[Mini RP] Braquage - Salle des coffres

Ziggy n’a pas encore énormément d’amis dans cette ville. Ce qui était sans doute normal puisque depuis ce qu’il s’était passé au camp Nigthwing elle ne sortait plus des masses de chez elle. Pourtant, ici, par chance, elle n’avait pas vraiment vécu de mésaventures. De plus, elle n’avait pas besoin d’être très entourée étant habituée depuis gamine à ne pas être dans les bonnes grâces des gens. Toutefois, le jour de son arrivée à Loading, elle avait fait la connaissance d’un garçon qui était encore moins chanceux qu’elle. Si bien que la rousse avait recueilli Percy qui vivait depuis en colocation avec elle. La jolie Berman s’était prise d’affection pour le brun bien que malgré lui – à cause de son physique – il lui rappelle cet idiot de Nick Goode. Fort heureusement, le jeune Delmado n’avait pas la même mentalité que le moniteur de colonie. Si ça avait été le cas, nul doute que la rebelle ne se serait pas attachée à l’aveugle.

Aujourd’hui, le duo d’amis était à la banque étant donné que Percy avait besoin de renseignements. Forcément, vu son état, la rousse l’avait accompagné, refusant de le laisser se débrouiller seul. Ils étaient tous les deux au guichet. Le jeune homme discutait avec la dame de l’autre côté du comptoir. « Excusez-moi. Est-ce que vous avez des toilettes par hasard ? » « Bien sûr. » La femme rentra dans des explications afin d’indiquer où se trouvaient les WC. Berman n’était pas sûre d’avoir tout bien saisi, mais elle allait tenter de se repérer. « J'te laisse Percy, j'reviens vite. » Dit-elle avant de s’en aller pour aller assouvir son envie pressante. La rouquine essayait de se répéter avec exactitude le parcours que lui avait décrit l’employée des lieux. Elle parvint à arriver à bon port et put se soulager tranquillement. Une fois la vessie vide et rhabillée, la demoiselle sortit de la cabine puis se lava les mains et les sécha. Ensuite, elle partit de là. Elle voulut retourner à l’accueil, mais se perdit dans les couloirs de l’établissement. En même temps, ce n’était déjà pas simple à la base, encore moins maintenant qu’il y avait un mouvement de foule. Ziggy ne saurait dire pourquoi d’ailleurs puisqu’elle n’avait rien entendu. Elle se fit donc bousculer à plusieurs reprises et complètement paumée, entraînée par d’autres personnes, elle arriva jusqu’à une grande pièce qui était ouverte, mais qui se ferma juste après qu’elle y soit entrée.

La demoiselle ouvrit la bouche en grand en remarquant qu’elle devait être la salle des coffres. C’était la première fois qu’elle mettait les pieds dans un endroit pareil. En entendant un garçon hurler, la rousse se tourna pour regarder dans sa direction. Elle grimaça, comprenant l’inquiétude de celui-ci qui tenait un bébé dans ses bras. « On peut vraiment pas trouver un moyen de sortir ? » Demanda-t-elle à l’employé de la banque, se greffant à la conversation en cours. Puis, elle songea à un truc et attrapa son portable qui était dans la poche de son jean. Elle ne fit pas attention au fait qu’il n’y avait pas de réseau téléphonique. Christine se rendit dans sa liste de contact et tenta d’appeler son coloc, mais rien ne se produisit. « Fait chier ! » Râla-t-elle en observant cette fois son écran. « Génial ! Pas moyen de passer un coup de fil ! » L’idée qu’elle avait eue de joindre son ami pour qu’il envoie quelqu’un les libérer venait donc de tomber à l’eau. Ce fut à son tour d’être tracassée. Pourtant, il n’y avait probablement pas de raison étant donné que Delmado n’était pas seul puisqu’elle l’avait laissé en compagnie de la dame à lunettes qui lui donnait des renseignements dont il avait besoin. Mais voilà, c’était plus fort que Ziggy qui s’en faisait réellement pour son colocataire. Elle croisait donc les doigts pour que tout aille pour le mieux de son côté. « Pourquoi on est enfermés au fait ? » Chercha-t-elle à savoir en interrogeant le banquier.  

Depuis que Keys et Hannah avaient été victimes d’un kidnapping cette dernière restait perturbée. À cause de ce qu’ils avaient subi, mais pas uniquement. En effet, ce jour-là, Walter lui avait appris quelque chose qu’elle n’aurait jamais soupçonné. Tous les gens vivant dans cette ville sauf lui n’étaient pas réels. Ils provenaient de différentes œuvres. Évidemment, miss Baker avait encore du mal à encaisser le coup. C’était dur d’avaler la pilule concernant le fait d’être un personnage fictif issu d’une série télévisée. Et puis, forcément, elle remettait tout en cause, y compris son histoire avec le codeur et ses sentiments à son égard. Après tout, celui-ci avait avoué qu’ils étaient tous arrivés là par sa faute quand il avait fait joujou avec ses codes. Malgré cela, lorsque le brun proposa qu’ils sortent en ville tous les deux, la jeune fille avait accepté afin qu’ils puissent si possible aplanir les choses. En même temps, ça permettrait peut-être à l’étudiante par correspondance d’éliminer ses doutes concernant ce qu’elle ressent ou non pour son petit-ami.

Avant qu’ils n’aillent se poser en terrasse d’un café ou d’un restaurant, le couple se rendit à la banque comme c’était prévu. McKey voulait mettre en sécurité des copies de son jeu. Quant à la petite brune, il y avait des bijoux de famille qu’elle souhaitait placer dans un coffre. En effet, ils n’avaient pas une grande valeur – sur le plan financier –, mais ils étaient précieux pour l’employée du cinéma, car c’étaient les dernières choses qui la rattachaient à ses parents, des souvenirs qu’elle n’avait point envie de perdre. Qui sait ? Un cambriolage pourrait arriver. Hannah virait peut-être parano sur ce coup, mais s’être fait enlever il y a quelque temps n’arrangeait guère son état psychologique.

Après être restée auprès de son copain pendant qu’il s’entretenait avec un conseiller, Hannah fut escortée par un autre afin de se rendre jusqu’à la salle des coffres. Dès qu’elle en aura fini avec ceci, elle ira retirer un peu d’argent, puisqu'elle n’avait plus de liquide sur elle et préférait toujours en avoir un peu de côté juste au cas où. Tandis que la jeune femme venait tout juste de ranger ce à quoi elle tenait et de fermer son coffre, une alarme se mit à résonner et la porte blindée se verrouilla. La brune grimaça étant donné que ça lui faisait mal aux oreilles. En se retournant, la demoiselle analysa des yeux tout ce qu’il y avait autour d’elle. Il y avait pas mal de personnes enfermées, mais personne qu’elle ne connaissait, bien qu’elle remarque la présence d’un sosie de Keys et Steven. La brunette savait qu’il ne s’agissait pas d’eux, car le premier elle l’avait quitté il y a quelques minutes, quant au second, il était au travail aujourd’hui d’après ce qu’il lui avait dit par message la veille au soir. De plus, ce garçon ici présent n’avait pas la même dégaine que les jeunes Hamilton et McKey.

Sans rien dire, Miss Baker écoutait tout ce que les autres racontaient. Il y en avait au moins trois qui s’énervaient contre un employé de la banque qui essayait de leur faire réaliser qu’il ne pouvait malheureusement intervenir. Chose qu’elle comprenait aisément, mais la pauvre Hannah ne se sentait pas bien dans cet espace clos. Le fait qu’elle ne soit pas sereine en ce moment ne devait pas aider non plus… Encore moins maintenant qu’elle venait d’entendre que s’ils étaient coincés là c’était peut-être à cause d’un braquage en cours. « Non, non, non… » Dit-elle tandis qu’elle commençait à perdre ses moyens. Se sentant affligée, elle se laissa glisser le long d’un mur, la main sur la bouche pour éviter de faire trop de bruit, car elle était prise de terribles sanglots. Elle avait peur tout simplement. Ayant vécu énormément de choses traumatisantes, elle ne parvenait pas à garder son sang-froid. Pas alors qu’elle n’était même pas encore remise de fichu kidnapping.

Adam était venu à la banque en compagnie de sa copine Emily. Le sorcier avait pris rendez-vous afin de retirer de l’argent qui se trouvait dans son coffre. Eh oui, le jeune homme ne mettait pas tous ses œufs dans le même panier et préférait que ses économies ne soient pas en intégralité sur son compte. Pourquoi ? Probablement parce qu’il craignait un jour que quelqu’un pirate le système informatique de l’établissement et ne siphonne ce qu’il avait gagné à la sueur de son front. Enfin quelque chose dans ce goût-là en tout cas. Le brun paranoïaque ? Peut-être un peu sur ce coup.

Mister Conant avait laissé son amoureuse dans le bureau de l’employé avec qui il s’était entretenu avant qu’il ne l’escorte jusqu’à la salle des coffres. Le garçon aurait aimé que sa petite-amie l’accompagne, mais c’était interdit. Une fois sur place, l’autoentrepreneur retira la somme qu’il souhaitait et dont il avait besoin pour mener à bien un projet dont il avait parlé avec sa chérie. Il s’agissait de quelque chose qui leur tenait à cœur. Tandis que le vingtenaire rangeait ses liasses de billets dans sa mallette, il fut saisi d’entendre la porte blindée se refermer. Il se tourna pour observer ce qu’il y avait autour de lui. C’est ainsi qu’il repéra avec effroi que Kurt se trouvait là et hurlait après l’un des banquiers, ce qui le fit lever les yeux au ciel. Il se rapprocha donc et regarda le garçon qui tenait son bébé. « T’énerver n’arrangera rien et ta fille va être de plus en plus nerveuse si tu continues. » Indiqua-t-il de façon posée bien qu’il n’apprécie point l’autre brun vu ce qu’il avait osé faire à la mère de son enfant, mais ce n'était pas le moment d'échauffer les esprits.

Non loin d’eux, le sorcier remarqua la présence de la petite rouquine qui avait vécu chez lui pendant un temps. Du moins, il pensait que c’était elle, sans se douter qu’en fait il s’agissait de l’un de ses sosies. « Ça va aller Max. » Dit-il en lui adressant un sourire rassurant. Puis, voyant un autre garçon hausser le ton aussi, mentalement, le jeune Conant tenta quelque chose. Il désirait restaurer le réseau téléphonique afin que celle qu’il prenait pour miss Mayfield puisse appeler ou écrire à la personne qu’elle cherchait à contacter. *Réseau mobile rétablis-toi !* Répéta-t-il plusieurs fois dans sa tête. Il sortit son portable pour vérifier, mais ça n’avait point fonctionné. *Fait chier !* Songea-t-il. Adam ne savait pas pourquoi ça avait échoué, mais ça l’embêtait. Était-ce dû à l’ambiance générale ? Ça jouait peut-être sur ses pouvoirs. Surtout que pendant qu’il avait essayé d’user de sa magie, il avait entendu le banquier soumettre plusieurs hypothèses concernant leur enfermement.

Tandis qu’il soupirait de frustration, le barman fut surpris de constater que dans un coin de la pièce – qu’il n’avait pas encore observé – se trouvait sa colocataire Hannah qui se sentait mal. Il ne comprenait pas la raison de sa présence là alors que normalement elle était censée être à la maison en train de profiter des vacances pour se reposer ou réviser ses cours avant la rentrée. Lorsque le brun vit qui se rapprochait de son amie, il se figea sur place. Diana ? Ici ? Il n’en revenait pas. Ça faisait si longtemps qu’il ne l’avait pas revue et voilà que subitement elle était comme par magie à quelques mètres de lui. En la détaillant du regard, il fronça les sourcils, car elle ne semblait pas avoir vieilli. Ce qui était étrange étant donné que de son côté il avait pris une dizaine d’années environ depuis la mort de Blackwell. Son ex n’avait point changé physiquement ni mentalement apparemment puisqu’elle était en train d’essayer d’apaiser la pauvre Baker. Il finit par rejoindre celle-ci. « Hannah, je suis là. » Dit-il d’un ton calme tout en s’accroupissant pour être à sa hauteur. « Suis les conseils de Diana. » Ajouta-t-il en posant sa main en geste réconfortant sur l’épaule de la jeune fille en pleine crise de panique.

Lorsque miss Meade parla de braquage, Conant pensa à sa copine, se faisant du souci pour elle. Il croisait les doigts pour qu’elle aille bien et se soit cachée quelque part. Certes, il sait pertinemment que la jolie Emily est débrouillarde et capable de se défendre, mais c’était plus fort que lui, il n’aimait pas l'imaginer possiblement en danger. « Vous n’avez pas moyen de joindre vos collègues ou vos supérieurs ? Un bouton à actionner ou autre chose ? » Demanda Adam à l’homme qui répondait aux questions de l’assemblée depuis tout à l’heure. En entendant la voix de son ancienne petite amie résonner, le brun cette fois décida d’enfin lui adresser la parole. « On peut essayer tous les deux… » Ça faisait un sacré moment qu’il n’avait pas pratiqué la magie à plusieurs, mais c’était comme le vélo non ? Ça ne pouvait pas s’oublier si ? À moins qu’ils ne soient rouillés par manque d’entraînement. « Je t’écoute. À quoi tu penses ? C’est quoi ton plan ? » Chercha-t-il à savoir. « Donne-moi tes mains, ça sera peut-être plus simple si on se connecte. » Ce n’était pas toujours nécessaire, mais selon lui c’était mieux afin que leurs énergies respectives s’allient ce qui leur permettra peut-être de décoincer la situation étant donné que chacun de leur côté ils avaient essuyé un échec. En espérant que leurs pouvoirs ne soient pas bloqués par Dieu sait quoi.

Evie depuis son arrivée magique dans cette ville stockait chez elle des choses de son passé d’Assassin – qu’elle avait trouvées dans son logement et reconnues sans difficulté – telles que des livres anciens, de la monnaie de l’époque victorienne, etc. Désirant conserver ces souvenirs, la jeune femme les avait glissés dans un sac à dos. Il y a quelque temps, elle s’était renseignée auprès du guichet de la banque et avait appris qu’elle pouvait mettre ses biens dans un coffre sécurisé. C’était aujourd’hui qu’avait été programmé le rendez-vous. Ne vivant pas loin de l’établissement bancaire, miss Frye s’y était rendue à pied.

Une fois sur place, elle fut escortée par un employé qui la conduisit jusqu’à la salle des coffres. L’homme ouvrit celui qui lui était attribué et resta à ses côtés pendant que l’Anglaise y déposait ce qu’elle avait apporté. Rapidement, la brunette vida son sac puis le bonhomme près d’elle verrouilla le coffre. Quelques instants plus tard, Evie fronça les sourcils en entendant une alarme. En tournant la tête, elle vit aussitôt la porte blindée se fermer. *Nous voilà enfermés !* Songea-t-elle en roulant des yeux. Toutefois, ayant un sacré sang-froid grâce à ce qu’elle avait vécu dans son ancienne vie, elle demeurait impassible et n'avait point peur contrairement aux autres qui commençaient à s’agiter. Tout en analysant la pièce, la Britannique captait les discussions en cours. Ce qui la tracassait quelque peu, c’était le fait qu’un bébé soit présent. Il fallait donc pour le bien-être de ce dernier qu’il sorte rapidement d’ici. La prof allait tenter de venir en aide à ces personnes. En premier lieu, elle affuta son regard à la recherche de quelque chose qui pourrait lui servir. *Dommage que Jacob ne soit pas là, il aurait pu m’être utile.* Se fit-elle la réflexion en pensant à son jumeau. Ils avaient beau se disputer et ne pas toujours se comprendre, ensemble ils étaient plus forts et capables d’accomplir de grandes choses.

Pour le moment, malheureusement la brune n’avait rien repéré. Peut-être qu’elle avait du mal à se concentrer à cause de la tension qu’elle percevait autour d’elle. « Essayons de tous rester calmes, ce n’est pas en cédant à la panique qu’on va réussir à se tirer de ce mauvais pas ! » Dit-elle afin de se faire entendre par tout le monde. Ce serait mieux qu’ils s’apaisent, sans ça, la situation risquait de virer au cauchemar. Ne tenant pas à s’avouer vaincue, l’Assassin parcourut la pièce de long en large et checka dans les moindres recoins, bien que ce ne soit pas concluant pour le moment…