelait de mauvais souvenirs. « OK c’est pas grave… et désolé. » Il ne pouvait s’empêcher de présenter ses excuses, même si ce n’était point sa faute s’il avait perdu la mémoire pendant si longtemps. Ce qui le désolait le plus, c’était le fait que son compagnon ait souffert de tout ceci alors que jamais il ne souhaiterait lui faire du mal.