Dernière édition par Alessio Sullivan le Jeu 22 Déc - 18:50, édité 1 fois
Olcan Wilde
~ I dreamed of her again ~
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Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Jeu 22 Déc - 17:33
Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout...Je n’avais guère pu me résoudre à laisser Alessio seul plus de quelques minutes – d’une part parce qu’il était affaibli, mais aussi car j’avais du mal à être loin de lui désormais. Je m'en étais séparé uniquement pour aller récupérer la poche de sang qui était restée près de la cage dans laquelle il avait été enfermé. Le pauvre était tellement mal en point que celle-ci l’avait à peine aidé à se remettre des blessures qui lui avaient été infligées par Warg, le bras droit de mon père. Voilà pourquoi avec le vampire on avait décidé d’un plan pour qu’il puisse se nourrir sans faire de mal à personne. Je n’étais pas hyper à l’aise à l’idée d’aller voler dans les réserves de sang de l’hôpital, mais je me disais que c’était toujours mieux de faire ça plutôt que le sang-froid attaque le premier venu pour étancher sa soif. Surtout que j’avais bien compris que mon âme sœur ne supportait plus de devoir survivre de cette manière.
Tandis qu’on venait d’arriver devant le centre hospitalier, je souris en captant ce qui passait dans l’esprit de l’autre garçon. Tout comme lui, je pensais qu’effectivement notre baiser avait compté. Après tout, je n’embrassais pas n’importe qui… même si j'étais encore perturbé par le fait qu’on soit des âmes sœurs, mais également parce que selon moi tout allait trop vite entre nous, mais j’étais pourtant incapable de prendre des distances avec le brun. « J’vais pas te laisser seul alors que tu n’es pas bien… » Répondis-je lorsque Mister Sullivan me remercia d’être auprès de lui. Je tenais à m’assurer que tout irait bien pour lui, mais aussi qu’il ne ferait pas un carnage sur son passage. On se connaît peu c’est vrai, mais j’avais bien senti qu’il souffrait de son statut de vampire, donc je ne souhaitais pas qu’il commette une grossière erreur et culpabilise davantage. Mon sourire se fit encore plus grand à ce que pensa le bel Alessio. *Moi non plus j’y arrive pas.* La preuve, depuis notre rencontre, on s’était à peine quittés. Pourtant j'avais conscience du fait que mon père et la meute allaient s'interroger et voudraient savoir où j’étais passé depuis vingt-quatre heures, mais mon cœur prenait clairement le pas sur la raison. C’était à croire que mon cerveau ne fonctionnait plus correctement depuis que j’avais posé les yeux sur le sang-froid et que j’avais eu le coup de foudre pour lui.
Alors que je songeais à ceci, je revins à la réalité en captant le fait que mon âme sœur était obsédée par l’odeur du sang. Je sentais moi aussi celle-ci – probablement qu’il devait y avoir quelqu’un blessé dans les parages – , même si j’imaginais que ça devait être pire pour lui puisque les vampires sont attirés par ça, contrairement à moi. Il fallait que je le calme tout de suite. *Eh, Alessio, pense à autre chose !* Conseillai-je par la télépathie tout en venant me placer bien en face de lui pour tenter de détourner son attention. Ça me faisait bizarre de le voir avec ses yeux sombres, mais c’était sa nature. Je posai ma main sur l’une de ses joues que je caressai tendrement avec mon pouce. *Je suis là. D’accord ?* Dis-je en le fixant, espérant ainsi l’apaiser au moins un peu. *Est-ce qu’avec tes dons de vampire tu parviendrais à localiser facilement une pièce où sont stockées les poches ?* C’était peut-être bête, mais de mon côté je n’en étais pas capable, car je pouvais uniquement sentir le sang frais suite à une entaille. Je comptais donc sur le brun pour nous orienter dans l’hôpital. Ma main vint se glisser dans la sienne que je serrai assez fort.
Je laissai mon acolyte se concentrer, puis quand il se remit en mouvement, je gardai ma main dans la sienne et le suivis à travers les couloirs, jusqu’à ce qu’on arrive devant une pièce. Sans doute que c’était là que le jeune Sullivan allait trouver ce dont il avait besoin. Je lâchai sa main et checkai les environs, m'assurant qu’on n’allait pas se faire prendre en flagrant délit de vol. À première vue, il n’y avait personne dans les parages, en tout cas je n’avais rien remarqué de suspect. Nous pûmes pénétrer dans la salle sans difficulté puisque celle-ci n’était même pas fermée à clé. Une fois à l’intérieur, je cherchai du regard un sac en plastique ou quelque chose du style afin que mon vampire puisse y glisser ses futurs repas étant donné que je n’avais pas de sac à dos à portée de main. Tandis qu’on était occupés chacun de notre côté, un bruit se fit entendre, celui de la porte. *Merde ! Vite ! Cache-toi !* Dis-je mentalement au brun alors que moi-même j’essayais de me planquer derrière une armoire, me plaquant bien au mur. On n’avait vraiment pas de bol pour que quelqu’un déboule si vite après notre arrivée.
Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Jeu 22 Déc - 22:59
Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... J'étais au boulot, sur le point de terminer ma journée. J’avais vraiment hâte que mon service prenne fin puisque j’étais fatiguée d’avoir bien bossé, mais il n’y avait pas que ça. En effet, il y a quelques jours j’avais rencontré un chouette garçon. Alors que deux malotrus étaient en train de profiter de moi, contre mon gré, dans mon malheur j’avais eu un peu de chance, car un autre jeune homme m’était venu en aide. Sans lui, je ne sais pas ce qui aurait pu m’arriver… Je lui serais éternellement reconnaissante d’avoir accouru et fait fuir ces sales types. Juste après, mon sauveur visiblement inquiet pour moi avait voulu rester avec moi pendant un certain temps jusqu’à ce que je me sente un peu mieux et assez en forme pour rentrer à la maison. Discuter avec Wolf tout en dégustant une délicieuse boisson m’avait fait beaucoup de bien. À l’heure actuelle, j’étais encore très touchée qu’il se soit montré si bienveillant à mon égard sans même me connaître. Voilà pourquoi ce soir on allait se revoir, parce que je tenais à le remercier une nouvelle fois de m’avoir porté secours.
De plus, j’avais l’impression qu’on pourrait être de bons amis. Le jour de mon agression, il m’avait écoutée, on avait beaucoup discuté et comme il était très marrant, il avait réussi à me faire rire et à me rendre le sourire. Oui, j’avais passé un agréable moment avec ce garçon. Si bien que ça m’avait donné envie de réitérer l’expérience. Je ne connaissais pas grand monde ici, alors sortir en compagnie du brun me paraissait être une excellente idée. Surtout qu’il était originaire des environs, donc il devait tout savoir sur les bons plans de la ville. Étrangement, je lui faisais assez confiance pour ne pas me montrer méfiante et accepter de passer du temps avec lui.
La journée était passée assez vite tellement je n’avais cessé de courir à droite et à gauche afin de faire au mieux mon travail. Malgré tout, je ne voulais pas partir sans dire au revoir à mes patients. Oui, c’était mon rituel, avant de quitter l’hôpital, je faisais le tour des chambres pour leur souhaiter bonne nuit et leur indiquer que ma collègue allait prendre la relève. Une fois ma tournée terminée, je retournai dans le couloir et j’aperçus au loin mon nouvel ami, je lui fis un petit signe de la main accompagné d’un tendre sourire. J’allais me diriger vers la salle du personnel afin de retirer ma blouse et d'enfiler mon manteau, quand mon regard fut attiré sans que je ne sache pourquoi par un mouvement que j’avais cru percevoir dans la pièce où l’on stockait les poches de sang. Fronçant les sourcils, je décidai d’ouvrir la porte pour aller jeter un œil. Je ne vis pas que deux personnes y étaient déjà présentes. En revanche, je tiquai en remarquant que l’un des frigos n’était pas correctement fermé. J'avançai donc jusqu’à celui-ci, mais me tournai en captant du bruit à quelques mètres de moi. Je cherchais la source, me demandant l’espace d’un instant si je n’avais pas tout bonnement rêvé. Peut-être que c’était mon imagination à cause de ce que j’avais vécu quelques jours plus tôt. Après quelques secondes, je fus littéralement choquée de voir quelqu’un sortir de sa cachette, surtout en découvrant son visage et en l’entendant m’appeler par mon prénom. « Alessio ?! » Jamais je n’aurais cru le retrouver ici, de cette façon. Que faisait-il là d’ailleurs ? Ça ne pouvait être que lui, ça ne faisait aucun doute. Je lâchai un petit soupir de soulagement lorsqu’il me prit dans ses bras. « Je te cherchais partout… » Dis-je en retenant les larmes qui menaçaient de couler en même temps que mon cœur cognait à tout rompre, trop heureuse de revoir mon frangin. D’autant qu’avec les jours qui passaient, je désespérais de plus en plus. Je répondis à son étreinte, non sans grimacer. « Tu me fais mal. » Fis-je doucement, commençant à peiner à respirer tant mon cadet me serrait. Je ne lui connaissais pas cette force herculéenne.
Alors que j’étais contente de nos retrouvailles, celles-ci se transformèrent en un véritable cauchemar assez rapidement. J’avais l’impression d’être l’une des victimes dans un film d’horreur en cet instant. Un cri s’échappa de mes lèvres en sentant une douleur vive au niveau de mon cou. Je ne comprenais pas ce que ça pouvait être puisque je n'avais pas vu le visage d'Alessio changer étant donné qu'au moment où j'avais eu mal, il avait déjà sa bouille par-dessus mon épaule. Sous le choc, ma tête se mit à tourner. « Aïe ! » Sortis-je d’un ton quelque peu étranglé. « Lâche-moi. » Fis-je dans un souffle ayant la sensation désagréable d’être privée de mon énergie. J’essayais malgré tout de me défendre, mais je n’étais pas assez costaude pour ça. Mes jambes commençaient à trembler, alors je me cramponnais tant bien que mal à la table derrière moi, mais quelque chose qui était posé dessus tomba sur le sol. De plus, ma vision devenait floue, mais j’avais l’impression de voir quelqu’un dans le dos de mon frère qui tentait de lui faire lâcher prise, par contre je ne parvenais pas à percevoir ce qu’il lui disait tellement je m’affaiblissais à chaque seconde qui s'écoulait. Je n’entendais plus rien du tout hormis un énorme sifflement dans mes oreilles, signe que j’étais sur le point de m’évanouir, ce qui ne tarda pas à arriver d’ailleurs. Je n’avais pas remarqué que Wolf était entré dans la pièce et se trouvait à mes côtés.
Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Ven 23 Déc - 22:26
Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout...En remarquant le sourire que m’adressait mister Sullivan, je ne pus m’empêcher de l’imiter. J’essayais de ne rien montrer, mais je m’inquiétais bel et bien pour le vampire qui avait pris mon cœur en otage. C’est pour cette raison que j’allais actuellement contre mes principes en venant voler. Je trouvais beaucoup trop mignon le fait que le brun me fasse un beau clin d’œil. À ce qu’il me sortit juste après par la pensée, j’haussai des épaules n’ayant pas la réponse à sa question. *Tu parles de quoi là ? De notre connexion ou du fait d’avoir du mal à se séparer même pour quelques minutes ?* Fis-je tout d’abord avant d’enchaîner. *J’imagine qu’on parviendra peut-être à s’habituer aux deux.* Bien que pour le moment, ça me paraissait impossible. Probablement parce que c’était encore trop frais pour nous deux.
Étant trop accès sur mes propres pensées, je n’avais pas du tout capté que l’autre garçon était amusé par ce qui me passait par la tête. Fort heureusement, je sortis de mes songes juste à temps pour venir en aide à Alessio qui avait besoin de mon soutien. Je tentais de focaliser son attention sur moi en lui parlant et en maintenant un contact physique afin qu’il ne perde pas pied. Ce serait vraiment dommage qu’il laisse ses démons le rattraper alors qu’en plus on était proche du but. *OK. J’te lâche pas ! J’te suis !* Il pouvait être tranquille puisque je comptais bien lui coller au train. J’avais la sensation que ma présence lui faisait un peu de bien, même si ce n’était pas encore gagné. Main dans la main, nous progressâmes dans l’hôpital en quête du saint Graal pour le sang-froid. C’était lui qui me guidait étant donné que ses sens vampiriques lui donnaient l’avantage sur moi à cet instant précis.
Nous venions d’arriver dans la salle de stockage du sang et je lâchai un petit rire à la connerie sortie par mon interlocuteur. *Je croyais que tu préférais le O négatif ?* Fis-je remarquer, me souvenant parfaitement qu’il avait fait mention de ça hier. Nous n’avions pas eu le temps de faire grand-chose, que quelqu’un se joignit à la partie avant même qu’on ait pu subtiliser ce dont avait besoin mon âme sœur. Fort heureusement, j’avais pu me cacher de justesse sans être vu. J’avais indiqué par télépathie à mon acolyte qu’il devait faire de même, je grimaçai en entendant le bruit qu’il venait de faire. *T’aurais pu être plus discret !* Râlai-je craignant qu’on ne se fasse débusquer bêtement à cause de ça. D'où j’étais, j’arrivais à voir ce qui se passait. Une fille était là et voilà que le brun se levait et se montrait à elle. *Mais qu’est-ce que tu fais ???* Je ne comprenais pas du tout pourquoi il se dévoilait de la sorte. À quoi était-il en train de jouer ? Je fronçai les sourcils en observant les deux autres qui se serraient mutuellement. *Alicia ?* Répétai-je tandis que je sentais une pointe de jalousie s’emparer de moi. Je n’avais pas du tout conscience qu’en réalité il s’agissait de la sœur aînée d’Alessio puisqu’il ne m’avait jamais donné son prénom lorsqu’il m’avait parlé d’elle. De ce fait, ça ne me plaisait pas du tout d’assister à ces retrouvailles. Encore moins alors que j’imaginais que ça pouvait être une de ses ex-aventures. Oui, leur échange pouvait prêter à confusion. *Tu sais quoi ? J’veux pas savoir en fait d’où vous vous connaissez !* Claquai-je d’un air mécontent. J’étais en train de me demander ce que je fichais ici maintenant que je me sentais blessé. À la minute même où je le pourrais, je me barrerais tout simplement, car je n’avais pas envie de rester dans les parages alors que j’étais clairement dégoûté. Encore pire quand j’entendis le vampire dire qu’elle sentait bon. Je ne compris pas de suite qu’en réalité il faisait allusion à son sang. Je ne le réalisai que lorsque je vis la suite quelques secondes après.
Là, c’était trop ! Je ne pouvais décemment pas laisser le sang-froid s’en prendre à quelqu’un qu’elle soit une ancienne amante ou non. *Mais qu’est-ce que tu fous Alessio !? Lâche cette pauvre fille !* L’engueulai-je mentalement en sortant de ma cachette. Rapidement, je parcourus la petite distance qui me séparait du duo. Tandis que la blonde tentait de se dégager de la poigne du vampire, un plateau en ferraille atterrit sur le sol en faisant un boucan du diable, ce qui me tira une grimace ayant peur que quelqu’un d’autre ne débarque ici et voie ce qui était en train de se passer. J’arrivai près du brun et lui agrippai les bras pour le faire lâcher prise, mais il était comme en pleine frénésie. « Stop ! Laisse-la tranquille ! » Fis-je cette fois à voix haute, songeant au fait que ça aurait peut-être plus de poids que de le dire par la pensée alors que j’avais la sensation que notre lien télépathique était comme rompu. Je faisais de mon mieux pour tirer en arrière le jeune Sullivan, mais rien n’y faisait. En revanche quelques secondes plus tard, je fus saisi de voir arriver mon meilleur ami, mais grâce à lui, nous parvînmes à détacher le vampire de sa victime. Cependant, je me retrouvai propulsé moi aussi au loin à cause de Wolf qui avait envoyé valser l’autre garçon que je n’avais pas lâché.
En me relevant je grimaçai en lançant un regard noir à mon ami. « Merci de m’avoir envoyé valdinguer ! » Fis-je ironiquement avant de rouler des yeux, peu heureux. Je soupirai un grand coup tout en tenant encore les bras d’Alessio pour l’empêcher de retourner planter ses crocs dans le cou de l’humaine. Wolf pouvait dire ce qu’il voulait, c’était hors de question que je l’écoute et que je fasse le moindre mal à l’autre brun. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? » Demandai-je au jeune Rivers avant de parler mentalement à mon âme soeur. *Alessio, reprends le contrôle je t’en conjure !* Oui, j’étais littéralement en train de le supplier de se calmer puisque s’il ne le faisait pas, mon congénère n’allait pas se gêner pour le massacrer, surtout que je voyais bien qu’il était en pétard. J’arquai un sourcil en remarquant comment il se comportait avec la blondinette qui était à présent dans les vapes. « Tu connais cette fille ? » Ça m’en avait tout l’air, vu la façon dont mon frère de cœur prenait soin d’elle. De mon côté, je galérais à maitriser le sang-froid qui était comme enragé. Tellement qu'il réussit à me mordre dans le cou après avoir tourné la tête vers moi. Bien sûr, j'en fus choqué et grimaçai à cause de la douleur vive que je ressentais, mais je n'avais pas le temps de me lamenter sur mon sort, même si j'avais peur de ce qui allait m'arriver suite à cette morsure. Il fallait vraiment que je parvienne à canaliser la bête féroce qu'était devenu mon bel Alessio. Je pensai donc à quelque chose et passai mes bras autour de lui, comme si je cherchais à le câliner. *S’il te plaît… Écoute, ma voix, retrouve tes esprits. J’ai pas envie de devoir te faire du mal, ni que mon ami te fasse la peau.* Si ça venait à être le cas, j’en serais dévasté. À cet instant, j’étais complètement paumé et en colère, mais je ne voulais pourtant pas qu’il arrive quelque chose à celui que j’aime. La manière dont mon pote s’adressait à moi commençait à sérieusement m’agacer. « C’est bon ! Tu vois pas que je fais de mon mieux pour le calmer ! Occupe-toi de la fille et laisse-moi gérer de mon côté ! » Répondis-je sèchement avant de contourner mister Sullivan. Je tournais le dos à l’autre loup et me mis en face de mon coup de cœur puis posai mes mains sur ses poignets que j’agrippais fermement. *Reviens-moi avant que la situation ne nous échappe encore plus…* J’avais vraiment peur que Wolfgang ne pète un plomb et fasse un carnage si je ne parvenais pas à faire reprendre une apparence normale à la créature de la nuit aux dents acérées.
Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Sam 24 Déc - 22:44
Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... Je ne pensais pas du tout en entrant dans cette pièce que j’allais revoir mon petit frère, même si ça emplissait mon cœur de joie. Dire que depuis des semaines voire même des mois je n’avais eu de cesse de le chercher. J’avais donc bien fait de m’entêter et d’avoir emménagé dans cette ville dans l’espoir de retrouver Alessio et combler le vide qu’il avait laissé en disparaissant sans crier gare. Étrangement, mon cadet ne fut pas vraiment loquace, ce qui m’étonna quelque peu. Était-il choqué lui aussi de me revoir ? Pour ma part, je ne m’attendais pas à croiser son chemin sur mon lieu de travail.
Toutes mes paroles étaient restées sans réponse, puis je m’étais sentie mal alors que mon frangin me serrait beaucoup trop fort. De plus, je ne savais pas ce qu’il se passait, mais une grosse douleur fit son apparition au niveau de mon cou. Je ressentis également une fatigue extrême m’envahir d’un seul coup. J’avais essayé de lutter, mais trop affaiblie, j’avais perdu connaissance assez rapidement. Il n’y avait plus de son ni d’image, je n’avais plus conscience de rien ni de ce qui pouvait se dérouler autour de moi. Je ne saurais dire combien de temps j’étais restée évanouie, mais en ouvrant les yeux, ce que je vis en premier c’était Wolf qui était penché au-dessus de moi. Son regard avait la même expression que quelques jours auparavant lorsqu’il s’était montré soucieux suite à l’agression dont j’avais été victime. « Wolf… » Soufflai-je doucement, encore sonnée. Je grimaçai alors que ma douleur au cou se réveillait tout comme moi. D’ailleurs, je ne pus m’empêcher de poser ma main dessus, c’est là que je sentis quelque chose qui avait été mis par-dessus. Mais pour l'heure, je n'y prêtai pas grand intérêt.
Retrouvant quelque peu mes esprits, je me souvins que juste avant de tomber dans l’inconscience, j’étais dans les bras de mon petit frère. « Alessio ! » Dis-je un peu plus fort, mais avec la voix comme enrouée. En réalisant que j’étais couchée par terre, je souhaitais me relever et pris appui sur mes paumes, mais n'étant pas encore assez en forme, je restai donc assise et cherchai du regard mon cadet. En effectuant un balayage avec mes yeux, je le repérai au bout de la pièce, contre un mur. La première chose qui me marqua fut de le voir avec du sang sur le bas de son visage et sur son haut. Bien sûr, je ne comprenais pas ce que ça voulait dire. J’avais évidemment regardé des séries et des films ou lu des œuvres qui parlaient de vampires et autres créatures, mais pour moi elles n’existaient pas donc ça ne m’effleura pas l’esprit. Puis en observant un peu plus mon frangin, je remarquai qu’il était en larmes. Mais pourquoi ? Parce que j’avais eu un petit malaise de rien du tout ? Cherchant à analyser la situation, mes yeux se posèrent cette fois sur un troisième garçon que je ne connaissais pas et que je n’avais jamais vu auparavant. Celui-ci était dos à moi, pourtant une tache rouge qui partait de son cou et s’étendait jusque sur son t-shirt au niveau de son épaule ne manqua pas de m’interpeller. Étant totalement perdue, je finis par regarder de nouveau mon ami. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu veux bien m’expliquer. » Oui, j’attendais cette fois une réponse et qu’on éclaire ma lanterne, bien déterminée à tirer les choses au clair. « Pourquoi est-ce qu’ils ont du sang sur eux ? » Demandai-je au brun près de moi en désignant d’un signe de tête les deux autres garçons qui étaient assez éloignés de nous. « Et puis qu’est-ce que j’ai autour du cou ? » Dis-je plus pour moi-même qu’autre chose tout en tentant d'attraper ce qui me gênait. Me sentant faible, je ne devais probablement pas avoir beaucoup de couleur sur mon visage.
Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Dim 25 Déc - 18:27
Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout...Je n'avais pas conscience du tout de ce que l’avenir nous réservait, mais c’était sûr et certain que je ne souhaitais pas être séparé du brun maintenant qu’il avait fait une entrée fracassante dans ma vie. C’en était au point que je ne m’imaginais plus sans lui désormais. Ça pouvait paraître étrange d’un point de vue extérieur, surtout quand on sait comment je suis, mais c’était comme ça et je n’y pouvais rien. Je ne contrôlais pas mes sentiments pour le vampire, bien qu'ils se soient développés à la vitesse de l’éclair et que ça me perturbait. J’offris un tendre sourire en guise de réponse à ce que venait de me dire par la pensée mon âme sœur. De toute façon, nous sommes tous les deux dans le même bateau et devons donc faire avec notre histoire particulière.
Je fis de mon mieux afin qu’Alessio ne craque pas à cause de l’odeur du sang frais qui devait le rendre dingue. Je me sentis plus tranquille lorsque nous arrivâmes là où on souhaitait aller depuis tout à l’heure. Ici, mon vampire adoré allait pouvoir se prévoir un stock de poches. L’entendre plaisanter me fit un peu rire et me détendit quelque peu. *Je… j’en sais rien.* Répondis-je par la télépathie. En effet, je n'étais pas familier de l’hôpital, donc j'étais bien incapable de lui dire où il pourrait trouver son groupe sanguin préféré. Moi qui espérais qu’on n’allait pas nous déranger, c’était râpé puisqu’une personne entra à son tour dans la pièce, nous laissant à peine le temps de nous cacher. Sauf que fait étrange, le jeune Sullivan sortit de sa planque pour aller voir cette fille qu’il connaissait. Cela me laissa sur les fesses et plus les secondes passaient, moins j’appréciais cette scène qui se déroulait devant moi. En effet, je commençais à ressentir de la jalousie, n’aimant pas du tout voir mon coup de cœur si proche de quelqu’un d’autre bien que j’ignorais tout du lien qui les unissait. Le pire c’était que ça me rendait triste et en colère à la fois, ce qui n’avait même pas l’air de faire réagir le brun. Probablement qu’il devait se foutre royalement de mes états d’âme.
Quelques instants après, en voyant qu’il s’attaquait à son interlocutrice, je me dis que c’était peut-être sa soif trop intense qui avait fait qu’il avait ignoré mes pensées qu’il entendait en principe grâce à notre statut d’âmes sœurs. Seul, j’avais essayé de stopper les agissements du vampire, mais c’était peine perdue. J’avais l’impression d’avoir affaire à un véritable monstre privé de sa raison et de son âme. Pourtant sans me vanter j’ai pas mal de force, mais il faut croire qu’Alessio en a davantage que moi à cet instant précis. Finalement, c’est lorsque mon meilleur ami s’en mêla et nous fit tomber que l’humaine fut libérée des crocs du sang-froid. J’aurais peut-être dû remercier Wolf, mais dans la panique et à cause de ma chute par sa faute, je l’avais incendié aussi bien du regard que verbalement. Je ne répondis rien quand mon frère de cœur s’excusa puisque j’étais trop préoccupé par l’autre garçon qui grognait de rage, visiblement furieux qu’on lui ait enlevé son repas. Néanmoins, pendant que je tentais de le maîtriser, j’interrogeai mon ami qui m’indiqua qu’il était venu là car il avait un rendez-vous avec la blonde ici présente puis il ajouta que c’était elle qu’il avait tirée d’un mauvais pas quelques jours plus tôt. « Ah ! C’est elle ? D’accord. » Pus-je répondre avant de capter les pensées de la bête que je tenais encore. Tiens, moi qui croyais que notre lien télépathique s’était rompu, apparemment je m’étais trompé. À moins que ça ait été le cas pendant quelques minutes. Je n’eus pas le temps de dire amen que je me fis mordre, même si ça ne dura pas bien longtemps. C’est là que je grimaçai tant je ressentais une douleur atroce au niveau de mon cou. Je tournai brièvement le regard vers le jeune Rivers qui cria mon surnom, visiblement choqué, mais je ne pouvais pas le rassurer, il fallait à tout prix que je réussisse à tranquilliser mon bien-aimé. Peut-être qu’un câlin allait aider à le rendre moins agité. Comme le contact mental semblait de nouveau en service, je lui dis par la pensée de m’écouter et qu’il retrouve ses esprits. En gros, je lui demandais de redevenir le garçon pour qui j’avais eu un coup de foudre.
Ne me sentant pas tranquille, trop angoissé à l’idée de ne pas réussir à « ramener » mister Sullivan, je répondis de manière peu agréable à Wolf qui m’incitait à éliminer celui qu’il jugeait comme notre ennemi. « J’peux pas ! » Criai-je lorsque le second loup ne comprit pas que je cherchais à apaiser l’autre brun. Je n’allais pas rentrer dans des explications maintenant, je n’en avais pas la force et puis tout ce que je désirais c’était retrouver Alessio tel que je le connaissais. Ne voulant plus entendre ni avoir dans mon champ de vision mon frère de meute pour le moment, je me mis dos à lui pour me placer bien en face du vampire alors que derechef je lui parlais sans le faire à voix haute. Au bout de quelques secondes qui me parurent interminables, je vis le sang-froid reprendre son apparence « humaine », je lâchai un gros soupir de soulagement, comprenant que le plus dur était passé et qu’il avait réussi à redevenir maître de lui-même. Sentant qu’il ne devrait plus être une menace, je relâchai légèrement la pression de mes mains sur ses poignets. Quand Alessio pleura, mon cœur se serra puisque malgré tout ça me faisait drôle de le voir comme ça. Lorsqu’il me demanda ce qu’il avait fait, je ne répondis rien, mais mes lèvres se pincèrent entre elles.
À la question que posa mon âme sœur, je tournai quelque peu la tête pour observer les deux autres. Apparemment, la pauvre fille était toujours dans les vapes tandis que mon ami veillait sur elle. Puis, mon regard se reposa sur mon brun préféré et j’arquai un sourcil. *Comment tu connais son groupe sanguin ? C’est encore un truc de vampire ?* Après tout, je ne savais pas tout concernant leurs particularités alors c’était possiblement l’une d’entre elles. Peut-être qu’en goûtant ils étaient capables de détecter cela. En entendant le grognement de mon meilleur ami, je lâchai un soupir d’exaspération et fis rouler mes yeux. « Personne n’étripera personne ! » J’y veillerai personnellement étant donné que je n’avais pas envie qu’ils en viennent aux mains et cherchent à s’entretuer. Je ne tenais pas à devoir choisir entre eux. Quand l’élu de mon cœur voulut s'asseoir, je retirai donc mes mains de ses poignets afin qu’il puisse se mettre à l’aise. Quant à moi, je restais debout, une épaule appuyée contre le mur à un mètre environ du jeune Sullivan. J’étais partagé entre le fait d'essayer de le rassurer, le consoler, la colère qui s'emparait de moi à cause de ce qu’il avait fait et l’angoisse de ce qu’il allait m’arriver suite à sa morsure. D’ordinaire, je me serais assis ou accroupi à côté de lui, mais là, je préférais éviter d’être trop proche de lui. Pour le moment en tout cas. *Je sais…* Répondis-je simplement en retenant un soupir. Je ressentais assez son mal-être pour être persuadé qu’il disait vrai, mais je n’appréciais pas de capter qu’il avait envie de disparaître. *Arrête avec ça !* Fis-je mécontent et pas d’accord avec ceci. Malgré ce qui venait de se produire, je ne pouvais m’imaginer continuer à évoluer dans ce monde sans le savoir « vivant ».
Même si je n’étais pas tout près des deux autres, j’entendis que la fille prénommée Alicia n’était plus inconsciente. Je fronçai les sourcils en apprenant qui elle était pour Alessio. Je me sentis tout à coup con d’avoir pensé tout à l’heure qu’elle était peut-être une de ses anciennes conquêtes. « C’est vrai ? C’est ta sœur ? » Fis-je assez bas afin que seule mon âme sœur - normalement - perçoive mes mots et me confirme cette information. Je poussai un gros soupir à cause des reproches qui sortaient de la bouche de l’autre loup. Je fis volteface pour le regarder avant de prendre la parole. « C’est bon Wolf ! N'insiste pas avec ça ! J’te l’ai déjà dit JE N’PEUX PAS ! » Oui, j’en avais marre et ce n'était pas le moment qu’il m’énerve alors que j’étais encore chamboulé et que je ne savais pas quels effets secondaires auraient sur moi la morsure que m’avait infligée le vampire. @Alessio Sullivan, @Alicia Sullivan & @Wolf Rivers️ 2981 12289 0
Dernière édition par Olcan Wilde le Ven 30 Déc - 20:51, édité 1 fois
Alessio Sullivan
~ I dreamed of her again ~
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Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Dim 25 Déc - 23:34
Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Mar 27 Déc - 17:48
Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... Malgré le fait que je me sentais faible, je me doutais que j’avais dû tomber dans les pommes puisque ça m’était déjà arrivé quelques fois au cours de ma vie. Je fis un petit sourire en guise de réponse à mon ami qui avait l’air soulagé que je sois sortie de l’inconscience, ce que je trouvais adorable. Oui, Wolf l’était avec moi depuis le départ. Je ne savais pas du tout s’il était pareil avec tout le monde, mais je n’avais pas à me plaindre pour ma part étant donné qu’il me traitait très bien depuis le jour de notre rencontre. Cela me touchait beaucoup d’ailleurs. J’avais l’impression à son contact d’être comme une princesse, même si j’étais sans doute à mille lieues d’imaginer comment ça pouvait se passer pour ces femmes au sang royal.
Alors que je repensais à mon frère, je fus quelque peu surprise par la réaction de mon interlocuteur, ce qui me fit légèrement froncer les sourcils. « Oui. C’est bien mon frère. Pourquoi ? Ça pose un problème ? » Demandai-je légèrement sur la défensive et perdue. En effet, je ne comprenais pas le comportement de Wolfgang. Voilà pourquoi après avoir observé les deux autres garçons qui avaient du sang sur eux, j’avais demandé des explications à mon ami. Avant qu’il ne me réponde, j’avais songé au fait qu’il y avait peut-être eu une bagarre entre mon frangin et l’inconnu – ne me souvenant pas qu’en réalité ce dernier essayait de calmer Alessio avant que je ne fasse mon malaise. Je n’étais d’ailleurs pas encore bien remise de celui-ci, alors en écoutant le brun j’eus l’impression de sentir ma tête tourner. Je ne savais pas si c’était dû à mon état général ou tout simplement parce que ce qu’il me disait me semblait irréel. « Tu te moques de moi là ? » Fis-je en plissant les yeux à cause du mal de crâne qui était en train de monter en plus du tournis que je ressentais toujours. « Si c’est une blague, désolée d’te le dire Wolf, mais ça ne me fait pas rire là. » J’étais habituée à le trouver marrant, mais là, non, je pensais que c’était n’importe quoi, ne réalisant pas que malheureusement Wolf disait vrai et ne me racontait pas des histoires comme je le croyais.
Lorsque le brun posa sa main sur la mienne, je m’arrêtai donc dans mon mouvement et suivis ses recommandations. « OK, je n’y touche pas alors. Mais… c’est quoi cette histoire que tu viens de me sortir ? » Insistai-je, ayant du mal à passer à autre chose. Quand mon interlocuteur voulut partir, je le fixai et fis non de la tête rapidement, même si ça n’arrangeait en rien ma sensation de vertige. « NON ! J’veux pas bouger d’ici… Pas maintenant que mon petit frère est là. » C’était hors de question que je parte sans avoir pu lui parler, malgré que je ne sois pas en forme olympique actuellement. De plus, je ne tenais pas à me retrouver encore des mois sans avoir aucun contact avec lui et m’inquiéter comme une folle. En entendant Alessio me parler, je tournai doucement la tête dans sa direction. Le pauvre avait l’air vraiment pas bien, ce qui me faisait mal au cœur, mais voilà que lui aussi parlait de morsure. Dans quel monde de fous je venais d’atterrir ? « C’est ce qui s’est passé ? Tu m’as vraiment mordue ? Mais pourquoi ? » J’avais l’impression d’être tombée sur la tête et de ne rien capter. À moins que je sois tout simplement en train de dormir et de faire un rêve ultra bizarre ? Soupirant, en ayant assez d’être assise par terre et souhaitant me rapprocher de mon cadet, je décidai d’essayer de me lever en prenant appui sur mes mains et en m’accrochant à la table à côté de moi. Je parvins à me mettre sur mes jambes, mais une fois debout, celles-ci me firent défaut, comme si j’étais trop lourde pour qu’elles me portent correctement. Je me rattrapai de justesse à Wolf. « Désolée. » Dis-je doucement en m’accrochant à lui avant de me tourner légèrement – sans le lâcher – pour regarder mon frangin. « T’étais où durant tout ce temps ? On s’est fait un sang d’encre avec papa et maman ! Pourquoi t’as cessé de m’écrire du jour au lendemain ? Plus jamais j’veux avoir à vivre ça ! » J’étais à deux doigts de me mettre à pleurer en songeant à ce trou béant qui s’était installé dans ma poitrine depuis qu’il avait été porté disparu. Peut-être bien que j’étais également assez sensible parce que je me sentais affaiblie, mais aussi à cause de ce que j’avais vécu il y a quelques jours qui me trottait encore dans la tête parfois.
Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Ven 30 Déc - 21:54
Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout...C’était totalement panique à bord à l’heure actuelle à cause d’Alessio qui avait perdu la maîtrise de lui-même. Quant à mon ami, je voyais bien qu’il était inquiet et énervé à la fois puisqu’il semblait tenir sincèrement à cette fille. Il n’avait pas besoin de me le dire explicitement étant donné que je m'en étais aperçu à sa façon d’agir avec elle et qu’en prime il m’avait déjà parlé d’elle il y a quelques jours de cela. J’avais vite réalisé qu’il était raide dingue de la blondinette. Ce qui m’avait d’ailleurs pas mal surpris sur le coup, car d’aussi loin que je me souvienne, il n’avait jamais eu un tel coup de cœur pour quelqu’un. Pourtant, il en avait eu des aventures. Puis, alors que je venais de me faire mordre par le vampire, mon frère de meute ne comprit pas pourquoi je ne lui réglais pas son compte. Ce qui était tout à fait normal en fait vu que j’avais rencontré mister Sullivan la veille au soir et que j’étais resté auprès de lui tout ce temps, donc forcément je n’avais guère pu parler de lui à Wolf qui n’était donc pas au courant que j’avais trouvé mon âme sœur.
Alors que je commençais à désespérer de réussir à apaiser l’élu de mon cœur, celui-ci finit par reprendre le contre de lui-même, ce qui me soulageait au moins un peu, même si je stressais encore pour la suite. Ça n’allait pas être simple tellement je sentais d’émotions différentes par ici, notamment la tension qui émanait du jeune Rivers. Ce fut à mon tour de ne pas comprendre quelque chose, puisque je ne captais pas du tout le sous-entendu d’Alessio. Je l'observais en fronçant légèrement les sourcils, mais sans rien dire, n’en ayant pas vraiment le temps à cause de Wolf qui me mettait sérieusement les nerfs. Il n’avait pas l’air ravi que je ne veuille pas de violence, mais je n’avais que faire de ses regards assassins. S’il souhaitait jouer à ça, je pouvais très bien le battre à son propre jeu en le fixant moi aussi d’un oeil mauvais, ce que je fis d’ailleurs. Puis, je discutai par télépathie avec celui pour qui j’ai des sentiments amoureux. Plus les minutes s’écoulaient et plus je me sentais à cran. En même temps, ce n’était pas simple, car j’entendais les pensées du sang-froid et qu’en prime je ressentais l’inquiétude et la colère du second loup. Sans compter mes propres états d’âme qui étaient également de la partie. *Écoute, je ne suis pas tranquille moi non plus, mais à part attendre et voir ce qui se passe, que veux-tu qu’on fasse d’autre ? J’ai pas envie qu’on imagine le pire si c’est pour nous rendre malades alors qu’on ne sait pas du tout ce qui arrivera ou non.*
L’humaine avait repris conscience, ce qui était une très bonne chose. Peut-être que grâce à ça Wolf allait enfin se détendre, ce qui me permettrait également d’avoir ceci en moins sur mes épaules qui me donnaient l’impression de peser trois tonnes chacune. *Oh !* Fis-je lorsque mister Sullivan me confirma que la blondinette n’était autre que sa grande sœur. Au moins, je n’avais pas à craindre qu’elle devienne une rivale, ce qui était une super nouvelle pour moi. Moi qui croyais bêtement que les tensions allaient quitter le corps de mon meilleur ami, eh bien, je m’étais trompé. Le ton monta donc entre nous puisque je ne ferais pas ce qu’il attendait de moi et tant pis si ça ne convenait pas à Monsieur. « Mes états d’âme et moi on t’emmerde Wolf ! » Dis-je en lui adressant un doigt d’honneur. « Tu sais très bien que je n’ai jamais adhéré à certaines choses ! Et tu peux gueuler autant que tu veux ça n’y changera rien ! Je ne le tuerai pas point ! C’est faux ! Ils ne sont pas tous pareils et tu sais très bien que c’est la même chose pour ceux de notre espèce ! J’en suis la preuve vivante ! Je sais pertinemment ce que les autres penseraient de moi s’ils étaient au courant de tout à mon sujet ! Et le monstre comme tu dis, tu ne le connais pas ! » Gueulai-je fortement sans même respirer ayant besoin de vider mon sac. « Tu ne sais pas qui il est ni ce qu’il représente. » Rajoutai-je moins fort, plus pour moi-même qu’autre chose.
Après avoir fini de parler, je fis un quart de tour et soufflai un grand coup afin de tenter de calmer mes nerfs. Je serrai également mon poing, me sentant trop tendu. Tellement que je ne répondis absolument rien quand le vampire me présenta ses excuses avant d’ajouter que je ne le méritais pas. Non à la place, je continuai à serrer plus fort mon poing. Tandis que les deux Sullivan discutaient et que je n’écoutais pas vraiment, essayant de me recentrer sur moi-même au milieu de ce bordel, c’est là que Wolfgang en profita pour se jeter sur Alessio. Mon sang ne fit qu’un tour et je me précipitai vers lui et le poussai de toutes mes forces en le fixant d’un regard noir. « Et toi tu le touches pas ! Parce que sinon on va avoir un sérieux problème toi et moi ! » Prévins-je afin qu'il comprenne qu’on n'allait plus réussir à s’entendre s’il tentait de lui faire du mal. Malheureusement, j’avais beau être le fils de l’alpha et normalement le plus fort des loups de notre génération, visiblement la haine que ressentait Wolfgang lui donnait le dessus sur moi actuellement puisqu’il n’avait toujours pas lâché sa prise. « Lâche-le ! Je plaisante pas ! » Criai-je en le frappant à l'épaule avant d’inspirer un grand coup et de me mordre discrètement l’intérieur de la lèvre. Ensuite je mis à grogner. « C’est mon âme sœur ! Et tu connais les lois de notre meute. Tu n'as pas à t’en prendre à lui ! » Je ne lui sortais que la vérité, mais j’espérais que ça allait le convaincre et le dissuader de l'achever. Encore une chance que le garçon que j’aime n’a pas besoin de respirer sinon à cette heure-ci il serait bien plus bleu qu’un Schtroumpf.
Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Sam 31 Déc - 15:01
Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... Tout juste revenue à moi, je ne comprenais pas en quoi le fait qu’Alessio soit mon frangin pouvait poser problème ni pourquoi ça dérangeait le garçon qui me tenait dans ses bras. « Pourquoi ça ? Vous vous connaissez et tu ne l’apprécies pas ? » Demandai-je afin d’essayer d’éclaircir le mystère, même si j’avais du mal à réfléchir correctement tellement j’avais cette impression d’être vidée de mon énergie. Je ne m’étais jamais sentie aussi faible qu’en cet instant. Puis, cette histoire de vampire qu’il me sortit me parut totalement absurde. Non, je n’en croyais pas un traître mot puisque pour moi les créatures de ce style ne sont que des personnages fictifs. Wolfgang me répondit que ce n’était pas une blague de sa part. Pourquoi s’entêtait-il ainsi ? Je n’en avais pas la moindre idée… Peut-être qu’il voulait faire son intéressant devant moi ? Quelques instants après, il continua à traiter mon cadet de vampire et pire de monstre, ajoutant qu’il n’était plus mon frère, ce qui ne me plaisait pas. « Arrête de lui donner ces noms d’oiseaux ! Et si ! Alessio est mon petit frère ! » Dis-je en me renfrognant. Je ne savais pas qui était le châtain avec qui mon ami s’engueulait, mais j’étais contente que cet inconnu soit du côté – même si je demandais ce qu’il pouvait être à ses yeux – de mon Pepito. Surtout que je n’avais pas envie que ce dernier se fasse tuer par qui que ce soit. « Si tu continues à désirer la mort de mon frangin, on ne se fréquentera plus… » Avertis-je le brun. En effet, c’était hors de question que je reste en contact avec lui s’il voulait du mal à quelqu’un de ma famille. J’étais tellement focalisée là-dessus que pour l’instant je ne m’interrogeais pas plus que ça sur ce qu’il pouvait prétendre être.
Il fallait cependant que j’en sache plus, car là j’avais l’impression de devenir dingue, ce qui n’était pas très agréable. « Je t’écoute… Et je veux juste la vérité, pas une histoire complètement loufoque. » Indiquai-je en croisant mes bras sur ma poitrine maintenant que j’étais assise. « Par contre, arrête ça ! Parce que je vais finir par me fâcher. » C’était rare que je sorte de mes gonds, mais quand on touchait à ma famille, plus particulièrement mon jeune frère je pouvais montrer les crocs et me transformer en véritable lionne, même si la plupart du temps on peut penser qu’il est le plus âgé, étant donné qu'il est plus grand que moi et est du genre protecteur. Je cessai de parler avec Wolf afin de discuter avec mon cadet. « Pourquoi t’as fait ça ? T’as la rage ou alors on t’a drogué ? » Oui, je cherchais encore une explication terre à terre. Je soupirai en écoutant la suite. « Quoi ? Toi aussi tu vas me servir que t’es un vampire ? » Je commençais à en avoir marre de cette connerie monumentale qu’on me sortait depuis tout à l’heure qui n’avait ni queue ni tête à mes yeux.
Je m’étais levée et me tenais à présent à mon ami puisque j’avais failli tomber, trop faible et prise de vertiges. Comme je continuais à m'entretenir avec mon frère, je n’eus pas le temps de remarquer le sourire que Wolfgang m’adressait. En écoutant Alessio, j’arquai un sourcil, pas sûre de tout bien comprendre. « Qui ça ils ? On te retient prisonnier ? C’est n’importe quoi ! » Je n’avais pas envie que ces gens nous empêchent de nous voir. De quel droit se permettaient-ils de dicter à mon cadet ce qu’il devait faire ou non ? Ils n’avaient pas à nous séparer pour je ne sais quelle(s) raison(s). Voilà que mon interlocuteur s’excusait de ne pas m’avoir écoutée. Je ne lui en tenais pas rigueur, je ne lui en avais jamais voulu pour ça. Je tournai les yeux vers le garçon à ses côtés. « C’est de lui que tu parles ? » Demandai-je, même si j’avais cru percevoir depuis tout à l’heure qu’il semblait y avoir quelque chose entre eux. Sinon, je ne vois pas pourquoi cet inconnu le défendrait et se prendrait la tête avec Wolf comme ça avait été le cas il y a quelques minutes. Je m’agrippais toujours à ce dernier d’ailleurs ne voulant pas m’étaler telle une crêpe. « Pourquoi ? Dans quel guêpier tu t’es fourré ? Quelqu’un me menace ? » Si c’était ça, je n’en avais rien à faire puisque pour moi rien n’était plus important que ma famille et c’était hors de question qu’on me prive de mon frangin. À la recommandation de Pepito, je secouai doucement la tête, faisant attention à cause de mes vertiges qui ne me lâchaient pas. « Non ! Je ne partirai pas d’ici ! Pas sans toi ! Donc si je dois retourner voir papa et maman ça sera avec toi ! » J’espérais que le message était assez clair et qu’il allait bien rentrer dans son crâne. Parce que si ça n’était pas le cas j’allais lui répéter jusqu’à ce qu’il imprime bien.
Sans crier gare, je n’eus que le temps de me cramponner à la table à côté de moi, car mon ami venait de me lâcher brusquement sans se donner la peine de me prévenir. En tournant la tête, je le vis s’en prendre à mon frère. Je ne savais pas ce qu’il se passait entre eux, mais il était sacrément remonté. « Wolf ! » Criai-je, espérant ainsi le faire arrêter, mais ça ne fonctionna malheureusement pas. Je sentais bien des tensions depuis tout à l’heure, mais je n’en pouvais plus. Est-ce que c’était à cause de ça que j’étais si faible et sensible ? Les larmes qui menaçaient de couler depuis quelques minutes s’échappèrent de mes yeux sans que je ne puisse les contrôler. En entendant ce qu’il disait à mon cadet, j’avais l’impression d’avoir affaire à un petit copain méga jaloux. Pourtant, il n’y avait rien entre nous. « Laisse-le tranquille ! » Suppliai-je dans le vide puisque visiblement le brun ne prenait même pas la peine de m’écouter et de m’accorder la moindre attention. « Alessio ! » Fis-je toujours en pleurant, craignant que Wolfgang ne lui fasse vraiment du mal. Voyant que la situation ne s’arrangeait pas, je rassemblai le peu de forces que j’avais et titubai pour rejoindre les trois autres. Celui que je ne connaissais pas paraissait être en pétard, car il venait de coller un coup de poing dans l’épaule de mon ami et lui criait dessus. En arrivant à côté d’eux, je me tins au mur, me mettant près de mon frangin, du côté où il y avait encore de la place. Malgré mes joues humides, je levai la tête pour regarder celui qui m’avait tirée d’un mauvais pas quelques jours auparavant, je posai ma main libre sur son bras, essayant même de tirer dessus pour lui faire lâcher prise. « S’il te plaît, lâche mon frère… » Dis-je de ma toute petite voix tant j’étais à bout de forces. « Fais-le pour moi. Ça fait des mois que je le cherchais, je ne supporterai pas qu’il me soit arraché une nouvelle fois. » J’avais trop mal vécu sa disparition, ce n’était pas pour le voir rendre son dernier souffle devant moi. Je fixais tellement mon sauveur, espérant attirer son regard sur moi, que je n’avais pas remarqué que mon frangin ne suffoquait même pas alors que ça devait normalement. En entendant parler d’âme sœur, je tournai les yeux vers le châtain, surprise. Qu’est-ce que c’était que cette histoire encore ? Bon, c’était moins pire que le coup des vampires c’est vrai. Ça voulait sans doute dire que mon cadet et lui sont amoureux.
Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Dim 1 Jan - 18:28
Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... Avec Wolf, on avait déjà eu des prises de bec, des désaccords, mais jamais ça n’avait été aussi intense que maintenant. Ce qui me faisait drôle d’ailleurs vu que c’était la première fois qu’on se montrait si énervés l’un envers l’autre. Sentir le désarroi de mon âme sœur ne m’aidait pas non plus à garder la tête froide étant donné que ça me faisait mal au cœur. Malheureusement, je ne pourrais guère le consoler, car j’étais moi-même dans tous mes états et qu’une partie de moi lui en voulait, bien que ça n’enlève rien au fait que je l’aime. Mais je ne préférais pas risquer d’être trop près du vampire puisque j’avais un brin peur qu’il ne vrille de nouveau et s’en reprenne à moi. Si bien que là, je gardais le silence, n’ayant pas la foi de l’apaiser alors que je sentais encore trop de tension dans cette pièce, ce qui me perturbait grandement. J’essayais d’en faire abstraction tout en discutant un peu avec Alessio. Je me mordis la lèvre, gêné quand il comprit ce que j’avais imaginé. Je baissai d’ailleurs la tête. *Oui, j’ai cru que c’était une de tes conquêtes…* Avouai-je honteux, mais je ne pouvais pas deviner qu’il s’agissait en fait de sa sœur puisqu’il n’avait pas pris la peine de m’en informer avant de s’attaquer à elle.
Je soupirai lorsque mon meilleur ami me demanda si j’étais prêt à risquer la vie d’autres personnes en laissant sauve celle du vampire. Il ne pouvait pas comprendre ce que je ressentais et je n’avais pas la force de lui expliquer tellement j’étais sur les nerfs. *J’en peux plus !* Pensai-je pour moi-même, bien que mon âme sœur allait l’entendre. J’étais épuisé et si je m’écoutais, je fuirais loin d’ici pour ne plus avoir à subir tout ça. Je n’avais plus envie de m’embrouiller, ça me pomperait trop d’énergie que je n’avais plus à l’heure actuelle. Je finis par serrer les dents quand Wolfgang me demanda si je n’avais pas été hypnotisé par le jeune Sullivan. Dans un sens, probablement oui, mais certainement pas de la façon à laquelle il songeait. « Si tu le dis… » Fis-je au moment où l’autre loup me claqua que ma différence n’était pas la même que celle d’Alessio. « Eh ben justement ! C’est pas aujourd’hui que ça changera ! » Rétorquai-je concernant le fait que je ne tuais pas des gens. En effet, ce n’était pas mon style du tout d’ôter la vie à quelqu’un, peu importe que ce soit une créature ennemie de notre meute ou non. « Rien ! Laisse tomber ! » Répliquai-je lorsque mon interlocuteur chercha à en savoir davantage sur ce que j’avais dit juste avant. Oui, il n'avait pas conscience du fait que le sang-froid représentait tout à mes yeux et qu’il m’était devenu indispensable. C’en était au point où j’avais du mal à me séparer de lui depuis que nos regards s’étaient croisés la première fois.
Ensuite, je n’avais pas écouté les échanges entre les trois autres, souhaitant me calmer dans mon coin et retrouver une certaine sérénité. Malheureusement, je n’y parvins pas. Tout s’embrouillait dans ma tête, ça devenait même insoutenable. J’espérais que ça allait finir par s’apaiser, car sinon je risquais de me transformer à n'importe quel moment sans même le vouloir étant donné que je ne suis pas comme mes congénères. Eux se changent en animaux que durant les nuits de pleine lune, alors que moi, je peux le faire quand bon me semble, mais je ne maîtrise pas totalement ceci, ce qui fait que parfois contre ma volonté je passe d’humain à loup. Ce qui se produit surtout lorsque je suis trop sensible aux émotions qui m’envahissent et me submergent. Au bout d’un moment, j’entendis quelque chose qui capta mon attention. En effet, j’avais bien compris que le beau vampire faisait allusion à moi, ce qui m’arracha un petit sourire. En revanche, je ne savais pas quoi penser de ce que sa sœur demanda juste après. Était-elle contre le fait qu’Alessio soit avec moi ? Je n’allais pas tirer de conclusion hâtive tout de suite étant donné que je ne la connaissais pas et que je n'avais aucune idée de quelle manière elle accueillerait notre relation.
Puis, le pire se produisit lorsque mon frère de meute s’en prit à celui que j’aime. Je ne pouvais pas rester planté là. Il fallait que j’arrive à désamorcer la situation, car je ne souhaitais pas voir mourir sous mes yeux Alessio. Ce n’était pas du tout envisageable pour moi ! À présent, nous étions deux à négocier pour empêcher mon ami de faire du mal au vampire. Silencieusement, je remerciai la blonde de me prêter main-forte. On ne serait pas trop de deux pour venir à bout de Wolfgang qui ne voulait rien entendre et continuait à serrer la gorge du jeune Sullivan. Tantôt, je frappais mon meilleur ami, tantôt j’essayais de me montrer autoritaire. Finalement, c’est quand en ultime recours je lui balançai ce qu’était le sang-froid pour moi et qu’il en parut choqué que mon congénère desserra le cou de mon bien-aimé. J’en profitai pour me glisser entre les deux ennemis. « T’as bien entendu. » Répondis-je lorsque mister Rivers me demanda confirmation de ce que j’avais dit. « Pourtant c’est bel et bien le cas. Je peux te l’assurer… » Je peinais encore moi-même par moments à me faire à l’idée, je ne parvenais pas à me l’expliquer, mais c’était sûr que le beau brun était mon âme sœur, je le sentais au plus profond de moi. « Alors comment t’expliques que je sois branché en direct sur ses pensées et que c’est réciproque ? Qu’on ait du mal à se séparer même pour quelques minutes ? Et qu'au moment où nos regards se sont croisés pour la première fois on a ressenti tout de suite une certaine connexion ? Hum ? » Oui, je tentais de lui prouver que je ne racontais pas n’importe quoi. À ce qu’il me sortit ensuite, je fis une grimace tout en l'observant s’écarter pour aller soutenir la blondinette. C’était normal qu’il croie que sa sœur et moi formions un couple puisque c’était ce qu’on renvoyait aux autres. « Luna et moi on a été ensemble quelques semaines il y a plusieurs années de cela, en début d’adolescence… puis on a décidé d’un commun accord de continuer à faire semblant de l’être afin qu’on nous fiche la paix. » C’était mieux ainsi, on était gagnants tous les deux étant donné que sa famille et mon père depuis longtemps souhaitaient qu’on se marie à l'avenir, ce que nous n’envisagions pas évidemment. « T’en fais pas, ta sœur n’a jamais souffert de la situation. Elle a eu plusieurs copains ou aventures depuis même si personne n'a jamais rien soupçonné. » Je me doutais que ça allait le choquer, surtout d’apprendre que sa cadette et moi lui avions caché tout ceci, mais je ne pouvais plus faire machine arrière et puis l’essentiel c’était qu’il ait enfin lâché mon petit ami. Ce qui me soulageait grandement et m’enlevait déjà un poids des épaules, bien que je demeurais tout de même méfiant. « J’suis désolé, Wolf… » Voilà que je me sentais coupable de ne pas lui avoir dit tout ceci plus tôt, mais c’était notre secret à sa frangine et moi. Et encore, il n'était pas au courant de tout, mais je ne savais pas si j’étais prêt à lui expliquer le reste.
Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Lun 2 Jan - 18:29
Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... L’espace d’un instant j’avais songé que peut-être les deux bruns s’étaient déjà rencontrés et ne s’aimaient pas, mais d’après Wolf ce n’était pas ça. En même temps, j’ose imaginer que s’il l’avait croisé auparavant il me l’aurait dit puisqu’il y a quelques jours il avait pu voir la tête de mon frangin sur mes avis de recherche. « Alors qu’as-tu à lui reprocher ? » Oui, je voulais connaître le fin mot de cette histoire étant donné que je ne comprenais pas et que je n’appréciais pas des masses l’attitude de mon ami qui semblait être hostile envers mon cadet.
L’inconnu et Wolfgang se prenaient la tête visiblement à propos d’Alessio. Au début, je ne disais rien, mais je ne pus m’empêcher d’intervenir, car je n'acceptais pas la façon dont on traitait mon frangin. « Eh ! C’est de mon petit frère que tu parles ! » Rappelai-je à mon sauveur en le fixant d’un air mauvais. De quel droit se permettait-il de juger ainsi Pepito et de désirer le voir mort ? « Personne n’a le droit de lui faire du mal ! » Rajoutai-je en me montrant protectrice envers mon cadet. Si avec ça, mon nouvel ami n’avait pas compris qu’il avait intérêt à me prendre au sérieux et à changer d’attitude ! Puis, je lui fis savoir que s’il continuait à être agressif concernant Alessio, j’allais cesser de le voir. « Je défends mon frère ! Ne t’attends pas à ce que je sois amie avec toi si tu souhaites qu’il lui arrive malheur ! J’te demande pas d’être ami avec lui ou de l’aimer, mais si tu tiens à moi comme tu dis, tu devras le tolérer. » Là-dessus, je serai intransigeante et ne céderai pas. En effet, ma famille passera toujours avant les autres, comme ça a été le cas jusqu’ici. Je devrais être touchée du fait que le brun me dise qu’il tenait à moi. Ça se passerait probablement ainsi en temps normal, mais là, ça ne l’était pas, car son comportement gâchait tout.
Quelques instants après, Wolf fut mignon de vérifier l’état de mon cou. Je voyais bien qu’il paraissait être un peu rassuré, mais j’avais besoin qu’il se montre honnête envers moi. Je lui accordai donc une nouvelle chance afin qu’il me dise la vérité, mais non, il ne changeait absolument pas de discours, ce qui me fit soupirer. Clairement dégoûtée, je ne pris pas la peine de lui répondre, n’en voyant pas l’utilité. Toujours assise, cette fois j’échangeais avec mon frère, espérant que lui serait sincère. J’avais deux hypothèses pour expliquer ce qu’il m’avait fait, mais il m’indiqua ne pas avoir pris de drogue. En revanche, il ne releva pas le coup de la rage. Puis, il me rappela qu’on s’était fait la promesse de ne jamais se mentir. J’hochai la tête pour lui confirmer que je m’en souvenais. Malgré tout, j’avais du mal à croire qu’il puisse vraiment être un vampire. Ça me paraissait tellement surréel.
Nous continuâmes à discuter debout, mais je restais accrochée à l’autre brun par peur de ne pas tenir sur mes jambes qui ne me soutenaient pas aussi bien que d’habitude. J’inspirai un grand coup lorsque le sujet des vampires fut remis sur le tapis. « C’est dégueulasse ! J’ai besoin qu’on reste en contact ! » Tout simplement pour être sûre qu’il se portait bien, mais aussi parce que sinon je ressentais un trop gros manque et que je m’inquiétais comme une malade. Ce que je n’avais cessé de faire les derniers mois. Comme j’avais demandé des précisions concernant le troisième garçon, mon cadet m’expliqua rapidement les circonstances de leur rencontre, ce qui me fit avoir les larmes aux yeux même si celles-ci ne coulaient pas. Oui, ça me faisait mal au cœur d’apprendre que mon petit frère avait voulu mettre fin à ses jours. Je tournai le regard vers le châtain à qui je m’adressai : « Merci d’avoir aidé Alessio, de l’avoir empêché de faire une énorme bêtise et d’être là pour lui. » J’étais contente que mon frangin ait trouvé quelqu’un sur qui compter. Je ne savais pas encore ce qu’ils étaient l’un pour l’autre, mais je devinais qu’ils étaient assez proches grâce à la façon dont Pepito le regardait et au sourire qu’ils arboraient. J’étais au moins rassurée que personne n’ait proféré de menace à mon encontre, mais ce que me dit ensuite mon jeune frère n’était guère joyeux. Je grimaçai en imaginant qu’il aurait pu me vider de mon sang. Pourtant, j’étais tentée de me dire qu’il ne l’aurait pas fait, qu’il aurait arrêté avant, mais une petite part de moi en doutait tout de même, si bien que je préférai garder le silence à propos de ceci. Mon cadet souhaitait que je retourne auprès de nos parents, mais ce n’était pas ce que j'envisageais, ce dont je l’informai. « Eh bien, je resterai ici alors ! » C’était décidé et personne ne m’en dissuaderait. « Quoi ? Tu veux que je leur mente ? Tu sais que je déteste ça… » Le mensonge n’est absolument pas quelque chose que je pratique en ayant une sainte horreur. Je ne comprenais d’ailleurs pas qu’on pouvait y avoir recours pour un oui ou pour un non.
Les tensions du côté de Wolfgang ne s’étaient toujours pas dissipées apparemment puisqu’il s’en prenait violemment à mon frère. De mon côté, j’étais en larmes et même si j'étais faible, je faisais tout mon possible afin que le brun cesse d’étrangler Alessio. Je n’avais pas encore conscience que celui-ci ne risquait pas de mourir étouffé étant donné que je ne connaissais pas les codes du vampirisme. Malgré le peu de force que je devais avoir à l’heure actuelle, je tirais au maximum sur le bras de Wolf, espérant ainsi qu’il allait laisser tranquille mon frangin. Je le suppliais, mais il n’en avait que faire et me claqua que je le remercierais plus tard. « NON ! J’te le pardonnerai pas ! » Clairement, il pourrait me dire adieu, car je n’accepterais plus de le revoir s’il arrivait malheur à mon cadet par sa faute. J’ignorai totalement ce que me dit juste après mon interlocuteur, refusant de lui adresser la parole tant qu’il n’aurait pas retrouvé son sang-froid. Heureusement, je n’étais pas la seule à vouloir faire entendre raison à mon ami, mais pour le moment rien ne semblait le calmer. Du moins, jusqu’à ce que le châtain lâche une information qui surprit grandement mon sauveur – encore plus que ce ne fut le cas pour moi-même – qui permit au moins qu’il redescende un peu en pression et relâche mon frangin. Aussitôt, un soupir de soulagement s’échappa de mes lèvres. Pepito était hors de danger et c’était le principal pour moi. J’écoutais tout de même ce qu’expliquèrent à tour de rôle les deux amoureux. J’appris même le prénom du bien-aimé de mon cadet. Il l’avait peut-être déjà mentionné plus tôt, mais je n’y avais pas prêté attention à ce moment-là. Toujours le visage ruisselant de larmes, je tournai la tête vers mon ami. Étant en colère contre lui, j’essayais de me défaire de ses bras afin de lui faire comprendre qu’il était allé trop loin. Et c’était tant pis si je tombais ou si je devais m’accrocher à mon frangin. @Wolf Rivers, @Olcan Wilde & @Alessio Sullivan️ 2981 12289 0
Wolf Rivers
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Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Dim 8 Jan - 0:32
Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Dim 8 Jan - 22:15
Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... Je me sentais parfaitement idiot d’avoir songé au pire lorsque j’avais vu mon âme sœur serrer la blondinette dans ses bras. Ce qu’il m’indiqua par télépathie me rassura et me fit également sourire. *Désolé d’avoir cru n’importe quoi…* Et d’avoir été jaloux alors qu’en fin de compte, ça n’avait pas lieu d’être. *J’imagine oui.* Rajoutai-je rapidement quant au fait qu’il s’était laissé porter par ses émotions. Le problème était bien là ce soir puisque actuellement j’avais déjà les miennes à gérer, mais en prime, je ressentais aussi celles d’Alessio et de mon frère de meute. Autant dire que c’était trop pour moi. Ce que le vampire avait dû percevoir à cause de ce que j’avais pensé. *Non. Il n’se calmera pas. J’le connais…* Je soupirai dans ma tête rien que d'imaginer que ça allait être très compliqué de faire redescendre la pression avec Wolf.
Mon meilleur ami tout comme moi pensait que c’était tant mieux que je ne tue pas des gens. Et pourtant, ça ne collait pas avec ce qu’il voulait que je fasse à l’autre garçon. Je ne disais rien, commençant à saturer de tout ce cirque. Évidemment, ça aurait été trop beau et simple si mon congénère avait accédé à mon souhait. Pour toute réponse quand il m’indiqua qu’il ne laisserait pas tomber, je lâchai un soupir assez fort, en ayant assez de ce combat oral.
À cause de cela, pendant quelques minutes j’avais tenté de me focaliser uniquement sur moi. Je ne tenais pas à dérailler et à me changer devant la sœur de l’élu de mon cœur. Elle avait sûrement déjà eu son lot d’émotions pour un moment, alors il ne fallait pas que j’en rajoute une couche. J’allais donc essayer de me maîtriser au maximum, autant que possible, en tout cas puisque je ne contrôlais pas toujours mes transformations malheureusement. Je me mis à porter de l’intérêt à nouveau à ce qui se racontait autour de moi quand les deux Sullivan parlèrent de moi. Le regard du sang-froid et le mien se croisèrent et nous nous sourîmes avant que je tourne la tête vers la blondinette qui s’adressait à moi. « De rien. » Répondis-je doucement lorsqu’elle me remercia d’avoir pris soin de son petit frère. Je ne savais pas si Alicia avait compris avec exactitude ce qui se passait entre son cadet et moi, mais sans doute qu’elle le réaliserait assez tôt.
Ensuite, j’eus de sacrées sueurs froides, car Wolfgang était complètement fou de rage après le vampire. Avec la sœur de celui-ci, nous mîmes tout en œuvre pour convaincre l’autre loup de libérer Alessio. Après un temps qui m’avait paru infiniment long, mon ami d’enfance rendit les armes, ce qui me soulageait grandement, vu que j’avais vraiment eu peur que ce soit la fin pour mon âme sœur. C’était d’ailleurs en révélant le lien spécial que j’ai avec ce dernier que mon congénère avait lâché le cou du jeune Sullivan. Aussitôt, je m’étais placé devant celui-ci afin de le protéger, ne voulant pas être pris au dépourvu par mon acolyte. « Si ça l’est. » Dis-je en fixant mister Rivers pour qu’il voie que j’étais sérieux. Mais bon, même sans ça, il devait savoir que je n’irais pas plaisanter à ce sujet. « Oui, je suis désolé. » Fis-je doucement, me sentant quand même mal qu’il découvre de cette façon le plan qu’on avait monté avec sa frangine. « C’est ce qu’on fait depuis oui. Tu te rends compte de la pression qu’on a sur les épaules alors que toute la meute veut qu’on se marie et qu’on fasse des enfants ? J’aime beaucoup tes parents et mon père, mais ce n’est pas dans mes projets. » Tout comme j'avais connaissance du fait que Luna ne désirait pas ceci non plus. « C’est ta sœur qui a eu l’idée… Si tu ne me crois pas, je peux l’appeler tout de suite. » Après tout, maintenant qu’il savait, elle pourrait confirmer mes explications. J’haussai des épaules au moment où mon meilleur ami râla parce qu’on ne lui avait rien dit à propos de notre faux couple. Puis, il enchaîna les questions. « Luna avait deviné ce que je cachais à tout le monde. » Tout comme elle avait bien grillé qu’en réalité fut un temps j’avais des vues sur son frangin. « Non, je voulais pas que tu sois au courant. » Admis-je, même si je me doutais qu’il n’allait pas apprécier. « Je n'avais pas envie que ton regard sur moi change ou que tu me rejettes à cause de ça. » C’était peut-être bête, mais oui, j’avais toujours craint qu’il finisse par couper les ponts en découvrant mon orientation sexuelle, pire encore s’il avait appris mon ancien béguin pour lui. J’espérais qu’il n’allait pas me poser plus de questions sur tout ceci, car déjà là, je n'étais pas à l’aise d’en parler devant les deux autres. J’aurais vraiment préféré qu’on en discute plus tard en tête-à-tête, mais je sentais que je n’avais pas vraiment le choix et que je ne pouvais donc pas repousser cette discussion. Surtout que je voulais juste que les tensions s’apaisent.
En sentant ma main se faire attraper, je tournai la tête pour voir ce qui se passait, même si j’avais évidemment deviné que c’était mon bien-aimé qui l’avait saisie. Je lui souris avant de serrer avec douceur sa main. D’un côté, j’étais toujours perdu à cause de ce qui s’était produit il y a quelques minutes de ça, mais j’avais eu tellement peur qu’il ne lui arrive quelque chose que je ne pouvais pas le repousser. De plus, ce simple petit contact me faisait déjà du bien. À ce qu’il était en train d’expliquer à l’autre brun, je souris encore, mais grimaçai quand il parla de la chasse. *Tsss. T’aurais probablement dû éviter d’évoquer ça. Je sais pas pourquoi tout à l’heure il n’a pas réagi mais là…* Je ne pus guère user de la télépathie pour échanger plus longuement avec mon âme sœur, car mon ami se mit à bougonner et même paniquer. Tout en l’écoutant, je pris tout de même le temps de répondre rapidement à Alessio. *Je n’en doute pas. Quant à moi, j’espère réussir à t’aider à maîtriser ta soif de sang.* Juste après, je reportai mon attention sur mon frère de meute. « Oui, c’est lui. » Avouai-je sans en dire plus ne tenant pas à ce qu’il pète encore un câble. Je serrais plus fort la main de ma moitié, cherchant à m’apaiser. « Son fils chéri ? C’est toi qui te fous de moi là ! C’est pas toi qui as un père qui a honte de son fils qui est différent de vous tous… il a même doublement honte parce que selon ses propres mots je suis pas fichu de gérer mes transformations comme il le faudrait. Tu seras pas dans la merde si tu gardes pour toi ce que tu sais. » Ce qui m’arrangerait énormément, car sans ça, ça allait être un bordel sans nom si mon cher papa venait à apprendre ce qui se tramait derrière son dos. @Alessio Sullivan, @Alicia Sullivan & @Wolf Rivers️ 2981 12289 0
Dernière édition par Olcan Wilde le Jeu 19 Jan - 21:47, édité 1 fois
Alessio Sullivan
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Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Jeu 12 Jan - 0:15
Sujet: Re: Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... { Blue, Alicia & Wolf Sam 14 Jan - 17:00
Quand l'appétit va tout va ! Ou pas du tout... À la réponse de Wolfgang, je lâchai un gros soupir, ne croyant pas encore cette histoire de vampire. Pour moi ce n’était scientifiquement pas possible, donc pas réel. Bien sûr, je me trompais lourdement, mais ça, je ne le comprendrais que plus tard. Pour l’instant, je n’avais pas eu ce déclic qui me ferait réaliser que mon nouvel ami disait vrai.
En entendant l’échange entre Wolf et l’autre garçon, j’imaginai qu’ils devaient être amis ou en tout cas assez proches. En revanche, leur discussion me paraissait totalement surréaliste. Franchement, c'était quoi ces histoires de tueries dont ils parlaient ? Au moins, celui que je ne connaissais pas ne souhaitait pas abattre mon frère. Enfin quelqu’un de censé ! Cela ne semblait pas vraiment convenir à mister Rivers, bien qu'il était d’accord avec son interlocuteur sur le fait de ne pas assassiner les gens, mais dans ce cas pourquoi voulait-il à tout prix que le châtain extermine mon cadet ? Sérieusement je ne comprenais rien. Tout ceci me dépassait et me faisait même peur. Pourtant ça ne m’empêcha pas de sortir mes griffes, car il n’y avait pas moyen que quiconque s’en prenne à Alessio. Il faudrait d’abord me mettre hors-jeu étant donné que je le protégerais. « NON ! » Répondis-je d’un ton plus que sérieux quand le brun me demanda de le laisser gérer. Il pouvait toujours rêver pour que je lui fiche la paix. Il est peut-être têtu, mais il ne sait pas à qui il a affaire visiblement puisque je peux être une véritable tête de mule, ce qui est le cas actuellement. « Je veux que tu le laisses tranquille ! » Répliquai-je sans le lâcher des yeux afin qu’il voie que je ne plaisantais pas. OK, je n’avais pas encore conscience malheureusement que Pepito m’avait bel et bien fait du mal.
Par la suite, je fis abstraction de mon sauveur qui était toujours à mes côtés, en train de veiller sur moi et de me tenir pendant que je discutais avec mon petit frère. Je me retenais vraiment de pleurer à cause de ce qu’il m’expliquait. Ce qui n’était pas facile puisque c’était insoutenable pour moi d’imaginer le restant de mes jours sans lui. « Eh ben, va falloir trouver une solution parce que j’en ai rien à faire de ton tuteur ! » Clairement, il y avait intérêt à ce qu’Alessio ne me laisse pas tomber une seconde fois, car je n’arriverais pas à encaisser d’avoir de nouveau le cœur brisé. Puis, je remerciai son ami étant donné que sans lui apparemment à cette heure-ci je ne serais pas là en train de converser avec mon cadet, alors je lui étais reconnaissante de lui avoir porté secours. Juste après, je pris réellement conscience de ce qu’était devenu Alessio, bien que je trouvais ça hallucinant. Ce dernier voulait que je quitte la ville, mais ce n’était point dans mes projets. Je ne m’en irai pas d’ici tant qu’il sera dans les parages et peu importe ce qu’on pouvait en penser. Surtout que j’avais posé bagage il y a un moment de ça et que j’avais même un boulot donc je ne pouvais pas tout lâcher dans la seconde uniquement pour lui faire plaisir. Sauf si vraiment il songeait à s’installer ailleurs. À ce que me sortit le vampire, je lui fis un sourire quelque peu hypocrite. Oui, j’ai mon petit caractère et ça ne changera pas que ça lui plaise ou non. Il soupira, je l’imitai quelques secondes après lorsqu’il m’indiqua ce que je devais faire par rapport à nos parents. Je ne savais pas du tout ce que j’allais pouvoir leur dire ni comment les empêcher de faire le déplacement. J’allais galérer assurément, car je ne me voyais pas leur raconter n’importe quoi n’aimant pas du tout le mensonge. « Et pourquoi tu ne leur laisserais pas un message vocal ? J’suis désolée, mais je peux pas mentir. Je ne serais probablement pas douée et je ne peux pas faire ça. » Ça n’allait sûrement pas l’arranger, il ne comprendrait peut-être pas, mais je suis trop honnête pour avoir recours à ce genre de pratique.
La suite m’avait arraché des larmes alors que j’avais angoissé à l’idée qu’il arrive malheur à mon cadet par la faute de Wolfgang. J’avais tenté de lui faire lâcher prise et de lui ouvrir les yeux sur le fait qu’il ne me verrait plus s’il tuait mon frangin. Finalement, ce ne fut pas grâce à moi qu’Alessio eut la vie sauve. C’était celui qui l’avait qualifié d’âme sœur qui avait réussi cet exploit. Le fameux Olcan expliqua à son ami ce qu’une certaine Luna et lui avaient fait. Apparemment, le frangin de cette dernière était choqué et pas content que son interlocuteur lui ait caché des choses, notamment concernant son orientation sexuelle. Je déteste le mensonge, c’est vrai, mais je pouvais comprendre que ce garçon y ait eu recours étant donné qu’il semblait craindre le jugement des autres par rapport à son homosexualité. Je devinais sans peine qu’il n’avait pas encore fait son coming-out – hormis à cette fille qui était sa complice et à mon frère Alessio. Son histoire me touchait beaucoup en fait. D’autant plus qu’à mes yeux il était très mignon et qu’en le voyant aux côtés de Pepito, je trouvais qu’ils formaient un beau couple tous les deux. Maintenant que le brun m’avait lâché, je me sentais un peu mieux puisque je lui en tenais rigueur de m’avoir fichu une sacrée trouille. D’une main je me maintenais au mur tandis que l’autre essuyait mes joues. Je remarquai que mon vampire de frère essayait de me rassurer, ce à quoi je lui répondis par un petit sourire. Puis voulant aider les amoureux, je posai ma main libre sur le bras de mon ami. « S’te plaît, tu pourrais passer sous silence ce que tu viens d’apprendre ? Si tu ne le fais pas pour Alessio ni pour moi, tu pourrais rendre ce service à ton ami… ça lui éviterait d’avoir des ennuis, et toi aussi par la même occasion. » Du moins, moi, c’était ainsi que je voyais les choses d’un point de vue externe à leurs histoires, même si je ne savais pas exactement comment ça se déroulait pour eux. « S’il te plaît. » Rajoutai-je en regardant d’un air suppliant mon interlocuteur, souhaitant vraiment qu’il accepte, ce qui me ferait grandement plaisir.
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